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CHARLEROI | Tourisme et promotion de l'image

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charleroi
76K views 255 replies 35 participants last post by  Karnoit 
#1 · (Edited by Moderator)
La Libre Belgique :
Charleroi | Tourisme

"Un potentiel touristique"
Marie Adam

Mis en ligne le 22/01/2010

Le visage touristique de Charleroi a été analysé. La ville doit jouer sur le tourisme urbain et culturel pour améliorer son image de marque.

A l’heure de fixer les grands objectifs à atteindre en 2010, l’échevin du Tourisme, Antoine Tanzilli, dispose d’une étude sur le visage touristique de la ville aujourd’hui. Celle-ci a été réalisée dans le cadre d’un schéma de développement touristique, lancé en 2009. "Parmi les grandes lignes, il apparaît que Charleroi a un potentiel touristique mais nous devons mettre nos priorités sur quatre ou cinq institutions déjà bien installées, tout en valorisant les grands événements des communes périphériques, comme la Sainte Rolende, à Gerpinnes, par exemple", explique l’échevin.

D’après l’étude, la ville doit surtout miser sur le tourisme urbain et culturel. L’accueil doit également être amélioré. Partenaires privés et publics se réuniront prochainement afin d’étudier ce diagnostic plus en profondeur et sélectionner les pistes prioritaires.

[...]​
 
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#88 ·
Avez-vous lu l'interview de Jean-Jacques Viseur dans Le Soir ce week-end ?

Ne serait-il pas temps de créer un parti des citoyens carolos, tous bords confondus, avec une volonté de rigueur absolue ? Les élections sont dans neuf mois.

Le Soir, du samedi 28 janvier :

Jean-Jacques Viseur dit sa vérité. C’est le stress qui l’a (presque) tué : les guerres au sein du clan socialiste, le sabotage interne et politique. Il en appelle à Paul Magnette, mais « il n’a pas la fibre locale ».

« Magnette doit enfin assumer»

Il nous avait dit « oui » en octobre. Il allait être hospitalisé, son cœur avait des soucis. Mais les palpitations s’accélérant, Jean-Jacques Viseur, alors bourgmestre de Charleroi, avait dû entrer en clinique d’urgence. Quatre mois plus tard, il nous reçoit chez lui, à Jumet. Il veut faire le bilan de ses cinq terribles années à la tête de la Ville toujours gangrenée par le vieux PS et une administration qui sabote. Pour mieux retourner à sa nouvelle vie : la collaboration aux écoles de devoir, la lecture des centaines d’ouvrages de la Pléiade, « son trésor », que son père collectionnait dès ses 15 ans. Il est svelte, « fatigué mais heureux ». Ces derniers mois ont été brutaux. Jean-Jacques Viseur a côtoyé la mort. Il sort de cette épreuve serein, empli d’un souvenir très fort du séjour à l’hôpital et pour lui désormais, la politique, c’est du passé. Il ne reprendra pas son poste de bourgmestre : « Ceci est ma dernière interview. »

« Ces dernières semaines furent un très beau moment, d’une intensité humaine extraordinaire. J’ai été très marqué par la maîtrise technique exceptionnelle des chirurgiens, la lutte prioritaire contre la douleur, l’empathie incroyable des infirmières et notre sécurité sociale. J’ai bénéficié des soins de quatre chirurgiens, deux anesthésistes, des médecins, des soins intensifs et cela ne coûte rien. »

Vous souffriez de quoi ?

Le stress avait provoqué des fibrillations quasi permanentes : j’ai subi 5 pontages et le remplacement partiel de la valve mitrale. Tout cela suivi de complications, dont ce terrible « bas débit » : à 4 reprises, j’ai vécu ce moment fascinant où le cœur réduit son rythme et où on se sent mourir. On a 50 % d’en réchapper. J’ai aussi attrapé une bactérie d’hôpital, et les antibiotiques à dose massive ont provoqué un blocage des reins. J’ai heureusement évité la dialyse. Depuis fin novembre je suis en revalidation cardiaque, j’ai perdu 11 kilos. Je suis fatigué mais heureux et rajeuni.

Charleroi vous a « tué » ?

Je pense. Je suis arrivé à l’hôpital totalement épuisé. Depuis un an, j’avais des fibrillations à chaque conseil communal, puis à chaque collège. La difficulté était totale d’arbitrer des tensions à l’intérieur d’un seul parti (le PS, NDLR). On sentait une hostilité terrible, entre les Massin, Colicis, Ficheroulle. Au fur et à mesure, l’amertume croissait face à l’incapacité d’avancer.

Tout travail était impossible ?

On a réussi une chose : il n’y a plus de nomination partisane. Le personnel s’en rend compte : il y a un respect, on ne demande plus les cartes de parti, on ne désigne plus les « gagnants » des examens de recrutement à l’avance.

Mais vous vous sentiez impuissant ?

Oui. J’ai failli démissionner en février 2011 lorsqu’on n’a pas pu appliquer les mesures disciplinaires dans le dossier des plaines de jeux. Une personne qui avait vécu sur les pauvres était protégée par d’autres !

Vous regrettez de ne pas l’avoir fait ?

Oui. J’aurais marqué la rupture.

Qu’est-ce qui vous en a empêché ?

Ma présidente (Joëlle Milquet, CDH) ne voulait pas. Mais j’ai mesuré que j’étais au bout de ce que je pouvais apporter. Lorsqu’on n’a plus la confiance du conseil communal (même le collège ne l’avait plus), on démissionne : c’est sain.

Quelles leçons en tirez-vous ?

Il n’est pas sain que le bourgmestre d’une Ville émane d’un petit parti car il doit constamment justifier sa légitimité. Cela fonctionne tant qu’il y a un soutien sans réserve. Ce fut le cas au début et alors on a pu avancer. Mais puis, la politique reprend ses droits. Les socialistes voulaient refaire l’unité autour d’eux, alors on tape sur l’autre…

La chasse au social-chrétien par des laïcs, MR ou PS ?

Cela a pu jouer mais c’était très variable. Le MR a une obsession pour les communales de 2012 : pas d’alliance PS-CDH. On joue alors parfois sur les affinités philosophiques.

Ce qui vous a tué, ce sont les bisbilles intra-PS ?

Le duel Massin-Ficheroulle (le premier est échevin de l’aménagement urbain, le second échevin des travaux et bourgmestre ff) est sain mais pas quand ça commence trop tôt avant les communales. On me demandait de faire l’arbitrage entre les deux, mais ils n’étaient pas de mon parti. Colicis, c’est autre chose, elle a une haine personnelle contre Ficheroulle.

Paul Magnette, aux abonnés absents ?

Il n’a pas joué son rôle de patron du PS de Charleroi. C’était ingrat, je comprends bien, mais cela a permis à Van Cauwenberghe père de maintenir son influence.

Magnette n’est pas à sa place ?

Cela l’intéresse mais on n’est pas ici dans un exercice intellectuel. Il avait à affronter les anciens, des réactions très terre à terre et un ancrage local puissant. Si Van Gompel (l’ex-bourgmestre socialiste) se présentait aujourd’hui au suffrage électoral, il ferait un score canon.
Magnette a été parachuté !

Il n’est pas l’homme de la situation ?

S’il avait été brutal, comme Van Cau, il aurait tué les oppositions dans l’œuf. Que va-t-il se passer aux communales ?

Ou Magnette assume la fonction et il a l’intelligence, l’imagination et les moyens électoraux pour le faire, ou…

… c’est ce que vous appelez de vos vœux ?

Oui, c’est la solution idéale pour Charleroi. Et s’il devient président du PS, cela lui donnera une stature en plus. On a été injuste envers la Ville. Si Magnette devient bourgmestre et président de parti, cela sera moins le cas, j’en suis certain.

Magnette devrait renoncer à un rôle ministériel ?

Ce n’est pas du tout la même fonction. Quand le contact humain n’est pas possible, être bourgmestre n’est pas valorisant. Mais cette proximité est quasi impossible à Charleroi tant le poids administratif est lourd. C’est rare qu’une Ville perde son secrétaire communal, son receveur, son chef de police, et quelques directeurs. A la police, ils ont très bien réagi, cela ne tourne pas mal. La secrétaire communale est dévouée corps et âme, mais elle s’est attirée des inimitiés terribles en faisant preuve d’indépendance. Pas tellement du côté du collège mais de certains fonctionnaires.

Magnette est lâche s’il n’y va pas ?

Toute sa vocation le porte vers le poste de ministre. Il n’a pas la fibre municipale. Ce n’est pas un reproche mais dans le cas présent… C’est un choix cornélien pour lui.

Il pourrait ne pas se présenter aux élections communales à Charleroi ?

Il ne pourra pas résister. Ni se dérober car il est le symbole du renouveau, il est porteur de certains espoirs : son parti ne le permettra pas. Le PS à l’époque a pris ses responsabilités en le parachutant. Mais il n’était pas préparé à cela. Sous réserve de devenir le président du PS, il a les moyens d’échapper à exercer ce maïorat.


C’est terrible ce que vous dites ?

Oui, mais c’est comme ça.

Admettons qu’il n’assume pas le poste après les élections, qui va le remplacer ?

C’est lui qui va désigner son remplaçant en conscience et qui portera la responsabilité.

Cela pourrait être Massin, qu’on dit fragile personnellement ?

Il n’a pas les qualités pour. Si Ficheroulle et Massin étaient une seule personne, ce serait mieux. C’est à Magnette de choisir.

Vous vous sentez trahi par le PS ?

Cela a bien fonctionné les premières années, cela s’est détérioré début 2011 vu la proximité des élections et l’exacerbation des rivalités. Mais rien ne nous a été épargné ! L’adjoint à la secrétaire communal dont la nomination était très professionnelle, s’est fait flinguer parce qu’il était le chef de cabinet de Ficheroulle. Résultat : pas de secrétaire communal adjoint. Et je signe 80.000 documents par an, la secrétaire communale 90.000. La secrétaire communale prépare un marché public et hop ! immédiatement se produit une levée de boucliers à l’intérieur de l’administration. Parce que les gens ont peur qu’on découvre ce qu’ils font. Le sabotage dont nous sommes victimes n’est pas toujours d’inspiration politique, mais aussi personnelle. Vous savez les gens se disent que la tripartite est une parenthèse et que « la secrétaire communale, on aura sa peau ». Quelques personnes à l’intérieur du conseil ont entretenu cette thèse, cela me paraît évident.


La justice va faciliter les choses ?

Nous ne sommes pas servis par le calendrier judiciaire : la volonté de constituer des mégadossiers fait tout traîner. Quelle sera la valeur pédagogique de faits incriminés, si le verdict tombe après dix ans ? Nulle. En plus les tribunaux vont en acquitter une partie et les plus responsables vont s’en servir pour crier au « complot » contre eux. Tout cela est très mauvais.

Vous avez manqué de moyens ?

Les autorités de tutelle wallonnes n’ont pas compris qu’à situation exceptionnelle, il fallait des moyens exceptionnels. Nous n’avons pas d’audit interne, impossible de recruter des gens de qualité avec les barèmes actuels.


Vous avez alerté Elio Di Rupo ?

Pas directement mais j’ai envoyé des messages. De son côté, il n’y a pas eu la moindre défaillance. Mais je croyais qu’au PS quand le président décide, on obéit. Ce n’est pas le cas.

Le CDH est-il impuissant ?

Joëlle m’a toujours soutenu, elle était contre ma venue comme bourgmestre qu’elle trouvait casse-pipe.

Vous allez démissionner ?

Je le souhaite car être bourgmestre empêché n’est bon pour personne. Le statu quo n’est ni raisonnable ni souhaitable. Je n’ai pas préparé le budget, je n’aurais d’ailleurs pas fait ce qu’ils ont fait, c’est donc à eux de l’assumer. Le parti dominant doit assumer la responsabilité. Les médecins ont fixé ma fin de convalescence à la deuxième quinzaine de février. Je voudrais qu’il y ait une solution.

Quels sont les scénarios ?

1) La démission pure et simple que le PS ne veut pas car je les mets devant leurs responsabilités. Mon remplacement irait à Philippe Van Cauwenberghe, impossible pour eux. Je ne le souhaite pas non plus car cela réduit à néant mes efforts depuis 5 ans.

2) Tout le monde démissionne et le bourgmestre ff (Ficheroulle) devient en titre : c’est la solution la plus propre et purement formelle. Est-ce acceptable pour les autres socialistes ? Non. Mais c’est la décision d’Elio, enfin de Giet, le président du PS.

3) On reste avec un bourgmestre ff mais je n’aime pas cette idée.

Charleroi, c’est fichu ?

Cela ne peut pas l’être. La Ville a beaucoup de difficultés : la population s’accroît, et avec elle, le nombre de pauvres. Nous avons tous les handicaps d’une grande ville sans les avantages. Il n’y a pas d’équilibre classe moyenne et classe populaire. Ce n’est toujours pas une Ville, mais la somme de quinze entités. Il faut un bourgmestre solide, un parti qui fait le ménage et le soutien des autorités.
 
#89 ·
Merci pour l'interview. Et je pense effectivement qu'il y a un potentiel à Charleroi si on s'y met avec courage et rigueur. Mais perso, je ne suis pas du tout du coin, donc je ne vois pas trop comment contribuer. Par contre, de tout coeur avec toi si tu lances/aides à lancer des initiatives.
 
#91 ·
@ Bazar
J'aimerais bien, mais j'ai une petite entreprise à faire tourner et cela prend du temps. La seule chose que je puisse faire pour la ville est de contribuer par mes impôts, de concentrer mes achats dans les frontières de la commune.

Et puis essayer de faire avancer le débat, ici ou via mes contacts.
 
#92 · (Edited by Moderator)
Bonsoir ami(e)s carolos et aux autres également !
Travaux ville basse. Trois mots tapés sur Google et me voici face à ce forum que je ne connaissais pas ! Trois ou quatre clics plus tard, la décision est prise : je dois m'inscrire sur ce forum car il est absolument génial ! Je suis né dans la maison rose de la Reine Astrid et j'ai grandi à Marcinelle (quartier Villette). A 28 berges, je me suis envolé sous d'autres cieux hennuyers jusqu'à ce que, dix-sept ans plus tard soit en 1997, je sois aussi atteint par l'un des virus les plus connus : celui de la séparation.
Comme je travaillais à Charleroi (voir mon profil), c'est tout naturellement que j'y revins. Dampremy, Monceau-sur-Sambre, retour à Marcinelle puis un nouvel écart vers Binche et Wasmuël avant de me replanter en terre carolo. 7 ans à Montignies-sur-Sambre et depuis fin novembre 2011 installé en plein coeur de "ma" ville.
Si je parle de Charleroi comme de "ma" ville, c'est parce que la passion de la photo m'a repris dès ma retraite et même un peu avant. Après quelques tâtonnements, je lançais mon propre site qui se veut une vitrine de défense et de promotion de Charleroi.
J'ai nommé ce site "Un reflet dans le miroir du Reflex" car l'association de ces mots caractérise très bien, à mon avis, le regard que je porte sur le pays de Charleroi.
Je serai heureux de pouvoir entretenir avec vous d'excellentes relations autant littéraire que photographique...
Si vous désirez mieux me connaître, je vous invite chez moi
http://jeanpierre-arte.e-monsite.com
Soyez indulgents : je suis autodidacte et techniquement, j'ai encore beaucoup à apprendre mais vous verrez : l'accueil y est chaleureux comme le coeur de tout carolo...
Merci à vous, portez-vous bien, soyez heureux et surtout n'oubliez pas de sourire !
 
#95 ·
Bonsoir ami(e)s carolos et aux autres également !
Travaux ville basse. Trois mots tapés sur Google et me voici face à ce forum que je ne connaissais pas ! Trois ou quatre clics plus tard, la décision est prise : je dois m'inscrire sur ce forum car il est absolument génial !
Bienvenue sur notre forum génial !!

J'ai une question pour les Carolos ici. Je ne connais pas vraiment Charleroi et j'en ai malheureusement l'image que les medias et la société en donne, c'est à dire une ville industrielle sans grand patrimoine historique et d'énormes problemes sociaux. Hors cette ville est une des plus grandes villes de Wallonie, un peu laissée a l'écart au profit de l'axe Bruxelles-Namur-Arlon. Je pense que Charleroi, de par sa population, doit avoir un rôle important a jouer.

Ma question est: comment imaginez-vous le Charleroi du futur dans l'ideal? Quelle est la direction a prendre pour cette ville?

- une ville touristique qui aura recuperé son patrimoine d'antan?
- comme dirait Nicolas Buissart: un Berlin belge, c'est à dire une ville nouvelle, tentaculaire, moderne et active, investie par de jeunes artistes de tout pays cherchant un train de vie urbain et pas cher?
- une ville qui s'enfoncera dans la proletarisation et qui n'a aucun avenir (comme le pense beaucoup)?
- une extension de Bruxelles?
- une ville qui servira de décor pour des tournages de films de zombies?
- une ville investie par les entrepreneurs cherchants des terrains bon marché, reconstruite "a l'Americaine", une sorte de Francfort belge?
- une ville devenant le Quartier General des envahisseurs extra-terrestres en 2020?
- la nouvelle capitale de la Wallonie dans l'après-belgique?
- une ville rachetée par les Chinois et transformée en New Shanghai?
- autre...
peut-être tout ça? :)

Je rêve d'un développement tels que la région de la Ruhr, pour toute la région (Charleroi, La Louvière, Borrinage, ...) Peut-être une vision pour touta la axe Sambre-Meuse?
 
#93 · (Edited)
J'ai une question pour les Carolos ici. Je ne connais pas vraiment Charleroi et j'en ai malheureusement l'image que les medias et la société en donne, c'est à dire une ville industrielle sans grand patrimoine historique et d'énormes problemes sociaux. Hors cette ville est une des plus grandes villes de Wallonie, un peu laissée a l'écart au profit de l'axe Bruxelles-Namur-Arlon. Je pense que Charleroi, de par sa population, doit avoir un rôle important a jouer.

Ma question est: comment imaginez-vous le Charleroi du futur dans l'ideal? Quelle est la direction a prendre pour cette ville?

- une ville touristique qui aura recuperé son patrimoine d'antan?
- comme dirait Nicolas Buissart: un Berlin belge, c'est à dire une ville nouvelle, tentaculaire, moderne et active, investie par de jeunes artistes de tout pays cherchant un train de vie urbain et pas cher?
- une ville qui s'enfoncera dans la proletarisation et qui n'a aucun avenir (comme le pense beaucoup)?
- une extension de Bruxelles?
- une ville qui servira de décor pour des tournages de films de zombies?
- une ville investie par les entrepreneurs cherchants des terrains bon marché, reconstruite "a l'Americaine", une sorte de Francfort belge?
- une ville devenant le Quartier General des envahisseurs extra-terrestres en 2020?
- la nouvelle capitale de la Wallonie dans l'après-belgique?
- une ville rachetée par les Chinois et transformée en New Shanghai?
- autre...
 
#98 · (Edited)
Mmmmh :shifty:

Il me semble qu'il faudrait faire revenir Albert Frère qui est parti comme un voleur et creer un environement permettant à la classe moyenne de rester (pas forcement des "gated community" mais bon), ou de gentrifier l'endroit et de creer une vie associative et solidarité communautaire qui crée un dynamisme. J'ai cru comprendre que Charleroi manquait de centre et était un conglomérat de petites villes, contrairement à Liège... ça ne favorise pas la vie associative ou le dynamisme.

J'ai un peu l'impression que cette ville à été laissée pour compte... et qu'elle doit se réinventer.

Je me demande, est-ce que la Belgique, cet apparat Belge, privilégie tellement, soit aussi bénéfique pour la Wallonie et Charleroi que certains flamands aiment le croire? Ce sous-financement n'est-il pas bizarre dans un pays qui, mine de rien, est quand même riche?
N'y a t-il pas dans les rouages du bretzel institutionel Belge, des élements défavorisant au final le dévelopement de Charleroi et de la Wallonie?
 
#99 ·
Il me semble qu'il faudrait faire revenir Albert Frère qui est parti comme un voleur et creer un environement permettant à la classe moyenne de rester (pas forcement des "gated community" mais bon), ou de gentrifier l'endroit et de creer une vie associative et solidarité communautaire qui crée un dynamisme. J'ai cru comprendre que Charleroi manquait de centre et était un conglomérat de petites villes, contrairement à Liège... ça ne favorise pas la vie associative ou le dynamisme.
C'est clair qu'il faut faire revenir une population de classe moyenne et aisée à Charleroi, on a encore beaucoup de marge avant la gentryfication de toute façon. Mais bon, aller faire comprendre à des élus socialistes qu'il faut privilégier l'aménagement de lofts plutôt que de logement sociaux c'est assez difficile...
Quant à l'idée répondue que Charleroi est une association "de villages", je ne sais pas trop. C'est certain que chaque ancienne commune avait son petit centre. Maintenant de là a dire qu'il y a encore aujourd’hui un 'esprit marcinellois", ou "un esprit marchiennois" qui empêcherait les habitants de se fédérer autour de Charleroi, je ne crois pas vraiment. Mais c'est juste mon ressenti personnel.


J'ai un peu l'impression que cette ville à été laissée pour compte... et qu'elle doit se réinventer.
Elle a été terriblement laissée pour compte en effet. Je pense que pendant longtemps on a investit là où il était facile d'obtenir des résultats et pendant ce temps Charleroi a périclité et continué à s'enfoncer un peu plus. La plupart du temps quand je lis les commentaires venant de non-carolo dans des articles de presse relatant des projets d’investissements publics à Charleroi c'est toujours la même chose: "encore de l'argent jeté par les fenêtre, il n'y a faire là bas, tout finira dans la poche des politiciens, c'est du gâchis de miser sur ce trou"

N'y a t-il pas dans les rouages du bretzel institutionel Belge, des élements défavorisant au final le dévelopement de Charleroi et de la Wallonie?
Nooooooon :angel1:
Si tout le pays s'était concentré pour reconvertir ses parties moribondes il y a des années, plutôt que chaque communauté se replie dans son coin, je pense que la Wallonie ne ressemblerait pas à ce qu'elle est aujourd'hui. Le fait que la Flandre paye pour la sécurité sociale de la Wallonie n'est qu'un "leurre". En France, Paris paye pour la sécurité sociale du Nord-Pas-de-Calais, ça n'a pas empêché l'état français d'investir massivement dans Lille (Euralille, Euratechnologie, ...) ou même Valenciennes (tram, ...). C'est la même chose pour le Pays-de-Galle au RU. Ici, quand je vois qu'un projet comme le Trilogiport à Liège, projet qui mériterait un soutient national vu son importance, doit être porté par la Wallonie uniquement, ça laisse dubitatif (je ne parle même pas de la liaison ferroviaire pour l’aéroport de Charleroi, ou de la ligne transbrabançonne qui ne se feront vraisemblablement jamais tant qu'Infrabel sera au niveau fédéral).
Mais bon, la structure fédérale est telle qu'elle est et elle ne changera plus. Ou alors pour nous donner encore un peu plus de compétences pour moins de moyens en ce qui nous concerne :|
 
#103 ·
@ Tchek

Un Charleroi idéal...
Mon avis du jour, mais il risque de changer chaque jour selon mon humeur :

Une ville de repli idéale pour les membres d’une certaine classe moyenne bruxelloise francophone, fatigués de ne pas pouvoir vivre à Bruxelles sans concessions financières majeures (pour devenir propriétaires de leur logement), qui ont besoin d’un caractère urbain très affirmé, peu attirés par la campagne ou les villas quatre façades, et qui aimeraient avoir un plus grand sentiment d’espace qu’à Bruxelles et oublier la promiscuité de la capitale. En contrepartie, ils doivent être prêts à accepter de vivre entourés d’une certaine pauvreté, de passer du statut de pauvres parmi les riches à celui de riches parmi les pauvres, de faire l’impasse sur un certain art de vivre (par rapport à Bruxelles, l’offre en restaurants est correcte mais pour les cafés, c’est autre chose). Sur le plan de la culture, ils devront oublier les arts populaires et se rabattre sur une offre nettement moins vaste mais généralement plus avant-gardiste. En Belgique francophone, l’art de demain se construit à Charleroi plutôt qu’à Bruxelles.

La proximité d’avec Bruxelles facilite une installation à Charleroi, on n’est jamais qu’à 40 minutes de Bruxelles en voiture. Les premières années qui suivent l’emménagement à Charleroi, on passe encore beaucoup de temps à Bruxelles, puis, on se surprend à privilégier la vie locale dont on découvre les richesses.

Pour l’avenir et les perspectives d’évolution future, Charleroi semble plus que jamais gangrénée par le politique et une administration corrompue et/ou ingérable. C’est la grande interrogation.

La ville est appelée à devenir le centre en Belgique francophone de la formation continue tout au long de la vie. Les choses se mettent en place progressivement et c’est un des grands espoirs pour le futur. Charleroi est face au défi de l’intégration d’une population peu instruite issue de la classe laborieuse qui a fait son immense richesse par le passé, avant que les actionnaires n’aillent investir ailleurs en abandonnant le berceau de leurs activités (ex. : Solvay). Les revendications sociales (excessives ?) des Carolos ne sont sans doute pas étrangères à ces désinvestissements.

Former ce formidable gisement de main-d’œuvre est donc le principal défi à relever par la ville et la région, qui s’y attellent. Les emplois existent ou sont à créer, la région est grande pourvoyeuse d’emplois mais continue de traîner une image négative. Les emplois de Charleroi sont souvent occupés par des non-Carolos.

Tout n’est pas noir, des choses avancent. Sans doute (trop ?) lentement, mais elles avancent. La ville, comme la Wallonie, est à un tournant de son histoire. C’est maintenant qu’il faut venir y investir pour ne pas manquer le train de l’avenir.
 
#104 ·
@ Tchek

Un Charleroi idéal...
Mon avis du jour, mais il risque de changer chaque jour selon mon humeur :

Une ville de repli idéale pour les membres d’une certaine classe moyenne bruxelloise francophone, fatigués de ne pas pouvoir vivre à Bruxelles sans concessions financières majeures (pour devenir propriétaires de leur logement), qui ont besoin d’un caractère urbain très affirmé, peu attirés par la campagne ou les villas quatre façades, et qui aimeraient avoir un plus grand sentiment d’espace qu’à Bruxelles et oublier la promiscuité de la capitale. En contrepartie, ils doivent être prêts à accepter de vivre entourés d’une certaine pauvreté, de passer du statut de pauvres parmi les riches à celui de riches parmi les pauvres, de faire l’impasse sur un certain art de vivre (par rapport à Bruxelles, l’offre en restaurants est correcte mais pour les cafés, c’est autre chose).
Charleroi en tant qu'une sorte de Bruxelles-La-Neuve donc... ce serait intéressant dans le sens ou un des problèmes de la Wallonie est que la region s'est contentée d'etre l'arriere-pays d'une capitale qui est hors de ses frontières et s'éloigne, Wallobrux étant une chimère à mon avis...
La classe moyenne Bruxelloise étant phagocytée par la Flandre à travers BHV pendant que Bruxelles intra-muros se paupérise de plus en plus, il faudrait recentrer l'épicentre culturo-économique vers l'axe Charleroi-Bruxelles, comme la Flandre l'a intelligemment fait avec Bruxelles-Anvers.

En Wallonie, les grandes villes ont été un peu laissée a l'abandon et un nombre d'élus se tirent la couverture pour promouvoir leur patelin (Namur, Mons, Louvain-la-neuve, Arlon...) et il n'y a donc aucun centralisme et par consequent aucun "focus". Tout part un peu dans tout les sens.
Liège et Charleroi, voila les deux villes sur lesquelles il faut se concentrer.

Il ne faut pas oublier qu'une ville, ça change et le concept de "pauvres vivant avec les riches" et vice-versa n'existe pas vraiment. Quand des riches s'installent, la gentrification crée l'inflation et les pauvres ne peuvent plus soutenir le niveau de vie et partent.

Si des riches arrivent (et pour ça il faut des ammenagements), si l'axe Charleroi-Bruxelles attirent les Francophones Bruxellois trop à l'etroit et trop francophone, une gentrification s'operera, ce qui n'est pas une mauvaise chose (ce n'est un vilain mot que pour les socialistes :))
Ca peut être une solution, du moment que les socialistes comprennent un jour qu'il faut attirer la classe moyenne et la garder car c'est eux qui payent pour la sécurité sociale (mais bon eux ne votent pas PS).

Avec les "plus riches" arrivent les investissements, la vie culturelle etc... La pauvreté de Charleroi n'est pas intangible... or, souvent je remarque une sorte de stigmatisation de la ville ou de la région, comme si la Wallonie était "faite" pour être pauvre...
 
#105 ·
sans doute mais tant qu'on aura pas des politiciens honnêtes et compétents en Wallonie, rien ne bougera et la wallonie restera pauvre parmis les pauvres. L'axe le moins touché est BXL, NAmur, LUXEmbourg, le reste, Liège et le Hainaut, c'est juste la zone avec des chômeurs qui ne veulent pas se bouger et qui se plaignent de leurs situations...pathétique.
 
#106 ·
@ cristof
Caricature.
Bruxelles, Luxembourg et Namur doivent leur richesse à leur statut de capitale internationale, nationale ou régionale. Namur et Luxembourg ne sont que des bourgades incapables d’attirer une population avide d’une vie culturelle, sociale et de sorties intense.

@ Tchek
Finalement, la richesse d’une ville se mesure à sa capacité à attirer ou à conserver les ménages à deux revenus de la classe moyenne (puisque, malheureusement, en Belgique, les personnes physiques sont imposées sur leur lieu de résidence, non de travail). Par la cherté de l’immobilier, Bruxelles contraint sa classe moyenne à partir s’établir dans le Brabant. Même ceux qui préféreraient vivre dans une vraie ville plutôt qu’une cité dortoir sans intérêt urbain.
La clé est d’arriver à convaincre de venir à Charleroi cette classe moyenne qui souhaiterait vivre en ville mais ne peut plus se permettre Bruxelles.
Une difficulté est de les détacher du bruxellocentrisme.
Une autre est de rendre à la ville de Charleroi un aspect plus avenant.

Pas de doute pour moi que Liège et Charleroi sont l’avenir de la Wallonie et doivent (re)devenir leurs moteurs. Aux politiques de faire les bons choix.
 
#107 ·
:eek:hno: Je peux comprendre que les personnes qui ne connaissent pas Charleroi, qui n'y ont jamais mis les pieds et qui ne connaissent de cette ville que ce qu'en montrent ou en ont montré des émissions du style "Enquêtes" (RTL-TVI), Strip-Tease (RTBF) en ont une mauvaise image ou une image déformée. Par contre, ce qui me gonfle (désolé), c'est quand des habitants de Charleroi sèment la vilenie, l'infamie, la méchanceté gratuite, la petitesse, la mesquinerie et même la trahison en colportant de fausses rumeurs et en prenant leur pied en ironisant méchamment sur la ville qui, pourtant, les abrite.
Ce sont ces personnes qui, jamais, ne proposeront une idée positive. Ils en sont peut-être capables mais Dieu, qu'il est plus simple de détruire que de construire !

De fin mars jusqu'au début septembre 2011, j'ai promené mes appareils photos au sein des six projets de revalorisation urbaine menés lors de l'opération Couleurs Carolo. Non seulement, j'ai vécu l'embellissement de plusieurs lieux mais je tiens à en dire plus. Au delà de ces couches de peinture, c'est l'esprit de tous ces nombreux bénévoles, jeunes et moins jeunes, qui ont consacré de leur temps pour participer à la réussite de cette entreprise, une première mondiale (voir le site de Let's colour). Pas seulement des habitants de Charleroi mais des gars, des filles, des hommes, des femmes de l'extérieur y sont venus aussi. Par amitié envers un ou plusieurs carolos et/ou parce qu'ils y travaillent. J'ai vécu des moments très intenses sur cette place du Nord-Michel Levie rebaptisée le temps de l'opération : place de la convivialité. Et ce fut réussi : une fête comme on n'en fait (presque) plus : un gigantesque couscous (un vrai) servi par une dame nord-africaine géniale; sur les bancs, des gens de plusieurs nationalités qui, pour la plupart, ne se connaissaient pas avant le départ du projet même si certains étaient quasiment voisins.
Et surtout, cette incroyable marée de volontés venant de jeunes, toutes nationalités confondues, de jeunes qui veulent y croire et recherchent, demandent comment aider.
Il est plus que temps de faire taire les ignorants et de laisser à Charleroi le temps de se refaire. Le travail est commencé depuis longtemps. Il durera encore longtemps. Il y a, il y aura encore des combats à mener pour faire comprendre à des investisseurs abonnés à "l'euro-in-my-pocket" que Charleroi n'a pas seulement besoin d'argent. Charleroi veut pouvoir vivre. Vivre dans ses rues et dans ses (nombreux) grands et petits centres culturels, artistiques et autres. Charleroi a besoin de confiance, Charleroi a besoin de motivations, Charleroi (comme toute autre ville) a besoin d'être soutenu moralement.
Pour ceux et celles qui veulent réellement savoir, comprendre et estimer à sa juste valeur l'immense élan de revalorisation dont Charleroi doit être fier, voici un lien parmi beaucoup d'autres...
https://www.facebook.com/CouleursCarolo

Merci aux êtres de bonne(s) volonté(s) ! :)
 
#108 ·
OK : Il est préférable d'être optimiste et d'avoir tort que d'être pessimiste et d'avoir raison.

Mais j'ai bien peur d'avoir raison.

6 bourgmestres en 6 ans

Chaises musicales des échevins.

Des décennies de malgouvernance.

Désolé mais c'est être naïf que d'être optimiste.

Avec Massin à la barre pour moi c'est sauve qui peut.

Rien que les "projets" rive gauche et expo vont s'enliser pour des années. en attendant rien ne changera. Et ce n'est pas du ressort du citoyen meme motivé et de bonne volonté.
 
#109 ·
Vous avez ""peut-être"" raison. Alors, c'est tout simple : que fait-on ? Puisque toute forme de vie semble impossible à Charleroi, nous la quittons. Tout le monde : habitants, commerciaux, entreprises, écoles, hôpitaux, staff politique et on met tout dans la main des Chinois, par exemple. Où aller ? Pas compliqué . Il existe beaucoup de destinations pour un demandeur d'asile : Kosovo, Serbie, Maroc, Ouganda et j'en passe.
Sur la bande-son de l'un des films de Sancta Media à propos de Couleurs Carolo, on entend clairement Fabrice Laurent dire : "Deux intellectuels assis vont moins loin qu'un imbécile qui marche". Fabrice Laurent est (était ?) animateur culturel à Présence et Action Culturelles de Charleroi. Mardi soir (28.02.2012), le conseil d'administration de l'Eden (centre culturel et régional de Charleroi) l'a choisi comme nouvel animateur-directeur. Son premier projet immédiat dans cette fonction est d'amorcer un grand débat de politique culturelle.
Monsieur (ou Madame) Pluto9, j'ignore où vous habitez. Toutefois, je peux -je veux- vous répondre que le marasme politique à Charleroi est un secret de polichinelle. Je suis apolitique. Je vote par obligation mais aussi pour remplir mon devoir de citoyen. Je me répète : Charleroi n'a pas fini de connaître de mauvaises passes : l'argent, la cupidité d'investisseurs, les dangereuses chamailleries politiques sont autant de ralentisseurs à son expansion. Mais ce n'est pas avec des raisonnements comme les vôtres que nous y arriverons. Vous dites que ce n'est pas du ressort du citoyen même motivé et de bonne volonté. J'ai pour habitude de respecter l'avis de chacun -dans les limites de la sagesse- et je ne ferai pas exception pour vous. Cependant -et je vous demande de m'en excuser et de m'en laisser la liberté- mon caractère, mes sentiments et mes racines m'empêchent d'adhérer à votre message même s'il peut servir de base à un débat qui serait certainement très animé !

Bonne journée à vous :)
http://jeanpierre-arte.e-monsite.com
 
#110 ·
j espère me tromper. par exemple voici le son de cloche du promoteur rive gauche :
http://www.rtbf.be/info/regions/detail_charleroi-le-projet-rive-gauche-va-bien-demarrer?id=7651963

j'admire votre enthousiasme.
Oui en effet j'arrive à la même conclusion je m'exilerai donc un jour ;)
né à charleroi, études, appart, travail...

à quand la fin du marasme politique ? c'est la vrai question

En attendant (toujours et encore) il est vrai que l'exemple de Couleurs Carolo est très positif.
 
#111 ·
^^

Vous avez tous les deux raison.

La gestion de Charleroi a été calamiteuse pendant des années avec de graves problèmes socio-économiques au sein de sa population, il faut être sourd et aveugle pour ne pas s'en rendre compte. Ceci dit je ne suis pas partisan non plus d'une attitude de mépris et d'autodévalorisation constante. Mais aimer sa ville ne veut pas dire faire preuve d'une admiration béate, il faut savoir reconnaître les défauts quand ils sont là (et Dieu sait qu'il en reste). La bonne volonté et l'optimisme aident beaucoup et font souvent défaut chez les carolos, mais la bonne volonté seule ne sert pas à grand chose. Un exemple : la campagne "Fier d'être Carolo" par RTL et SudPress, ce truc n'était qu'une boîte en carton complètement vide, aucun fond, aucun contenu avec un côté pathétique insupportable (du genre, on n'a pas grand chose mais on est sympa et on s'entraide). Le prototype même de la bonne volonté sans idées qui suivent derrière, ils auraient tout aussi bien pu renommer le truc "Pauvre mais Fier". Au contraire de Couleur Carolo qui avait un vrai projet concret derrière (en y repensant c'est d'ailleurs assez dommage qu'il ait fallu attendre des "non-carolos" pour lancer cette idée).
Personnellement j'aime Charleroi, mais il faut avouer que c'est une ville qui nous le rend souvent bien mal et qui met notre attachement parfois à rude épreuve. Je n'éprouve pas de fierté particulière a en être issu, un jour peut-être, j'espère... Mais je n'en ai jamais été honteux non plus!


jeanpierre-arte said:
Le travail est commencé depuis longtemps. Il durera encore longtemps. Il y a, il y aura encore des combats à mener pour faire comprendre à des investisseurs abonnés à "l'euro-in-my-pocket" que Charleroi n'a pas seulement besoin d'argent. Charleroi veut pouvoir vivre. Vivre dans ses rues et dans ses (nombreux) grands et petits centres culturels, artistiques et autres. Charleroi a besoin de confiance, Charleroi a besoin de motivations, Charleroi (comme toute autre ville) a besoin d'être soutenu moralement.
J'ai l'impression qu'il y a en ce moment un courant d'idées à Charleroi prônant uniquement la culture comme nouvel outil de redéploiement à Charleroi. Il ne faut pas se leurrer la face, quand je me promène en ville, une de mes premières pensée c'est que beaucoup de personne ont surtout besoin d'être remis sur les rails du monde du travail plutôt que de bénéficier d'un centre culturel où ils ne mettront que rarement (jamais?) les pieds. Ça ne veut pas dire qu'un offre culturelle élargie n'est pas nécessaire, mais plutôt qu'il y a aussi des problèmes structurant et qu'il ne faut pas les enterrer par pudeur.

Tout ça pour dire que à mon avis, il faudra autant d'optimisme, de bonne volonté, de motivation, de positive-attitude et de foisonnement culturel (grand ou petit) que de plomb dans la cervelle, de pragmatisme et aussi de projets de redéveloppement économique pour donner à la ville ce nouvel élan qu'elle mérite et dont elle a tant besoin.


on entend clairement Fabrice Laurent dire : "Deux intellectuels assis vont moins loin qu'un imbécile qui marche"
le conseil d'administration de l'Eden (centre culturel et régional de Charleroi) l'a choisi comme nouvel animateur-directeur. Son premier projet immédiat dans cette fonction est d'amorcer un grand débat de politique culturelle.
Dommage, il aurait pu mettre à profit sa belle maxime :lol:. Débats et conférence en perspective, espérons juste que la montagne n'accouche finalement pas d'une souris aux calendes grecques :)
 
#112 · (Edited)
:uh:

Je ne prétends pas avoir raison sur tous les points, bien loin de là tout comme je ne suis pas optimiste à 100 %. Je veux seulement montrer qu'il existe des gens qui y croient mais qui restent conscients que le chemin à parcourir est encore non seulement très long mais surtout fort tortueux. Je suis surtout d'accord sur un point que je confirme -au risque de perdre des "amis" et/ou de me faire des ennemis- c'est à propos de la politique carolorégienne. Sur différents blogs, forums, etc... j'ai pu lire que certains, sans pour autant tout lui pardonner, éprouvaient quand même quelques soupçons de nostalgie d'un personnage immensément controversé : Jean-Claude Van Cauwenberghe. Je ne crains pas d'en parler, j'ai reçu tellement de menaces de mort durant ma carrière de flic de terrain (pas de VanCau) que je pourrais remplir un cimetière à moi tout seul...
Ce que je tente d'exprimer ici (il y a des jours où j'ai la plume difficile pourtant, je ne :cheers: pas (plus), c'est le danger représenté par ces courses au Pouvoir et toutes les mesquineries qui en découlent, par ces hommes et ces femmes politiques qui ne s'imaginent pas du temps et de l'énergie qu'ils perdent à se livrer à de telles luttes intestines de cour de récréation. Je sais : je ne vous apprends rien mais ça soulage de l'écrire.
Quant à cette "fameuse" émission de télé version bêta "Fier d'être Carolo", ce n'est que pour faire de l'audimat. Ce jeudi soir, la Une (RTBF) a fait un micro-caméra trottoir à propos de l'annonce faite conjointement par le Procureur du Roi, le Chef de zone et le Bourgmestre de Charleroi, à savoir l'évidente baisse de trois aspects non négligeables de la criminalité au pays de Jules Destrée, de Jacques Bertrand ou encore de Paul Louka. Résultat : à part une demoiselle disant se sentir vraiment en sécurité pendant la journée à Charleroi, la télé de service public n'a diffusé que des réponses négatives. Et ce n'est pas la première fois !!!
Voici contre quoi je me bats, contre quoi les Carolos qui en veulent se battent : remettre les pendules à l'heure dans ce monde de fous. De deux choses l'une. Ou on veut un monde meilleur et on met toutes nos forces ensemble pour y arriver ou on continue à manipuler et on fonce droit dans le mur.
Soyez certains que j'ai déjà vécu pas mal de moments où j'avais envie de tout laisser tomber mais c'est plus fort que moi : je rebondis à chaque fois. Je n'ai pourtant pas la prétention de pouvoir vraiment arriver au bout de ce chemin mais je m'en voudrais de ne pas avoir essayé. Quoi qu'il arrive, je maintiendrai ma devise : courage, confiance, volonté, motivations. J'ai uni ces quatre mots un jour d'octobre 2003 alors que j'assistais à un groupe de parole dans un centre de désintoxication pour alcooliques. Pendant neuf mois, j'ai partagé le quotidien d'autres déglingués de la bouteille. Et je m'en suis sorti même si cela n'a pas été facile du tout. Le 27 avril, cela fera 9 ans que je serai un alcoolique abstinent. Ne me lancez pas de fleurs, ce n'est pas du tout le but de cette révélation. Je ne suis qu'un homme modeste, sans autre ambition que de profiter de ce média informatique pour tenter, avec d'autres, de remettre la loco sur les rails.
Que l'on me taxe d'utopiste, de doux rêveur, d'idéaliste farfelu si l'on veut mais personne ne nous empêchera, mes potes et moi, de continuer à avancer et de nous relever quand nous trébuchons souvent.
Bonne nuit ou bonne journée à tous ! :)

J'ajouterai quand même une info utile (peut-être déjà publiée) : le démontage du dernier étage du stade du pays de Charleroi est officiellement prévu pour août 2012. Cela fait quand même 13 mètres en moins...:nuts:

Et vraiment pour finir aujourd'hui, cette histoire de grenouilles pleine de morale

Il était une fois une course... de grenouilles. L'objectif était d'arriver en haut d'une grande tour. Beaucoup de gens se rassemblèrent pour les voir et les soutenir. La course commença. En fait, les gens ne croyaient probablement pas possible que les grenouilles atteignent la cime, et toutes les phrases que l'on entendait furent du genre: «Aaaa ouah, jamais une n'y arrivera!». Les grenouilles commencèrent à se résigner, sauf une qui continuait à grimper avec le même courage. Et les gens:«Quelle peine! Elles n'y arriveront jamais!». La plupart s'avouèrent vaincues, sauf toujours la même grenouille qui insistait. A la fin, toutes abandonnèrent, sauf cette grenouille qui, seule et au prix d'un énorme et ultime effort, rejoignit le haut de la tour. Les autres voulurent savoir comment elle avait fait. L'une d'elles s'approcha pour lui demander comment elle avait fait pour terminer l'épreuve. Et découvrit qu'elle... était sourde! Moralité: n'écoutez pas les personnes qui ont la mauvaise habitude d'être négatives... car elles volent les meilleurs espoirs de ton coeur! Sois toujours sourd quand quelqu'un te dit que tu ne peux réaliser tes rêves.
(auteur inconnu. Par moi du moins)
 
#113 · (Edited)
Charleroi et le hainaut ont du potentiel, c'est certain mais quand j'emprunte la ligne Antwerpen - CHarleroi, j'aurais plus envie d'implanter ma société du côté d'Anvers que de Charleroi c'est certain... alors que les braves gens continuent de voter PS...
@ tiernoise... je parlais de l'axe BXl Namur LUX ... dans lequel tu peux inclure Libramont, Arlon, Gembloux, LLN, ... cet axe est un vrai moteur wallon ou les gens investissent, innovent et ne se reposent pas sur les largesses de l'état...ou le PS n'est pas Roi, ce qui change.
 
#114 · (Edited)
Quand on connait la consanguinité politique wallonne, le clientelisme et la corruption chez les "élites" locales, qui ferait passer la Sicile pour la Suisse, ce n'est pas aux "chômeurs carolo-liègeois" qu'il faut s'en prendre; le chômage vient d'une décrepitude morale qui elle-même vient d'une désillusion face une région inexplicablement laissée pour compte.
Ce sont ceux qui ont laissé faire ça les responsables.
Sans parler de l'obscurantisme typiquement wallon, je n'ai jamais vu un "dirigeant wallon" parler directement a un citoyen. Ils ne font que des "sans commentaires" à la presse et s'enferme dans leur petit monde.
 
#117 · (Edited)
@ cristof : l’axe Anvers – Bruxelles – Charleroi (dit l’axe ABC) fut jusque dans les années 70 la véritable colonne vertébrale économique de la Belgique. Cette ligne de train directe Charleroi-Anvers en est le témoin. Entre-temps, le charbon n’est plus l’énergie rentable et la mondialisation et les coûts salariaux élevés ont coûté leur emploi aux ouvriers non qualifiés. Leurs enfants et petits-enfants sont restés mais l’ascenseur social n’a, dans l’ensemble, pas fonctionné. L’enseignement public a failli à ses devoirs.
J’avoue ne pas bien connaître l’axe Bruxelles-Namur-Luxembourg. Est-il si dynamique ? Peut-être. La question demeure de savoir si les villes de droite sont riches parce qu’elles sont de droite, ou de droite parce qu’elles sont riches ? Charleroi, la bourgeoise, n'a connu que des bourgmestres libéraux jusqu’en 1977, soit jusqu’à la fusion avec les communes ouvrières environnantes (http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_bourgmestres_de_Charleroi).

@Jean-Pierre : parler de tout ça est important car ce qui manque à beaucoup de Carolos, c’est l’espoir. Dans une ville qui, historiquement, a toujours érigé le travail en valeur cruciale, vitale, constituante, l’absence d’emploi induit une perte de repère totale. Il manque sans doute aujourd’hui à beaucoup de jeunes Carolos le coup de pouce, le soutien au bon moment dans leur scolarité qui fera qu’ils croiront en leurs capacités et pourront ainsi s’épanouir et réussir.
Pour ne pas perdre une génération de plus. Quant à leurs parents, j’aimerais ne pas être fataliste et croire que chacun peut avoir une place dans cette société, mais je doute. Pourtant, tous doivent avoir un talent, fût-il caché.

Concernant la nouvelle page d’accueil : c’est vrai que beaucoup de choses se font à Charleroi et qu’il y a un manque de visibilité, mais la page facebook de Charleroi, par exemple, est un bon point de départ pour les infos et les rencontres. http://www.facebook.com/#!/Charleroi
Et leur photo de couverture est sympa :

 
#118 ·
@ Tiernoise :grand merci pour cet encouragement et l'info. Après une bonne nuit de sommeil, je me rends compte qu'il m'est impossible d'en sortir : je suis beaucoup trop accroc. Peut-être qu'une longue période ensoleillée fera du bien à beaucoup, moi y compris !
Bonne journée ! :)
 
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