La Fédération française de tennis a confié à Marc Mimram la conception du nouveau stade Roland-Garros. Un projet choisi à l'unanimité par les quinze membres du jury moins une abstention, qui "répond bien aux besoins fonctionnels du tournoi et à des critères esthétiques et architecturaux", a commenté Jean Gachassin, président de la FFT. Les autres candidats en lice étaient Paul Andreu, Renzo Piano et Christian de Portzamparc.
Implanté sur l’actuel stade municipal Georges Hébert, à la porte d’Auteuil (16ème arrondissement), le nouveau court central (31 m au point le haut, 80 m de large, 110 m de long), distant d’environ 500 m des installations actuelles de Roland-Garros, s’appuiera sur un socle transparent (regroupant les espaces des joueurs, des médias, le club des loges, une partie des services généraux…).
"Sa forme asymétrique - il sera plus haut à l’est qu’à l’ouest - permettra de faire entrer la lumière", indique Marc Mimram (photo ci-contre). Les tribunes seront partiellement couvertes d’une verrière translucide pour limiter le bruit. "L’une des grandes caractéristiques de cet équipement est son insertion en milieu urbain. La question acoustique est donc centrale", ajoute l’architecte. Destinée à protéger de la pluie et de la chaleur, la toiture mobile du court central préservera aussi les riverains des nuisances sonores. Dans ce but, l’architecte a conçu "un grand plissé solide étanche par le dessus". La couverture pourra se déployer et se replier en moins de dix minutes. Elle intègrera des cellules photovoltaïques, comme la verrière.
D’une capacité de 14.600 places, le court central sera complété par deux courts annexes (2500 et 1000 places) en grande partie couverts par un jardin public de 0,5 hectare, ouvert aux Parisiens en dehors des événements organisés par la FFT. Le projet comprend aussi la reconfiguration de la place d’Auteuil. "Nous allons transformer la gare de bus de manière à aménager un vaste parvis, largement planté et requalifier le boulevard Murat", précise le paysagiste Michel Desvigne.
Les travaux pourraient démarrer en 2011-2012 pour une livraison en 2013-2014. Selon Jean Gachassin, le coût du projet s’inscrit dans la fourchette fixée par la FFT, à savoir entre 100 et 116 millions d’euros. Mais il pourrait être revu à la hausse, le projet étant appelé à évoluer pour "tenir compte des contraintes fonctionnelles et urbaines". Sur ce total, la Ville de Paris pourrait apporter 20 millions d’euros.
Maître d'ouvrage : Fédération française de tennis.
Maître d'ouvrage délégué : Icade assisté de Setec Organisation.