538 MDH pour la relance de Tamesna
Annoncé pour fin 2012, le plan de relance de Tamesna a enfin été dévoilé en grande pompe, lors d’une rencontre co-organisée hier par le ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Politique de la Ville et le holding d’aménagement Al Omrane. Le coût global de cette refonte est estimé à 538 millions de DH financés par différents départements ministériels et différents acteurs publics. Le but est de
redynamiser la valorisation de cette ville nouvelle qui peine à décoller et de renforcer son attractivité. « Ce programme ambitieux et réaliste a été élaboré grâce à l’implication, l’engagement et l’appui de tous les départements concernés, les autorités locales et la société civile », a annoncé Nabil Benabdellah, lors de cette rencontre qui a rassemblé un nombre important de responsables gouvernementaux, de représentants des associations professionnelles, des acteurs locaux et de la société civile.
Un programme quinquennal
Ce programme de relance sera étalé sur 5 ans (2013-2017). Pour ce faire, une
convention de partenariat et de financement a été signée, à cette occasion, par dix ministères (l’Intérieur, l’Habitat, les Habous, l’Économie et les Finances, l’Enseignement supérieur, la Jeunesse et les Sports, l’Équipement, la Santé, la Solidarité, et la Culture), le Haut commissariat aux Eaux et Forêts et de la lutte contre la désertification, la préfecture de Skhirat-Témara, Al Omrane et la Commune rurale de Sidi Yahia des Zaërs. » La présente convention a pour objet de définir le cadre de partenariats à mettre en place entre les parties, ainsi que leurs engagements et les conditions de financement en vue de la relance et de la mise en valeur de la ville de Tamesna, selon une approche s’inscrivant dans le cadre de la politique de la ville « , lit-on dans le texte de la convention. Pour veiller au respect des engagements de chacun, un comité de suivi sera mis en place et sera présidé par le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Politique de la ville, Nabil Benabdellah.
23 projets prévus
Concrètement, ce programme de relance permettra la réalisation de 23 grands projets structurants et de proximité. Parmi ces derniers, on trouve notamment le ré
aménagement de cinq principaux axes routiers permettant d’assurer un équilibre de la circulation à moyen et long termes et la réalisation des projets structurants tels que les équipements publics de base :
un campus universitaire, un hôpital local, trois centres médicaux, un centre d’accueil et de conférences, un complexe culturel et un parc. Ajoutons à cela la mise à disposition d’équipements de proximité :
3 maisons de jeunes, 3 foyers féminins, 2 terrains de sport, 2 mosquées, l’exécution de travaux d’aménagement paysager, minéral et mobilier urbain ainsi que le renforcement de la gestion et de l’entretien de la ville (collecte des déchets ménagers, éclairage public, gardiennage et entretien). D’ailleurs, un prestataire de service a déjà été retenu pour la collecte des déchets.
D’autres conventions signées
En parallèle, deux conventions ont été paraphées, dans le cadre de la mise en œuvre de l’approche globale et intégrée de la politique de la ville conformément au référentiel national de la politique de la ville, entre le ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Politique de la Ville et le ministère de l’Économie et des Finances. La première concerne la mise à niveau de la commune de Sidi Yahia des Zaërs à travers le développement et le renforcement des équipements de base et du raccordement routier avec Tamesna. La deuxième convention concerne la mise à niveau du boulevard principal du centre de Aïn Aouda, avec la réalisation des travaux du mobilier urbain et d’amélioration du cadre bâti.
Bientôt au tour de Tamansourt
Signalons, in fine, que nous assistons actuellement à une mobilisation tous azimuts (qui faisait défaut auparavant) pour insuffler une nouvelle dynamique à la politique des villes nouvelles et des pôles urbains intégrés : Tamesna n’est pas arrivée à se développer, avec la vitesse souhaitée, depuis sa première pierre, il y a 6 ans. Idem pour son aînée Tamansourt : il a fallu attendre, autant d’années, malgré les dysfonctionnements multiples pour revoir toute la vision et la stratégie des villes nouvelles dont le plan de relance de Tamesna n’est qu’un début. Un autre plan de sauvetage sera présenté, bientôt, pour Tamansourt.
Cette nouvelle stratégie sera ensuite appliquée pour les villes nouvelles de Chrafate et Sahel Lakhyayta. Espérons que cette relance portera ses fruits.
Entretien avec Badr Kanouni, président de directoire du Holding Al Omrane
Quel rôle jouera Al Omrane dans ce plan de relance ?
Al Omrane est un opérateur public chargé de la mise en œuvre de développement des villes nouvelles qui s’opère dans le cadre d’une vision gouvernementale, avec le ministère de l’Habitat et les autres départements. Le gouvernement a intégré la politique de la ville dans le domaine d’intervention du ministère de l’Habitat, ce qui est extrêmement important et permettra de développer encore davantage cette synergie entre les différents départements centraux ou locaux. D’ailleurs, le plan de relance de Tamesna, signé aujourd’hui, est un renforcement de cette convergence. Divers départements ont signé cette convention, ce qui démontre le soutien du gouvernement au développement des villes nouvelles, en particulier, et de la ville en général.
Pour quand un plan de relance pour Tamansourt ?
Al Omrane a une vision globale pour l’ensemble des villes nouvelles. Pour Tamansourt, nous sommes en train de travailler sur son plan de relance. Ce dernier est à un stade bien avancé et peut être présenté dans les semaines ou mois à venir. Cette vision va être également généralisée aux autres villes que nous gérons. L’objectif est de donner une impulsion plus forte à ces villes, en partenariat avec le ministère de tutelle, les autres départements et les partenaires centraux ou locaux.
Si l’expérience des villes nouvelles est une réussite dans d’autres pays, elle ne doit surtout pas être un échec chez nous. Nous sommes conscients qu’un ensemble de prérequis est encore nécessaire et c’est l’objectif du plan de relance.