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Source: LeTemps.ch
in english: http://www.worldtempus.com/en/news/...-philippe-a-new-chair-in-neuchatel-with-epfl/
Source: LeTemps.chHORLOGERIE Mercredi 6 avril 2011
Patek Philippe investit dans la recherche fondamentale à Neuchâtel
Marie-Laure Chapatte
La manufacture genevoise crée une chaire avec l’Institut de microtechnique (IMT), antenne de l’EPFL depuis 2009. Le bâtiment Microcity, qui accueillera l’IMT devrait être prêt en 2013, toutes les oppositions à sa construction ayant été levées
«Comment les masselottes de réglage sont-elles accrochées au nouveau balancier GyromaxSi?» La précision de cette question montre comment la dernière innovation de Patek Philippe, qui permet notamment d’accroître l’autonomie de marche de son calibre 240 de 48 à 70 heures, suscite l’intérêt des spécialistes. Mais c’est bien l’annonce d’un partenariat entre la manufacture horlogère genevoise et l’antenne neuchâteloise de l’EPFL qui a retenu l’attention de tous ceux qui avaient fait le déplacement mardi à Neuchâtel.
La chaire Patek Philippe sera dédiée à l’application de nouvelles micro- et nanotechnologies à l’horlogerie dès 2013 et installée dans le nouveau bâtiment du site neuchâtelois de l’Institut de microtechnique (IMT), dans lequel le canton injectera 71,4 millions de francs. «Toutes les oppositions concernant Microcity ont été levées, s’est réjoui Philippe Gnaegi, conseiller d’Etat en charge de l’éducation. Les travaux débuteront dans une dizaine de jours.»
Philippe Stern, président d’honneur de l’entreprise familiale, a souri à la question du montant investi dans cette chaire: «C’est beaucoup d’argent, mais nous ne dévoilons pas les chiffres. […] C’est surtout l’occasion de refaire de la recherche fondamentale sur les matériaux et les processus de fabrication, recherche qui a été un peu oubliée ces dernières années par notre industrie.» «Nous pourrons ainsi sécuriser la position dominante de l’horlogerie suisse», a ajouté Nico de Rooij, directeur de l’IMT. Un processus de sélection est actuellement en cours pour désigner le titulaire de cette nouvelle chaire, qui occupera à terme une quinzaine de collaborateurs.
«Le soutien est bien
meilleur qu’à Genève»
Depuis la reprise de l’IMT par l’EPFL en 2009, «le nombre de chaires a déjà grimpé de 4 à 7. Nous en visons 10 à 12 à terme et vous savez que l’EPFL va vite. Donc le bâtiment sera plein rapidement», a glissé en aparté Patrick Aebischer, président de l’EPFL. Ainsi, ce seront en tout 300 chercheurs qui œuvreront à quelques mètres des 300 collaborateurs du Centre suisse d’électronique et de microtechnique (CSEM).