Fil concernant les actualités de Dieppe et de sa région.
Dix-neuf nouveaux logements en cours de construction avenue Gambetta à Dieppe
En bas de l’avenue Gambetta, à Dieppe, le vaste terrain vague va accueillir un nouveau bâtiment, construit par Sodineuf. Il comportera logements et bureaux.
Sodineuf construit actuellement un nouveau bâtiment en bas de la côte de Rouen. Il disposera de 19 logements résidentiels et accueillera un cabinet d’avocat en rez-de-chaussée. (©Cabinet Artefact)
Le début des travaux dans cette dent creuse du bas de l’avenue Gambetta, à Dieppe (Seine-Maritime), n’est pas passé inaperçu ces derniers jours.
Depuis cette mi-janvier 2018, la circulation se fait désormais sur une voie dans la montée pour permettre l’accès aux engins de chantier.
En effet, c’est Sodineuf Habitat normand qui est en charge de la construction d’un nouvel immeuble, sur ce terrain d’un peu plus de 1 000 m2 qui a un temps appartenu au ministère de la Justice en vue d’y installer le tribunal. Projet avorté faute de financements.
Dix-neuf logements
En 2010, la Ville avait donc préempté ce terrain qui a servi pendant plusieurs années de parking pour le personnel du tribunal dieppoise.
Finalement, ce seront donc 19 logements T3 qui verront le jour dans ce bâtiment de cinq étages. En rez-de-chaussée, se trouveront des locaux destinés à devenir des bureaux pour des avocats. C’est le cabinet d’architecte Artefact qui a été retenu pour ce projet.
Des places de parkings sont prévues pour les véhicules de tous ces locataires : 14 places à l’arrière du bâtiment et 15 places en aérien, précise Sodineuf Habitat normand.
Pour le moment, il est prévu que ce nouveau bâtiment soit livré à la fin 2018, si tout se déroule selon les prévisions.
Dieppe : une enveloppe de 30 000 € en vue d’illuminer le lanternon de Saint-Jacques
Patrimoine. Le comité de sauvegarde des églises annonce attribuer 30 000 € à la municipalité dans le but d’illuminer le lanternon de Saint-Jacques. La réfection du dôme débutera, elle, en avril.
C’était la petite surprise de l’assemblée générale du comité de sauvegarde des églises Saint-Jacques et Saint-Rémy, lundi soir à Dieppe. Christiane Le Her, la présidente, a profité de la présence du maire, Nicolas Langlois, pour annoncer la remise à la municipalité d’une enveloppe financière de 30 000 €, sur les fonds propres de l’association.
« Nous n’avons pas vocation à garder cet argent, explique la présidente. Cependant, nous souhaiterions qu’il soit utilisé pour une destination bien particulière : l’éclairage du lanternon de Saint-Jacques, une fois qu’il sera remis en place. C’est un symbole fort, que nous avons mis en avant dans le dossier de mécénat : cette église doit être comme un phare urbain... »
Le message a été bien reçu par le maire, qui a rebondi sur cette proposition : « C’est une idée à laquelle je pensais... Avec les nouvelles technologies, aujourd’hui nous sommes capables de réaliser de très belles choses, la preuve avec ce qui a été fait avec la mise en lumière des arcades. » Cette somme s’inscrirait alors dans un projet plus global et bien sûr plus coûteux.
« Pas des agents de la préhistoire »
Les travaux de réfection du dôme et de la croisée du transept, préalables à la remise en place du lanternon, débuteront en avril 2019. La municipalité a déjà obtenu l’accord de la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) pour une subvention de l’État à hauteur de 231 210 €, soit 40 % du coût hors taxes du chantier qui est de 549 000 €. Le Département devrait, lui, apporter un soutien financier de 25 %. Et dans le cadre du loto du patrimoine, 9 000 € ont été accordés à l’église Saint-Jacques.
« Les entreprises ont été retenues en novembre, nous allons pouvoir lancer les ordres de services en février, la préparation du chantier sera menée en mars et les travaux pourront démarrer en avril, pour dix mois », précise Luc Mangé, le directeur général des services techniques. Il ajoute : « Il faudra dégager le plancher et mettre en valeur la balustrade : il y aura un gros travail à mener sur les bois. Tout ce qui pourra être conservé en matériaux anciens le sera, les couvertures en ardoise, la maçonnerie en pierre... Mais il faudra refaire tous les plombs à neuf. »
Trois lots de travaux ont été attribués. L’entreprise Normandie rénovation s’occupera des maçonneries et des pierres de taille ; les Métiers du bois, également spécialisés dans les monuments historiques, prendront en charge la charpente ; alors que la couverture a été dévolue à l’entreprise Rémy Dupuis.
L’opération de mécénat auprès du public et des entreprises, lancée avec la Fondation du patrimoine, contribuera aussi au financement de ces travaux colossaux. « Nous en sommes à 21 900 € pour Saint-Jacques et 10 520 € pour Saint-Rémy », calcule Christiane Le Her.
« Nous ne sommes pas figés dans le temps, nos églises évoluent. Nous ne sommes pas, au comité, des agents de la préhistoire, des prédicateurs du formol, l’église est vivante, les pierres parlent, la transformation d’une chapelle avec le tableau de Michel Ciry, Ecce ****, en est la preuve », insiste Geoffroy de la Tousche, l’abbé qui a profité de l’assemblée générale pour saluer le travail mené depuis maintenant trente-cinq ans par Odette Bayet, l’employée de la paroisse. Elle aussi attend avec impatience la remise en place du lanternon, en... 2020.
Une nouvelle tranche à Saint-Rémy
La municipalité espère sélectionner en juin les entreprises pour la deuxième tranche de travaux à l’église Saint-Rémy.
Le chantier pourrait alors démarrer en octobre pour une durée de dix-huit mois. « Nous avons reçu il y a trois jours l’accord de la Drac, accompagné de quelques prescriptions très précises, comme la nécessité d’utiliser par exemple des clous crantés en cuivre, mais dans l’ensemble le projet a été accepté », a précisé Luc Mangé, le directeur général des services techniques de la ville de Dieppe, lors de l’assemblée générale du comité de sauvegarde, lundi.
« C’est du lourd », poursuit-il. Les travaux concernent le déambulatoire nord et les chapelles qui retrouveront leur aspect d’origine, un peu comme à Saint-Jacques, avec des toits plus
pentus. « Il a fallu convaincre la Drac d’apporter ces modifications, les couvertures avaient par le passé été rafistolées, l’eau s’écoulait avec difficulté, renvoyée vers la façade de l’église. Les chéneaux bouchés à cause des fientes de pigeons ont engendré de nombreux désordres au fil du temps. »
« Même ceux qui ne croient pas visitent les églises »
Ces modifications apportées aux chapelles permettront par ailleurs de dégager les baies vitrées et d’amener de la clarté à l’intérieur de l’édifice. Le coût estimé de cette nouvelle tranche de travaux est de 1,852 M€. Là aussi des subventions de l’État et du Département sont attendues. Avec les 549 000 € dévolus à l’église Saint-Jacques, la facture de ces nouveaux chantiers de restauration s’élève 2,4 M€ HT.
La présidente du comité de sauvegarde a salué, de son côté, la présence, pour la première fois à l’assemblée générale du comité, « d’un maire de Dieppe ». Celui-ci a rappelé son attachement à la préservation du patrimoine, malgré, dit-il, « le fait d’être issu d’une famille plutôt anticléricale. Souvent les visiteurs s’étonnent d’ailleurs des actions menées par la Ville dans ce domaine, malgré la couleur politique de ses dirigeants... »
Il conclut : « Même ceux qui ne croient pas ont de bonnes raisons de visiter les églises... »
Et si l’église de Varengeville-sur-Mer était déplacée...
Patrimoine. Menacée de disparition à terme en raison de l’avancée inexorable de la mer, l’église de Varengeville-sur-Mer pourrait être sauvée. Explications.
Le projet n’a pas pour l’instant fait grand bruit. La discrétion est un mode de vie à Varengeville-sur-Mer. C’est en feuilletant le dernier livre de Bruno Le Maire, Paul, une amitié, que surgit page 33 l’esquisse de ce qui pourrait devenir une réalité dans quelques années.
(...) « Sur le papier peint granuleux couleur saumon, on a punaisé des dessins d’enfants et des cartes postes de Varengeville, sur la côte normande, avec son église menacée par l’effondrement des falaises, que Paul s’est mis en tête de déplacer (...)
« Tu as vu la photo de l’église ? Notre projet avance bien. J’en ai parlé aux ingénieurs de Bouygues, ils pensent que c’est parfaitement jouable. Il faut placer des vérins sous les fondations, installer un système de rails et de roulettes et déplacer l’église de quelques mètres tous les cinquante ans (...) Je lui demande si le coût de cette opération ne risque pas d’être prohibitif, la commune et même la Région n’auront jamais les moyens de financer un projet de cette ampleur.
« Il y en a pour quelques millions, pas plus. Nous allons trouver des mécènes. »
Patrick Boulier : « Ce n’est pas de la science-fiction »
Quand Paul, cadre dirigeant dans une grande entreprise de cosmétique (ndlr : l’Oréal), glisse au ministre de l’Économie les détails de son projet, il lutte contre une terrible maladie qui finira par l’emporter l’an passé. Propriétaire d’une maison à Varengeville, c’est dans le cimetière marin de la cité proche de Dieppe qu’il a souhaité être inhumé. « C’est un roman, mais ce n’est pas de la science-fiction », réagit Patrick Boulier lorsqu’on lui demande quelle est la part de vérité dans le livre de Bruno Le Maire. « Paul ressemble étrangement à l’un de mes meilleurs amis qui a malheureusement disparu (lire ci-dessous). Ce livre m’a beaucoup touché », confie le maire de Varengeville-sur-Mer et président de Dieppe-Maritime. « Que serait Varengeville sans son église, sans son cimetière ? Le retrait du trait de côte, ce n’est pas de la science-fiction. Depuis 30 ans, des travaux de consolidation ont été entrepris. Ce sont des milliers, des millions d’euros qui ont déjà été investis pour empêcher l’église de s’effondrer. Se poser la question de l’avenir de ce site à 25-30 ans, c’est intéressant pour des élus. »
« Il est allé très loin dans la réflexion »
Patrick Boulier ne cache pas que le sauvetage de l’église et de son cimetière où repose également le peintre Georges Braque fait partie des dossiers qu’il étudie dans son bureau. « Et il y a effectivement une personne, à Varengeville, aujourd’hui disparue, qui s’est emparée du projet. Il a mené des groupes de réflexion avec des amis de façon tout à fait informelle, par amour du site. Il est allé très loin dans la réflexion qui aujourd’hui est mise en suspens. C’est quelqu’un qui jouait collectif. Sa disparition crée un vide. Nous sommes en train de faire le deuil individuellement », poursuit Patrick Boulier qui s’est « engagé à titre personnel » à poursuivre la réflexion engagée. « Nul n’est irremplaçable, mais il y a des gens qui sont plus difficiles à remplacer que d’autres. »
Ami depuis 2007 avec ce concitoyen pas comme les autres, Patrick Boulier souhaite dans un premier temps protéger la famille de Paul, une « famille qui reste de toute façon dans le projet. »
L’élu n’en dira pas plus en ce début d’année 2019. Ni sur l’avancée du projet, ni sur son financement provenant de fonds privés. Quand Bruno Le Maire viendra se recueillir l’été prochain sur la tombe de son ami, l’église n’aura pas bougé d’un millimètre. Mais il est plus que probable que l’idée folle de Paul de faire glisser l’église Saint-Valery sur des roulettes se concrétisera dans un futur proche.
Des falaises sous surveillance aérienne depuis 2016
Depuis août 2016, les falaises du littoral de la Manche, du Mont-Saint-Michel au Tréport, sont placées sous la surveillance d’un avion - un Cessna caravane gris - qui possède sous son fuselage, trois scanners. Cet avion survole à 400 m d’altitude, cinq heures durant, le littoral. Une bande de 5 mètres en mer et de 400 mètres dans les terres est scannée. « L’objectif de ces travaux est d’aboutir à une cartographie pour suivre le recul ou l’avancée du littoral dans le temps et dans l’espace et à une prospective de l’élévation du niveau des mers. Les nouveaux chiffres des chercheurs, d’un mètre d’ici 2100, nous inquiètent, explique Stéphane Costa, professeur de géomorphologie à l’université de Caen. « Les falaises cèdent en moyenne 10 à 15 centimètres de terrain par an, sur le littoral. Et, en Seine-Maritime, le département normand le plus touché par des submersions marines, un million de mètres cubes de roches disparaissent chaque année », poursuit le chercheur caennais. Varengeville-sur-Mer se situe justement dans le secteur, entre Saint-Valery-en-Caux et Dieppe où le recul de la falaise est le plus fort.
L’hommage de la commune
Les habitants de Varengeville-sur-Mer qui lisent attentivement le bulletin municipal ont déjà entendu parler de ce déplacement hors norme d’un édifice qui fait partie du patrimoine immobilier de leur commune.
Dans un petit article intitulé « L’église en 2040/2050 », Patrick Boulier explique à ses concitoyens que « durant la totalité de ses mandats, Christian Blanckaert n’a eu de cesse de travailler à la sauvegarde de l’église. Ces derniers mois, face à l’intensité du recul des falaises sur l’ensemble de notre littoral, beaucoup d’entre nous se sont inquiétés pour le devenir de l’église à moyen terme. A l’initiative d’Alain Carpentier (ndlr : le chirurgien et cardiologue ayant créé et implanté le premier cœur artificiel autonome ; il est aujourd’hui directeur scientifique de la société CARMAT qu’il a créée en 2008 avec Matra Défense (groupe EADS) et Truffle Capital) et de Philippe Louvet, un groupe de travail s’est mis en place afin de réfléchir à la protection de ce joyau. Philippe Louvet a rassemblé des amis familiers de ce type de problématique dont Arnaud Gruet, des élus, et durant les derniers mois de sa vie a consacré son temps et son énergie à animer ce groupe. Tous ceux qui l’ont accompagné dans cette démarche ont pu mesurer son intelligence, son sens de l’organisation et du management, sa capacité d’écoute et de travail. À ce jour, Madame la préfète de Région, très sensible au travail de Philippe, a demandé à ce que des sondages approfondis soient réalisés dans les mois qui viennent afin de disposer de données objectives. Un dossier de demande de financement est en cours d’élaboration. »
Déjà une église vagabonde ?
Si l’on en croit la légende, ce n’est pas la première fois que l’église de Varengeville serait déplacée, comme le relate dans son Histoire de Dieppe l’écrivain et homme politique Louis Vitet (1802-1873), qui fut inspecteur général des monuments historiques.
« Au grand déplaisir des habitants, l’église n’est pas au centre mais à une des extrémités, plantée comme un nid d’aigle sur la pointe la plus élevée de la falaise », y relève-t-il, avant de citer la tradition qui veut que les fidèles, lassés d’avoir à courir les chemins pour participer aux offices, résolurent de la démolir pour la reconstruire au centre du village.
L’initiative ne fut pas du goût de Saint Valery qui, attaché à sa vue sur l’horizon marin, transporta la nuit suivante tous les matériaux déjà charriés et les remit en place sur son piédestal. « Les pauvres habitants, à leur réveil, ouvrirent de grands yeux, demandèrent pardon à Saint Valery et lui promirent d’être désormais moins tièdes et moins paresseux », écrit Louis Vitet, par ailleurs pas indulgent avec l’architecture de l’édifice « presque entièrement rebâtie, sans art et sans élégance, dans les XVe et XVIe siècles ».
On pourra à bon droit lui contester ce jugement.
Aquarium XXL à Dieppe : le permis de construire déposé
Le permis de construire pour le projet de centre océanographique vient d'être déposé à Dieppe. L'annonce a été faite mardi 19 février 2019.
Le projet avait déjà été présenté et approuvé en conseil municipal.
La bonne nouvelle a été annoncée à l’occasion de l’assemblée générale de l’union commerciale de Dieppe (Seine-Maritime).
Mardi 19 février 2019 le maire Nicolas Langlois qui assistait à la réunion a assuré de son soutien le commerçants des Vitrines de Dieppe.
Un complexe de 16 000 m2
Il en a profité pour leur annoncer que le permis de construire pour la création d’un centre océanographique dans la cité d’Ango a été déposé à la veille de ces vacances d’hiver. Si le projet a pris un peu de retard, il devrait donc bel et bien voir le jour.
Le complexe de près de 16 000 m2 accueillera aquariums, fosse de plongée abyssale, centre scientifique et espace muséographique. Au troisième étage, une terrasse panoramique sera accessible aux visiteurs et devrait proposer un restaurant et un solarium.
Dieppe espère ainsi accueillir des milliers de visiteurs tout au long de l’année, ce qui devrait booster le commerce local.
Centre Océanographique de Dieppe : le chantier va débuter au premier semestre 2021
Le centre océanographique, situé près de la gare SNCF de Dieppe, devrait être l'un des plus grands d'Europe. Il accueillera une centaine de bassins dont un avec une profondeur abyssale de 56 mètres. Un record mondial !france3-regions.francetvinfo.fr
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