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Un deuxième magasin FNAC pour Rouen et sa région !

Après les rumeurs et les démentis, place à l'officialisation : l'enseigne culturelle va bel et bien s'implanter sur la zone commerciale de Tourville-la-Rivière.

C'était devenu un secret de Polichinelle, l'annonce de l'implantation de la Fnac sur la zone commerciale du Clos aux Antes est désormais officielle. Si les représentants de l'enseigne étaient bien présents à Tourville-la-Rivière hier, pour rencontrer le maire de la ville, ils n'ont pas souhaité s'exprimer au sujet de l'ouverture du magasin.
Du coup, c'est l'élu en personne, Noël Levillain qui apporte les premiers éclairages : « La Fnac va s'installer sur le terrain qui est actuellement occupé par STII, soit une parcelle de 5 000 m² », explique-t-il. STII, c'est la Société de travaux et ingénierie industrielle qui devrait recentrer son activité sur la maintenance. La future Fnac fera donc face à Ikea et à l'hypermarché Carrefour.
Sur les 5 000 m² de terrain, 3 000 m² devraient être utilisés pour l'activité commerciale dont les deux tiers seraient réservés à la vente. « Pour la zone commerciale du clos aux Antes, c'est évidemment une plus-value », poursuit Noël Levillain. « Cela sera un plus pour attirer la clientèle de l'Eure ! » Pour la date d'ouverture, c'est encore le flou, même si une inauguration en septembre 2011 paraît envisageable. La demande de permis de construire a été déposée, il faut désormais cinq mois d'instruction. Il faudra aussi démolir les locaux de l'entreprise existante. Faire table rase pour faire pousser un bâtiment tout neuf.
La bonne nouvelle pour le bassin local de population, fortement touché par le chômage, c'est que l'ouverture va générer de l'emploi : « une soixantaine de postes devraient voir le jour une fois le magasin ouvert », avance le maire de Tourville-la-Rivière, qui voit forcément l'arrivée de l'enseigne culturelle d'un bon œil.
Un autre point fort pour la Fnac, la possibilité pour le client de se garer facilement et gratuitement, au sein d'un centre qui voit son offre commerciale se compléter un peu plus encore. La Fnac installée au centre de Rouen va-t-elle souffrir de la concurrence ? Quelles sont les motivations qui ont amené la Fnac à s'installer sur cette zone commerciale ? Le consommateur, déjà confronté à une offre conséquente, répondra-t-il présent ? Autant de questions qui trouveront leurs réponses avec le temps.
 
Quelques photos depuis l'immeuble d'affaires vauban (merci aux bloggueurs de rouen !)











Photos de l'immeuble







 
Inauguration de l'extension de la Faculté de medecine et de pharmacie de Rouen ! 2000 étudiants supplémentaires possible.



L'extension de la faculté de médecine-pharmacie ouvre enfin ses portes après quelques mois de retard, à proximité des locaux existants, dans le quartier Martainville à Rouen. Le coût total de cette réalisation est de 13 millions d'euros dont près de 11 millions financés par la Région.

Les étudiants haut-normands en médecine-pharmacie démarrent l'année avec un beau cadeau : construit sur six niveaux, le nouveau bâtiment comprend 4 amphithéâtres (un de 500 places, deux de 210 places et un de 120 places), 23 salles de cours et peut accueillir jusqu'à 2000 étudiants.

:cheers:
 
Rouen en 2020 ... Capitale européenne de la culture ?

Voilà quelques avis de personnalités importantes au sujet du futur de la ville et de sa région. Ces avis ont été recueillis en janvier 2009, certains projets sont d'actualité 1an plus tard. Bonne lecture !


Michel Bussi, géographe et écrivain.

Professeur de géographie à l'université de Rouen, Michel Bussi a participé à l'ouvrage collectif de chercheurs rouennais intitulé « Rouen, la métropole oubliée ? ». Il a également publié en mai « Mourir sur Seine », un polar qui se déroule pendant l'Armada.

« Rouen, une métropole oubliée ? Premier indice pour répondre à cette question : dans un récent rapport de la Délégation interministérielle à l'aménagement et à la compétitivité des territoires sur les métropoles françaises, la capitale de Haute-Normandie n'était pas citée ! Parce que trop proche de Paris. Second indicateur : Rouen ne figure pas pour autant dans le projet du Grand Paris... Pour que Rouen s'affirme comme une métropole, il lui faudra relever trois défis : réconcilier la rive droite et la rive gauche, faire travailler ensemble les différentes communes et constituer une communauté urbaine intégrant les espaces périurbains. Rouen souffre d'un certain déficit de démocratie participative : les forces vives locales ont des difficultés à coopérer. Ce qui manque désormais, ce sont moins les équipements que l'imagination pour les valoriser. Mais je reste optimiste : Rouen en 2020 ne ressemblera pas à Rouen en 2009. La ville aura aménagé ses quais, construit sa gare sur la rive gauche. La communauté urbaine sera créée et Rouen sera devenue la préfecture de la grande région Normandie. Mieux encore, le projet de l'équipe de Grumbach [NDLR : composée d'architectes et d'urbanistes] pour le Grand Paris englobera à la fois Paris, Rouen, Le Havre, avec comme rue principale la Seine. »

Valérie Fourneyron, maire PS de Rouen

Depuis dix mois à la tête de la ville, Valérie Fourneyron travaille pour construire « une ville qui attire et s'affirme comme capitale régionale et métropole européenne, à l'image de Lille, Nantes ou encore Lyon... ».

« Rouen sera Capitale européenne de la culture en 2020 ou 2025 ! Pour moi, c'est cette dimension-là qu'il faut promouvoir pour que la ville rayonne et attire. Rouen doit sortir de cette image de petite capitale bourgeoise un peu endormie. Nous aurons alors de grands équipements, comme le palais des sports, la salle des musiques actuelles, la maison de l'étudiant, l'écoquartier Flaubert. La Seine sera un acteur de la ville où se mêlent économie, loisirs et environnement de qualité. Il faut que l'on soit extrêmement innovant. Dès 2009, nous allons engager une réflexion sur l'île Lacroix. Quant à l'écoquartier Flaubert, à terme, ce seront 10 000 habitants de plus. Cette zone, à la sortie du pont Flaubert, va changer de statut par rapport à ce qu'elle a toujours été : un lieu industriel et portuaire. C'est là que nous envisageons des modes de déplacement sur l'eau, mais aussi à vélo. Ce sera la cité où il fait bon vivre ensemble. Et puis, si la ville veut vraiment être attractive, le centre-ville doit être valorisé et avoir une dimension d'animation et de qualité des espaces publics, qui ne sont pas à la hauteur aujourd'hui. »

Edgar Menguy, conseiller municipal d'opposition UMP

De 2001 à 2008, Edgar Menguy a veillé sur l'urbanisme dans l'équipe de Pierre Albertini. Pour ce médecin, la ville doit désormais relever un nouveau défi : exister, à sa façon, entre l'Ile-de-France et le grand large.

« Rouen joue un rôle primordial dans la zone d'affluence parisienne grâce à sa qualité de vie et à son potentiel de développement économique. Mais nous avons encore beaucoup à faire. Par exemple, nous formons d'excellents étudiants, dans tous les domaines, mais nous ne savons pas les retenir. Nous ne savons pas, non plus, attirer une population de cadres supérieurs. Rouen ne doit pas craindre Paris et doit obtenir les infrastructures nécessaires, sinon nous deviendrons une ville de banlieue. Par ailleurs, les élus doivent travailler à renforcer la cohésion entre la ville haute et la ville basse, entre la rive droite et la rive gauche. Il faut redonner aux Rouennais la fierté de leur ville. »

Catherine Morin-Desailly, sénatrice Nouveau Centre, conseillère municipale d'opposition

Installée dans son bureau à deux pas de la place Saint-Marc, Catherine Morin-Desailly rêve de reconquérir la mairie en 2014.

« Rouen a la légitimité pour devenir la capitale de la plus ancienne province française. En 2020, la ville sera au coeur d'une agglomération en plein développement économique, culturel et sportif. Elle sera dotée de bonnes liaisons ferroviaires qui nous mettront à quarante-cinq minutes de la Défense. La seconde gare, rive gauche, nous permettra d'être reliés au réseau des TGV. Le port de Rouen et celui du Havre, avec Port 2000, seront en liaison avec le canal Seine-Nord. La ville sera organisée en trois pôles : les quais animés et mis en valeur ; la ville médiévale ; un pôle économique sur la rive gauche. Le contournement est sera enfin réalisé et nous pourrons avoir un immense plateau piétonnier en centre-ville desservi par des navettes électriques. Près de la Seine auront vu le jour des lieux de promenade, mais aussi des endroits permettant de conserver des traditions d'arts populaires. L'île Lacroix sera vouée aux sports. »

Laurent Fabius, président de la communauté de l'agglomération rouennaise

Elu à la tête de l'agglo de Rouen le 3 avril 2008, Laurent Fabius, député et premier adjoint au maire de Grand-Quevilly, bataille pour la création d'une communauté urbaine de Rouen. Pour atteindre le seuil fatidique des 500 000 habitants et devenir la 17e communauté urbaine créée en France, le leader socialiste doit convaincre plusieurs maires de rejoindre cette superagglo.

« Mon ambition est de devenir la première éco-communauté de France, le premier territoire du nord-ouest à avoir une empreinte énergétique nulle. Nos atouts sont multiples : une position géographique stratégique entre Paris et la Manche, la Seine, une population jeune (un quart de nos habitants ont moins de 20 ans), une bonne disponibilité foncière, une qualité de vie, un patrimoine exceptionnel. Nos difficultés sont liées à des liaisons ferroviaires malcommodes, des liaisons fluviales peu développées, une offre d'enseignement supérieur insuffisante et des antagonismes politiques dignes de Clochemerle. Aussi les défis que notre région devra relever à l'horizon 2020 sont-ils nombreux. Nous devrons continuer d'investir dans nos équipements, mettre le paquet sur la recherche et l'enseignement supérieur, aménager des zones sur les quais de la Seine, favoriser le tourisme et miser sur la culture. En 2020, Rouen sera à la tête d'un grand événement culturel normand d'envergure internationale. »

Pascal victor, président de la Maison de l'architecture

Associé d'une société d'architecture et d'urbanisme de 18 personnes, Pascal Victor préside aussi la Maison de l'architecture, une association qui a pour mission de promouvoir l'architecture contemporaine.

« La ville a des atouts patrimoniaux dont nous sommes fiers, mais qui induisent des difficultés. Protéger le passé est une bonne chose... Le muséifier peut devenir handicapant. Pendant longtemps, Rouen n'a pas osé avoir des projets ambitieux d'architecture contemporaine. Il faut une réflexion sur le rapport au patrimoine et instituer un dialogue avec la population pour densifier la ville. L'enjeu est de se risquer à mélanger une architecture contemporaine avec un bâti patrimonial. Heureusement, les choses changent : beaucoup de projets sont en cours dans l'agglomération. Ainsi, l'aménagement des bords de Seine est essentiel pour le devenir de la ville. Ma crainte est que cet aménagement reste classique et manque de chaleur. J'aimerais que l'eau devienne un élément fédérateur, de rencontres, avec des navettes fluviales, des guinguettes... 2020 pourrait faire rimer Rouen avec l'agglo la plus durable de France, à l'image de la ville allemande de Fribourg. C'est une ambition stimulante et valorisante. »

Philippe Deiss, directeur général du Port de Rouen

L'histoire de Rouen est intimement liée à celle de son port. Sa place dans la ville, son poids dans l'économie locale en font un acteur incontournable pour l'avenir. Arrivé l'an dernier du Port de Bordeaux, Philippe Deiss, qui a pris la tête du 6e port de France en septembre 2008, s'est fixé comme objectif un essor en harmonie avec les habitants.

« Le port en 2020 ? Il sera toujours dynamique et intégré dans la ville. Notre objectif est de dépasser 30 millions de tonnes par an, contre 22,7 millions aujourd'hui. Pour cela, le port devra continuer de se faire accepter par le grand public, les collectivités locales et les acteurs économiques. L'activité industrielle du port n'a pas toujours les faveurs du public. Pour ne pas provoquer un rejet, il faudra continuer nos efforts vis-à-vis du respect de l'environnement. Il faut aussi travailler avec les ports du Havre et de Paris. En matière de desserte fluviale, de gros investissements sont à mener pour fluidifier le trafic. En termes de fret ferroviaire, il serait utile de réfléchir à la manière de mieux utiliser les infrastructures existantes, voire d'envisager un chemin de substitution. Les marchandises et les bateaux ne doivent pas attendre... »

Christian Hérail, président de la CCI de Rouen

Ce chef d'entreprise, qui préside aux destinées de la CCI de Rouen depuis 1999, se bat pour promouvoir sa ville auprès des décideurs du monde économique.

« Rouen et son bassin d'emploi, fort de 750 000 habitants, ont une puissance de développement extraordinaire. La ville a cependant besoin de compléter ses infrastructures. Le contournement est, la nouvelle gare rive gauche, une évolution des plates-formes logistiques sont quelques-uns des investissements indispensables à notre développement économique. Pour 2020, j'aimerais qu'un contrat de région soit signé entre Rouen, Caen et Le Havre. Ces territoires sont en concurrence, mais ils doivent travailler en réseau. Je rêve d'une volonté politique réelle de travailler ensemble dans le cadre de Normandie Métropole ! »

Marion Perrier, déléguée régionale aux droits des femmes et à l'égalité

« Les sociétés qui ne donnent pas toute leur place aux femmes régressent. Depuis douze ans, l'égalité hommes-femmes a beaucoup progressé. Toutes les collectivités ont multiplié les actions et de nombreuses lois ont été votées en faveur des femmes. On peut espérer qu'en 2020 ces lois seront entrées dans les moeurs. L'idéal serait que l'égalité hommes-femmes ne soit plus un sujet. Rouen signe actuellement la charte européenne pour l'égalité des femmes et des hommes dans la vie locale. En 2020, elle pourrait être une ville où il y ait plus de crèches, des modes de garde appropriés et en nombre suffisant, une ville où les femmes occupent à parité des postes clés. »

Cafer Ozkul, président de l'université

Ancien doyen de la faculté des sciences et des techniques de Rouen, Cafer Ozkul préside l'université de Rouen depuis juin 2007. Cette faculté multidisciplinaire est jeune : 42 ans seulement. Un handicap face à ses concurrentes de Caen et de Paris.

« Mon objectif est de faire un saut qualitatif en termes d'attractivité. Pour cela, il faut faire des efforts en matière de logements, d'offres sportive et culturelle. J'aimerais qu'en 2020 nous ayons constitué un pôle de recherche et d'enseignement supérieur (PRES) avec les universités de Caen et du Havre. L'idéal serait que ce PRES, nommé Normandie université, figure dans les 50 premières structures mondiales de l'enseignement supérieur. En attendant, à plus court terme, je souhaite les créations d'une école en biotechnologie tournée vers la santé, d'une formation d'ingénieurs en sciences de l'environnement, d'un département d'IUT en génie civil et d'un en informatique embarquée. »

Frédéric henry, PDG de Lubrizol France

A la tête de la filiale française de l'américain The Lubrizol Corporation, spécialisé dans la fabrication d'additifs pour lubrifiants, carburants, combustibles, depuis 2001, Frédéric Henry est installé à Rouen depuis vingt-cinq ans. Il est aussi vice-président industriel de la CCI de Rouen.

« Le bassin d'emploi de Rouen se caractérise par une forte activité industrielle qui a irrigué toute l'économie. C'est un énorme atout sur lequel les décideurs économiques doivent miser. Reste le problème des liaisons avec Paris et à l'international. En 2020, ce serait formidable d'avoir une liaison plus rapide vers Paris et directe vers Roissy, avec une nouvelle gare installée sur la rive gauche. Cela permettrait à Rouen d'attirer plus aisément de gros centres administratifs d'entreprises. Je suis assez optimiste, car Rouen a déjà beaucoup changé et cela s'accélère aujourd'hui. »

Yves Leclerc, directeur de l'office du tourisme Rouen-Vallée de Seine

« Nous aurons une identité touristique forte et nous serons l'une des plus grandes métropoles hexagonales, tournée vers une clientèle américaine et japonaise grâce à la cathédrale, Jeanne d'Arc et l'impressionnisme. Nous aurons enfin exploité les atouts de la Seine, cette immense avenue de Paris au Havre, et fortifié le tourisme de croisière. Nous serons reliés au réseau des TGV et nous serons une capitale régionale pour le shopping. Nous avons déjà un peu plus de 3 000 vitrines à Rouen. Enfin, fiers de leur ville, tous les Rouennais en seront les meilleurs ambassadeurs. »

Jean-Pierre Chaline, historien et écrivain

Professeur d'histoire à la Sorbonne, Jean-Pierre Chaline, qui vit à Rouen depuis toujours, a notamment écrit « Les bourgeois de Rouen ». Il est aussi président de la Société des amis des monuments rouennais.

« Je ne suis pas Mme Soleil, mais on peut bâtir deux scénarios. Le plus noir part du constat suivant : Rouen est une ville en déclin depuis longtemps. Deuxième ville de France sous François Ier, elle est encore classée 5e en 1850. Aujourd'hui, elle se place au 50e rang, si l'on ne prend en compte que la ville centre. La stagnation démographique n'est pas de bon augure. Dans le scénario catastrophe, la situation rouennaise continue de se dégrader lentement : aucun grand projet ne voit le jour. Cela signifie que Rouen s'éloigne toujours plus de Paris avec sa ligne de chemin de fer archaïque. Cela rime également avec un déclin économique et un déficit de cadres supérieurs. En fin de compte, le risque est de voir la ville "décapitaliser" au profit de Caen ou même du Havre. Dans le scénario positif, la mise en route d'un nouveau moyen de transport qui rapproche Rouen de Paris permet à la ville de faire valoir ses atouts et de s'étoffer démographiquement. Forte de son patrimoine, elle joue la carte du tourisme et devient une sorte de Florence du Nord. »

François Tron, professeur d'immunologie des universités, praticien hospitalier

Chef du service d'immunopathologie au CHU de Rouen, François Tron, qui est arrivé à Rouen il y a vingt ans, s'est depuis toujours impliqué dans la vie de la cité.

« Côté santé, le CHU de Rouen assume à la fois ses missions d'hôpital de proximité, de soins de pointe et de recherches cliniques et biologiques. Dans les classements nationaux, notre CHU se place en général à la 14e place sur 29 en termes de recherche et de développement. Il excelle dans certains domaines. Pour ne citer que quelques exemples : c'est à Rouen que le professeur Alain Cribier a posé pour la première fois au monde une valve cardiaque sur cathéter. Nous formons désormais l'Europe entière à cette technique. C'est encore ici que l'équipe du docteur Campion et des professeurs Hannequin et Frébourg a fait une découverte importante sur les bases génétiques de la maladie d'Alzheimer. Dans ces deux domaines d'excellence, nous avons pour projet de créer un centre de développement technologique et thérapeutique dédié à la mise au point de nouvelles méthodes diagnostiques et de nouvelles approches thérapeutiques transférables chez le malade et pouvant être valorisées économiquement. Mon rêve serait qu'une des jeunes pousses accueillies dans la pépinière Rouen Innovation Santé devienne un des fleurons pharmaceutiques français. »

Elizabeth Macocco, directrice du Centre dramatique régional de Haute-Normandie

Choisie en mars 2007 pour diriger le centre dramatique régional, Elizabeth Macocco vient d'achever la programmation de sa première saison avec succès (1 932 abonnés pour une salle de 200 places).

« L'hypothèse de la construction d'un nouveau lieu plus grand pour le théâtre est en stand-by. Mais je ne désespère pas, car le public rouennais est au rendez-vous. Une dynamique est à l'oeuvre. Et la question du nombre de places finira par s'imposer à tous. Aujourd'hui, Rouen ne peut accueillir une grande production et tout le monde n'a pas les moyens d'aller voir un spectacle à Paris. En attendant, je travaille pour le public de demain en ouvrant le théâtre des Deux-Rives aux jeunes générations. Nous avons un devoir d'avenir. »

Laurent Salomé, directeur des musées de Rouen

Ancien directeur du musée de Rennes, Laurent Salomé a pris la tête du musée des Beaux-Arts de Rouen en avril 2001. Il prépare la grande exposition sur les impressionnistes prévue pour 2010.

« Rouen est capable du meilleur comme du pire. Mais je pense que la ville va exploser, car elle a un potentiel énorme. Par mon métier, j'ai vu beaucoup de villes et Rouen possède des atouts exceptionnels... C'est agaçant de la voir ne pas s'en servir. Rouen n'est pas une ville de province au sens classique : elle est parisienne et en tire un certain snobisme. Ses habitants ont tendance à la toiser et à ne pas s'engager pour elle. Sa force ? Beaucoup d'artistes ont choisi de s'y installer. Il y a une densité culturelle remarquable. Sa faiblesse ? Cela n'est jamais mis en avant ! A Rouen, la communication a été bannie. Résultat : la ville a une image décalée par rapport à la réalité : Rouen n'est pas une ville polluée, grise et déserte après 19 heures. Beaucoup de Rouennais ont un complexe vis-à-vis de Nantes et pensent que leur ville n'a pas l'étoffe d'une métropole. Ce qui est faux ! Rouen est une ville dont on ne se lasse pas. En 2020, j'aimerais avoir un espace supplémentaire au musée pour y exposer notre collection contemporaine. »

Patrick Herr, président de l'Armada

Capitaine au long cours de l'Armada, ce rassemblement de voiliers de légende qui a attiré l'été dernier des centaines de milliers de visiteurs sur les quais de la ville, Patrick Herr prépare déjà la prochaine édition, qui sera sa dernière : « Après, je passe le relais. »

« Les choses ont commencé à changer il y a vingt ans avec ce que Jean Lecanuet appelait Rouen-sur-Seine. Elles seront achevées dans vingt ans. Désormais, on parle de Rouen-sur-Mer... Cela témoigne bien de tous les aménagements en cours et futurs. Faire de Rouen une métropole nationale, voire internationale, passe aussi par des liaisons rapides avec le reste du monde. Quand on veut attirer des entreprises, des décideurs, il faut un grand aéroport et des lignes internationales. Celui de Deauville est sans doute la solution. Il est à moins d'une heure de Rouen, une demi-heure du Havre, une heure d'Evreux et de Caen. Il nous faut aussi une seule région. Réunifiée, la Normandie serait alors au cinquième rang des régions françaises et pourrait peser de tout son poids. »

Alain Bouju, artiste peintre

« Rouen est une ville culturellement dynamique dans le sens où elle fourmille de jeunes artistes. Le souci ? Ils n'ont pas d'espace pour se faire connaître ! Pour 2020, j'aimerais que les décideurs misent sur cette ressource artistique et agissent ensemble et de façon cohérente sur le plan de la culture. »

Mary Delavigne, directrice artistique des éditions d'A Côté

C'est en 2001 que cette jeune femme a créé avec deux autres associées une agence de communication et une maison d'édition jeunesse.

« L'offre culturelle rouennaise est bonne, elle manque juste peut-être d'une certaine lisibilité. Rouen est frileuse : les choses qui se montent ont toutes les difficultés à prendre de l'ampleur. Ce qui serait formidable pour 2020 ? La création d'un vrai pôle culturel qui serait multidisciplinaire pour favoriser les échanges. »

Jean-Christophe Applincourt, directeur de la salle de musiques actuelles Le 106

Ancien directeur du festival Le rock dans tous ses états d'Evreux, Jean-Christophe Applincourt est arrivé à Rouen en 2006 pour lancer Le 106, dont le chantier vient de débuter.

« Cette grande ville a pris du retard par rapport à ses concurrentes... Mais son manque d'attractivité est désormais perçu par les décideurs locaux qui veulent une agglomération chaleureuse, ouverte au monde et vivante. Les musiques actuelles sont un élément parmi d'autres pour séduire de nouveaux arrivants. En 2020, des artistes rouennais seront connus à l'étranger ; aller en concert sera naturel et participer à la vie culturelle de la cité sera facile. »

 
Communauté de l'agglomération Rouen Elbeuf Austreberthe : un projet de budget 2010 de 620 millions d’euros avec un investissement soutenu


Le budget 2010 de la CREA poursuit le travail engagé par les 4 Communautés fusionnées et les 5 syndicats intégrés. Il devrait approcher les 620 millions d’euros, grâce à une gestion saine, dont environ 175 millions d’euros consacrés à l’investissement. Il permettra de développer des projets nouveaux. La CREA sera l’un des premiers donneurs d’ordre du nord-ouest de la France.

La mise en œuvre de la CREA permet une progression sensible de la dotation d’intercommunalité, qui s’élève à 9 millions d’euros. Par ailleurs, des économies d’échelle grâce à la mutualisation de plusieurs marchés pourront être réalisées dès 2010 contribuant à maîtriser les dépenses de fonctionnement.

La CREA devrait dégager une capacité brute d’autofinancement (recettes de fonctionnement – dépenses de fonctionnement) comprise entre 60 et 65 millions d’euros. Compte-tenu du niveau d’investissement, la CREA devrait recourir à l’emprunt mais de façon maîtrisée, grâce à la saine gestion entière des 4 Communautés fusionnées.

La dette d’établit à environ 245 millions d’euros. Il est proposé que l’évolution de la dette prévue au budget 2010 permette de maintenir une capacité de désendettement d’environ 5 années.


Un contexte difficile

Avec 24 500 demandeurs d’emploi sur son territoire, la CREA adoptera son premier budget dans un climat économique, social et financier difficile.

La situation dégradée des finances publiques nationales et la réduction des moyens accordés aux collectivités pèsent également sur le budget de la CREA.

La suppression de la taxe professionnelle représente un enjeu de 200 millions d’euros pour la CREA, soit 40% des recettes réelles de fonctionnement.

En 2010, la compensation se fera par une contribution-relais assurée par l’Etat sur laquelle la CREA n’a aucune marge de manœuvre.

En 2011, elle devrait être remplacée en partie par 6 nouvelles ressources fiscales :
•une cotisation foncière des entreprises qui s’ajoutera à la taxe foncière et représentera environ 20% de l’ancienne taxe professionnelle
•une cotisation à la valeur ajoutée qui sera un impôt national, sur lequel la CREA n’aura aucune marge de décision
•des taxes sur les entreprises de réseaux (IFER) et sur les surfaces commerciales (TASCOM)

A noter que ces 4 taxes sur les entreprises (cotisation foncière, cotisation VA, IFER, TASCOM) ne représentent que 42% de l’ancienne TP.

Deux taxes sur les ménages seront transférées automatiquement à la CREA, des parts de taxe d’habitation et de taxe sur le foncier non bâti
Ces ressources ne permettront pas de compenser environ 60 millions d’euros, qui devraient, au moins, dans un premier temps, être compensés par l’Etat. Au-delà de la perte d’autonomie fiscale, cette perspective est préoccupante compte-tenu des déficits nationaux et des orientations du Gouvernement vis-à-vis des collectivités.


Une stratégie de développement qui reste ambitieuse grâce à une gestion vigilante

Malgré ce contexte et grâce à une gestion vigilante, la CREA poursuit ses actions dans le cadre de sa stratégie de développement du territoire autour de l’« éco-développement », de la solidarité et de l’attractivité. Le réexamen des contrats d’agglomération à l’échelle de la CREA aura lieu courant 2010.


L’éco-développement

Le premier poste de dépenses d’investissement de la CREA sera les transports en commun avec comme projets notamment :
•la mise en œuvre du transport à la demande
•l’amélioration de la liaison Rouen-Elbeuf
•l'accroissement de la capacité du métro
•l’acquisition de bus
•la poursuite des études pour la liaison entre le Nord de la CREA et le Madrillet

Concernant les déplacements, des moyens importants seront consacrés :
•aux modes doux, à la politique du vélo, à l’intermodalité
•à la prise de la compétence voirie pour les communes de moins de 4500 habitants (la compétence voirie sera exercée sur le territoire du pôle de Duclair et les études préalables à l’extension de la compétence, à l’ensemble des petites communes notamment, seront menées en 2010).

Les études sur l’éco-quartier Flaubert se poursuivront en 2010.

Concernant l’éco-quartier Flaubert, les premiers espaces publics dont le parking à proximité du 106 seront livrés en 2010.

La préservation et la mise en valeur du patrimoine naturel se concrétisera par de nombreux projets :
•ouverture d’une troisième maison des forêts à Darnétal, après celles d’Orival et Saint-Etienne-du-Rouvray
•aménagement de chemins de randonnée
•partenariat renforcé avec le parc naturel régional des boucles de la Seine
•premières concrétisations du plan «Jardins familiaux»
•opération «Graines de jardin » reconduite en mai 2010 à Rouen
•le projet de parc urbain de l’hippodrome des Bruyères devrait avancer en 2010
•la CREA valorisera au Trait une zone Natura 2000 de 114 hectares
•sur le pôle d’Elbeuf, la trame bleue débutera
•Un plan énergie pour les bâtiments de la CREA se concrétisera : avec en particulier la pose de panneaux photovoltaïques sur les toits de l’atelier-dépôt des bus des Deux rivières

En matière d’eau et d’assainissement, la CREA poursuivra ses investissements importants. Elle étendra sa régie de l’eau et continuera sa politique d’harmonisation des prix.


Solidarité

L’année 2010 sera marquée par une progression des crédits concernant le logement : parc social, logements étudiants, aides à la rénovation des logements privés anciens…

Trois nouvelles aires d’accueil des gens du voyage seront réalisées et des budgets seront dégagés pour les aires existantes dont celles achevées à Notre-Dame-de-Bondeville, à Grand Couronne et au Trait en 2009.

Les aides techniques aux « petites » communes de moins de 4500 habitants seront renforcées et un budget de 1 558 000 euros leur sera consacré. Par ailleurs, 4,8 millions d’euros seront dégagés pour la dotation de solidarité de la CREA.


Attractivité

La stratégie économique du territoire sera amplifiée : reconversions industrielles avec maintien d’une industrie forte et moderne, artisanat, construction, agriculture, tourisme, recherche, service et innovations, partenariats avec l’université, les grandes écoles, d’autres pays etc :
•pôle dédié aux Technologies de l’Information et de la Communication dans la caserne Tallandier à Le Petit-Quevilly
•soutien des pépinières du Cailly, de biologie santé, études pour la réalisation d’un pôle d’excellence dédié à l’éco-construction
•construction d’un hôtel d’entreprises sur le pôle d’Elbeuf
•poursuite des aménagements et de la commercialisation à la Plaine de la Ronce, vente Oliver à Saint-Etienne-du-Rouvray, du chêne Bénard à Anneville-Ambourville
•lancement des études préalables ou des travaux pour les parcs d’activités d’Aubette Martainville (Rouen), des Pointes (les Authieux), la Villette (Caudebec-lès-Elbeuf), l’Oison (Saint-Pierre-lès-Elbeuf), Bédanne (Cléon), le long de la RD7 (Cléon-Freneuse), de la friche SEPROM à Duclair, de Saint-Pierre-de-Varengeville, de Seine-sud, d’Eauplet-Lescure et pour l’aménagement de la zone industrielle du Trait.
•Etudes d’extension du port de plaisance
•Etudes relatives à la création d’un centre d’affaires et de congrès

En matière de tourisme, on peut noter :
•des propositions en matière de tourisme fluvial et l’hébergement de plein air
•des études préalables à la réalisation d’un centre nautique et sportif sur la base de loisirs de Jumièges
•des actions pour obtenir le label « ville d'art et histoire » pour l’ensemble de la CREA

Plusieurs grands projets verront également le jour en 2010 :
•le 106, la salle des musiques actuelles de la CREA
•le H2O espace ludique dédié aux sciences de l’environnement dans la lignée de la Cité des sciences et de l’industrie de la Villette
•le pôle des savoirs à Elbeuf

La construction de la salle «Jeunes publics» à Saint-Pierre-lès-Elbeuf débutera en 2010.


Aide d’urgence pour les victimes du tremblement de terre en Haïti

Laurent FABIUS, Président de la CREA, a exprimé l’émotion et la solidarité de toute la population et des élus après le terrible tremblement de terre survenu en Haïti. Lors du bureau de la CREA, il a été décidé que 50 000 euros seraient débloqués en urgence pour ce territoire si durement touché.


Pour en savoir plus : www.la-crea.fr

 
La destruction du palais des congrès a commencé ! ouf, on va enfin se débarasser de cette grosse verrue... :banana:







La verrue juste à coté de la cathédrale... le porche d'entrée de la grande goth' est en révovation ! (enfin... Ca devenait dégoutant)



Photos intérieures (pour les plus passionnés des endroits abandonnés... plus pour longtemps...)





L'ancien mur (à gauche) est protégé pour la suite de la démolition



De face



L'espace Money Cathédrale va pourvoir arriver

 
enfin!

le marché de noël pourra avoir une meilleure gueule
J'espère que ce n'est pas la seule raison du chantier, parce que sinon, ça fait cher la déco de Noël !:nuts:
Et je vois qu'à Rouen aussi, on parle de verrues ...!
C'est vrai que ce bâtiment faisait tâche à côté de la Cathédrale. Cela dit, je ne suis pas convaincu par le bâtiment prévu en lieu et place (dernière image). J'aurais mis une construction plus petite, qui s'harmoniserait mieux avec l'immeuble à colombages que l'on voit, juste à droite sur l'image.


Sinon, j'aime beaucoup la 2ème photo de la série postée le 8 mars.
 
Bonjour,

Avez-vous d' autre photo intérieur/extérieur de cette verrue et une explication de cette façade ancienne en pierre a l' intérieur ?
 
Bonjour,

Avez-vous d' autre photo intérieur/extérieur de cette verrue et une explication de cette façade ancienne en pierre a l' intérieur ?
Il s'agit des vestiges d'un bâtiment du XVIème siècle, l'hôtel Romé, endommagé durant la guerre, mais dont les vestiges avaient été réintégrés au palais des congrès.
Explications ici :
http://www.rouen-histoire.com/Pal_C/Rome.htm

A part ça, je ne suis pas du tout convaincu non plus par le nouveau bâtiment ; il faudra juger du résultat, mais ça ressemble beaucoup à une belle occasion manquée.
 
Bonjour à tous!

Intéressant cette réintégration posthume. C'est bien que cette façade ait été sauvegardée. Toutes les villes n'ont pas eu cette chance.
Pour le nouveau bâtiment il y a ici deux rendus... lequel est le bon?
 
Bonjour à tous!

Intéressant cette réintégration posthume. C'est bien que cette façade ait été sauvegardée. Toutes les villes n'ont pas eu cette chance.
Pour le nouveau bâtiment il y a ici deux rendus... lequel est le bon?
La version finale du projet c'est la dernière photo du post de Mekky II juste au-dessus.
 
c'est clair qu'un peu de place aurait été bien venu, surtout que le nombre de touristes devraient augmenter dans le futur, et aussi sans immeuble, cela aurait donné un accès et une vue plus agréable avec le jardin situé sur le coté. Mais qui dit place nette, dit destruction de l'ancien mur...

Rouen aime bien protéger les vieux murs seuls, la preuve (l'ancienne église saint-vincent) :



Rappel du chef-d'oeuvre avant les bombes :



Sinon une image de l'espace cathédrale (piquée :devil: )

 
La place est déjà assez grande comme ça à mon avis, et je préfère un parvis bâti et minéral plutôt que planté. Moi c'est surtout le bâtiment qui me pose problème. La première version, qui faisait peut-être un contraste plus grand avec le reste de la place, était peut être de bien meilleure qualité, sachant que le rendu de nuit que tu viens de mettre est plutôt flatteur.

Quant à Saint Vincent, ce qu'il en reste aujourd'hui est vraiment symbolique ; il y avait d'ailleurs des vestiges plus importants juste après la guerre, mais on a préféré faire passer la rue du Général Leclerc dessus.
 
Bien que n'ayant pas encore vu le résultat final, je suis egalement plutot décu par ce nouveau projet.
Forcement c'est mieux qu'avant mais j'aurai preferé un agrandissement de la place ou un espace vert afin de donner un peu d'air à ce parvis et que Rouen dispose enfin d'un "vrai" lieu de rassemblement en centre ville.

J'attends de voir ..
 
Bien que n'ayant pas encore vu le résultat final, je suis egalement plutot décu par ce nouveau projet.
Forcement c'est mieux qu'avant mais j'aurai preferé un agrandissement de la place ou un espace vert afin de donner un peu d'air à ce parvis et que Rouen dispose enfin d'un "vrai" lieu de rassemblement en centre ville.

J'attends de voir ..
Je l'ai déjà dit, mais je ne suis pas du tout d'accord. Agrandir le parvis ne serait à mon avis pas une bonne idée, et ne serait de toute façon pas réaliste.

On n'est quand même sur un boulevard, dans un faubourg en restructuration ou dans un quartier en construction, mais sur le parvis d'une cathédrale, en plein coeur d'une ville historique, et sur un terrain qui a toujours été bâti. La première question à se poser est donc celle d’un aménagement qui permet de mettre en valeur le caractère des lieux et des bâtiments déjà existants (à commencer par la cathédrale), et pas de caser un jardin ici parce qu'il y aurait de la place et qu'il en manquerait dans le centre ville (il est d'ailleurs prévu d'en réaliser un à proximité immédiate dans un emplacement bien mieux adapté, la cour d'Albane, à l'emplacement de l'ancien cloître, en dessous de la Tour Saint Romain).

A la différence des bâtiments classiques qui seraient plutôt conçus pour être vu de face avec un certain recul, les architectures de type gothique gagnent à être vues en diagonale, avec des reculs limités qui en renforcent l'effet impressionnant. Au delà d'une certaine dimension, l'agrandissement des parvis ou des rues autour peut anéantir totalement l'effet produit par le bâtiment (cf Notre dame de Paris).

Rouen n'en est pas là, mais le parvis a déjà été agrandi, notamment au sud après la guerre, avec une plantation d'arbres, et je ne suis pas sûr du tout qu'on y ait gagné.

Est-ce que Rouen manque de grandes places ? C'est possible (pour quel usage d'ailleurs ?) Dans le centre il y a en tout cas potentiellement la Place de l'Hôtel de Ville, et bien que moins grande, la Place de la Haute vieille tour qui est sous utilisée, voire l'avenue Pasteur, potentiellement les quais, certainement des endroits sur la rive gauche...

On en vient au deuxième point, les arbres : ces cathédrales sont nées dans des villes denses, et c'est à mon avis trahir leur histoire que de vouloir les entourer de végétation, alors qu'un espace minéral (avec des bâtiments qui vont bien on est d'accord) dialoguent beaucoup mieux avec le bâtiment.

Au delà de la cathédrale, on est tout de même dans un centre ancien, même s'il a été passablement bouleversé par l'histoire urbaine. Or la trame des rues, les gabarits existants, font partie aussi du patrimoine de la ville. Elargir le parvis, de fait jusqu'à la rue Saint Romain, constituerait une regrettable "régularisation" des tracés, comme on en fait plus depuis le XIXème siècle, qui ferait perte à la rue Saint-Romain son côté un peu mystérieux, dû notamment à son raccordement au parvis "en baïonnette".

De plus, et surtout, comme je l’avais lu je ne sais plus où, ne pas reconstruire à l’emplacement du palais des congrès reviendrait à laisser voir depuis le parvis les murs aveugles des immeubles d’après guerre de la rue des Carmes : l'effet serait absolument désastreux.


De toute façon, et heureusement, la volumétrie des espaces elle-même est ici protégée, sauf erreur, par le plan de sauvegarde et de mise en valeur (je rappelle que l'on est en secteur sauvegardé), et les bâtiments de France se seraient très certainement opposés à une démolition du bâtiment sans reconstruction.
De plus, le coût d’une telle option pour la collectivité ne serait pas négligeable du tout.

Donc oui il faut reconstruire, et l'équipe municipale aujourd'hui en place a fait preuve à mon avis de démagogie en voulant faire croire le contraire avant les élections. Bon finalement le jardin promis se retrouve quand même sur le toit du bâtiment, lol.


Après l'urbanisme, l'architecture justement :
La première version du bâtiment de Viguier avait inconvénient d'être passe partout, et pas vraiment attentive au contexte, mais avait une certaine élégance que le nouveau projet n'a plus, c'est le moins qu'on puisse dire. Le rendu nocturne est d’ailleurs très trompeur.

Personnellement ça ne m'étonnerait pas que dans 10 ou 20 ans on finisse par dire que le bâtiment de Dussaux qui vient d'être détruit n'était pas pire, voire qu’on le regrette. Certes sa mise en œuvre avait vieilli, mais il avait au moins donné lieu à un vrai travail sur les formes et les modénatures (les « encorbellements », les modénatures qui rappelaient celles des parties hautes de tour Saint-Romain), qu'on ne retrouve pas dans le projet actuel.
Personnellement, j’aurais vu ici soit un projet historique, voire « pastichant » (en France, c’est tabou, mais après tout pourquoi pas dans certains cas), soit une architecture contemporaine un peu plus attentive à son environnement et moins mastoc (il ne suffit pas de plaquer de la « pierre de taille » sur la façade pour s’insérer dans un tel environnement). Enfin attendons de voir quand même mais je suis plutôt pessimiste.
 
Bon le projet de la tour verte à la grand'mare semble être définitivement abandonné.


Cet article date de novembre 2007.

Et maintenant y'a un petit terrain de gazon à l'entrée du quartier en plein milieu de la route qui ne sert à rien.
 
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