SkyscraperCity Forum banner

CASABLANCA | Derb Omar requalification | #Project

7349 Views 4 Replies 3 Participants Last post by  Gadiri
Derb Omar: Première phase du projet de requalification

Après conception et validation des supports, le cabinet de consulting qui a été retenu pour l’étude de requalification de Derb Omar est en train de procéder au découpage du quartier en zones de dénombrement.

En parallèle, le bureau d’études réalise un benchmark pour s’inspirer des expériences étrangères en matière de requalification de zones commerciales. De plus, le cabinet devra étudier les différents instruments juridiques susceptibles d’être utilisés dans le cadre de la restructuration du site. Cette première phase devrait durer trois mois. La seconde phase consiste en la proposition de scénarios de requalification.
leco
1 - 3 of 5 Posts
DERB OMAR: LA PHASE DIAGNOSTIC BOUCLÉE
DES SCÉNARIOS DÉCLINÉS DANS UN MOIS
LA MISE EN ŒUVRE DU PROJET DEVRAIT PRENDRE 2 À 3 ANS


Le comité de pilotage du projet de restructuration de Derb Omar vient de valider la première phase de l’étude. Lancée il y a quelques semaines et réalisée par le cabinet EMC Consulting, la phase diagnostic représente selon le Centre régional d’investissement environ 70% du travail. Pour rappel, la requalification de Derb Omar a pour objectif de mettre à niveau le célèbre quartier commercial casablancais et lui conférer une autre vocation sur les plans urbanistique, environnemental, commercial... C’est dans ce but qu’un appel d’offres a été lancé en 2010, portant sur une étude en deux étapes. La première étape, qui consiste en l’état des lieux, devait durer deux mois. La seconde, qui devra déboucher sur des propositions de scénarios. «Il s’agit d’un travail de réflexion et de conceptualisation qui devrait être achevé dans un mois environ», apprend-on auprès du CRI de Casablanca, qui pilote le projet aux côtés du département du Commerce et de l’industrie, de la préfecture d’Anfa et de la Chambre de commerce.
De sources concordantes, la construction du quartier Derb Omar remonte à plus de 140 ans. Le cœur commercial national est basé dans la métropole économique du fait de sa proximité avec le port de Casablanca, une ancienne gare routière, aujourd’hui déplacée à la route des Ouled Ziane. Mais des sociétés de transport de voyageurs continuent toujours d’y avoir pignon sur rue.
L’emplacement du site est devenu anachronique du fait des nombreux désagréments qu’il génère. Gêne de la circulation, pollution, déphasage par rapport aux objectifs du plan Rawaj. Le tout dans un contexte de mise en place de la stratégie logistique, qui prévoit l’interdiction de la construction de dépôts en plein centre-ville. Autant d’éléments qui plaident en faveur de la requalification du site. L’objectif est de lui donner la vocation d’un quartier commercial moderne, où les métiers de commerçant et de logisticien ne seront plus confondus. Les magasins de gros devront procéder à une profonde mutation, en se transformant en show-rooms.
C’est la raison pour laquelle le ministère du Commerce et de l’industrie, de concert avec ses partenaires, a lancé en 2010 une étude pour la restructuration du quartier. L’appel d’offres a été décroché par le cabinet EMC Consulting. Après avoir dressé l’état des lieux, le bureau d’études vient de lancer la phase proposition de scénarios. Selon le cahier des charges relatif au marché, cette phase ne devrait pas prendre plus d’un mois, le gros du travail ayant déjà été réalisé. Un comité de validation devra choisir entre les différents schémas proposés et même procéder à un mix de conceptions. «Le comité retiendra un scénario final en fonction de son impact économique, social et urbanistique, des moyens nécessaires et des délais de réalisation», explique-t-on du côté du CRI.

Rawaj 2020

Le budget nécessaire à la reconfiguration du quartier sera débloqué dans le cadre du plan Rawaj Vision 2020. Une stratégie qui s’articule, entre autres, autour d’une offre de produits répondant aux besoins des consommateurs tout en améliorant l’accessibilité et la qualité. L’autre axe cible l’amélioration de la compétitivité des acteurs de commerce et l’émergence de nouveaux modèles de distribution. Si l’on en croit la tutelle, la mise en œuvre du schéma de restructuration devrait prendre deux à trois ans. Le suivi du projet fera l’objet d’un nouvel appel d’offres.
l'eco
DERB OMAR
UN DEMI-MILLION DE M2 DE «ZONE FRANCHE»
ABSENCE D’ÉQUIPEMENTS, OCCUPATION DU DOMAINE PUBLIC, INSÉCURITÉ… LES MAUX DU SITE
LE COMMERCE DU TISSU OCCUPE 66% DES SURFACES DE VENTE
79% DES COMMERÇANTS SONT LOCATAIRES




Le quartier Derb Omar est devenu une source de nuisances en plein centre-ville. Pollution, gêne de la circulation, mobilité, accessibilité, manque de compétitivité… Autant de points noirs qui devront être améliorés par le projet de restructuration du site

UN quartier tentaculaire. Le site Derb Omar s’étend sur 50 hectares. Il abrite 2.045 commerces, représentant 95.000 m2 de surfaces de vente et 60.000 m2 de surfaces de stockage. Derb Omar représente 155.000 m2 d’espaces dédiés à des activités commerciales, contre 200.000 m2 pour le Morocco Mall. Outre les commerces, qui génèrent environ 7.000 emplois, le site abrite également 3.292 logements pour 8.347 habitants. Cette promiscuité est à l’origine de beaucoup de désagréments pour les flux logistiques à Casablanca mais aussi pour les riverains en termes de nuisances sonores, de difficultés de circulation, d’accès au logement, d’hygiène…
Malgré une superficie de 500.000 m2, les équipements urbains semblent être oubliés. Le quartier est dépourvu de toute infrastructure culturelle, d’enseignement, de loisir ou de parc public. Autre caractéristique insolite du quartier, le manque de l’infrastructure touristique commes les hôtels et les restaurants.
La clientèle de Derb Omar est composite, mais elle est largement dominée par les clients particuliers (50%), suivis des revendeurs (23%), des clients professionnels. Pour leur part, les marchands ambulants représentent 4% de la clientèle. L’étude menée par MCE Consulting révèle que 54% des clients se rendent à Derb Omar par le moyen du transport public (bus et taxis), tandis que 40% des clients utilisent leur voiture ou sont conduits par un proche.
L’écrasante majorité des clients particuliers (65%) fréquentent le quartier en milieu de semaine, contre 32% le samedi. Les mêmes habitudes de fréquentation sont remarquées au niveau de la clientèle des professionnels : 73% effectuent leur approvisionnement en milieu de semaine contre 27% le samedi.
L’étude montre également que 53% des clients particuliers préfèrent se rendre dans le quartier dans la journée et 37% la matinée. Quant à la clientèle des professionnels, 50% choisissent la matinée, tandis que 40% choisissent l’après-midi pour réaliser leurs achats.
Au niveau de la nature des produits commercialisés, la clientèle sondée cite en premier lieu Derb Omar pour le tissu, l’ameublement et les vêtements traditionnels, l’agroalimentaire, le plastique, les ustensiles de cuisine. En revanche, le quartier Maârif, grâce aux franchises, est cité en premier pour l’habillement. Pour les articles électroniques, c’est Derb Ghallef qui remporte la palme.
Le commerce des tissus représente 43% des activités, soit 66% des surfaces de vente. Il est suivi de l’habillement (18%) et des articles ménagers (13%).
Selon la perception des clients particuliers sondés, le quartier Derb Omar représente un lieu de comparaison des prix (31%), un lieu de nouveautés (27%), une diversité de l’offre (22%)... Mais si le site offre trois motifs de fréquentation, il n’en présente pas moins des points négatifs. Il y a d’abord le sentiment d’insécurité. A cause de l’absence des moyens de paiement électronique, les clients sont obligés de porter sur eux de grosses sommes d’argent. En fonction de leur projet d’achat. Autres points négatifs, l’absence de parkings publics, la cohabitation entre commerce de gros et de détail, l’anarchie générale (absence de signalisation, occupation du domaine public, marchands ambulants…)
Les grossistes constituent 8% des commerces et accaparent 45% des surfaces de stockage. Ils génèrent l’essentiel des flux logistiques. En revanche, les détaillants représentent 92% des commerces et mobilisent peu de moyens logistiques. Ce qui devrait favoriser la délocalisation du commerce de gros vers les nouvelles plateformes logistiques, même si 37% des commerçants sont favorables à l’extension des zones de stockage. Fief de l’informel, les transactions commerciales sont caractérisées par leur manque de traçabilité à cause de l’absence de facturation. De plus, les produits proposés sont très souvent de second choix. Autant de contraintes qui freinent la fréquentation du quartier. Pour améliorer la situation, les clients proposent l’augmentation des moyens de transport public (32%), la construction de parkings (27%), l’élargissement des trottoirs (11%). En fait, l’occupation du domaine public est une règle. Des portions de trottoirs ou de la voie publique sont utilisées comme des extensions des commerces ou des «zones logistiques». Une situation qui s’explique par le fait que les commerçants étalent leurs marchandises pour empêcher l’installation des marchands ambulants.
La mise en œuvre du projet de restructuration du quartier commercial nécessite d’abord l’identification des différents statuts des commerçants. Ainsi, la majorité des opérateurs sont locataires (79%). Les commerçants propriétaires de leur magasin ne constituent que 21%. 93% des négociants sont organisés en personnes physiques contre 7% pour les sociétés personnes morales (soit 134 commerces). Au niveau du statut du fonds de commerce, 96% sont propriétaires et 4% locataires. La parité n’est pas encore de mise au quartier Derb Omar, où les commerçants sont à 95% de sexe masculin. Des secteurs, comme l’alimentation ou les accessoires automobiles, sont la chasse gardée des hommes (100%).
leco
1 - 3 of 5 Posts
This is an older thread, you may not receive a response, and could be reviving an old thread. Please consider creating a new thread.
Top