Urbanisme Projet de 600 logements avec services et commerces à Mont-sur-Marchienne
C’est l’un des projets de développement immobilier public les plus ambitieux menés en Wallonie depuis ces 20 dernières années : à Mont-sur-Marchienne (Charleroi), la société d’habitations de service public Le Val d’Heure va aménager sur le site des Closières un éco-quartier de 600 logements, avec du service et du commerce. « Il s’agit d’un véritable village à la porte de la ville (NDLR : nous sommes à un kilomètre du cœur urbain) », commente le directeur gérant Bernard Vanhemmeseel. Montant de l’investissement : près de 100 millions d’euros, dont 1,6 million consacré à la création de voiries.
Le projet germe en 2007 dans l’esprit des nouveaux managers de la société de logements. À l’époque, le Val d’Heure recherche des terrains pour construire des logements adaptés aux personnes à mobilité réduite. « Ce type d’habitat est sous-développé en région wallonne où il ne représente même pas 5 % du parc locatif », poursuit le gestionnaire.
Très vite, le potentiel des Closières saute aux yeux : une réserve foncière de 18 hectares, propriété de la SWL (Société wallonne du logement). Le Val d’Heure y étudie un projet ambitieux de lotissement dans lequel embarquent le Centre public d’action sociale (CPAS) et la Ville de Charleroi. Un bureau d’architecte est désigné pour penser le concept et établir des typologies de bâtiments. L’association Baneton Garino planche avec l’intercommunale Igretec sur un éco-quartier très dense en termes d’habitat. L’objectif est de pouvoir y loger de 2.000 à 3.000 personnes à l’horizon 2020.
« La première phase d’exécution démarrera cette année par l’ouverture d’un chantier de 51 logements, dont 18 appartements, explique le directeur technique Olivier Copmans. Dans cette zone, la mobilité sera douce avec la création d’allées en dolomie et de parkings collectifs à l’entrée de chaque rue. »
Résidence service et maison de repos
Pour favoriser l’accès à la propriété des familles à revenus moyens (moins de 45.000 euros par an), le Val d’Heure compte aussi aménager 33 maisons unifamiliales. De conception traditionnelle, elles seront édifiées selon des critères écologiques dans de petits pavillons de forme carrée, avec une toiture plate pouvant être végétalisée : ces « terrasses » serviront de jardins privatifs.
Par la suite, le CPAS complétera le programme par la construction d’une résidence service et de sa dixième maison de repos. Le Val d’Heure envisage d’y coupler l’aménagement de logements évolutifs et d’appartements adaptés. « Autour d’une place centrale, des bureaux, infrastructures de commerce et de services (coiffeurs, école, accueil de la petite enfance…) répondront aux besoins de la population locale. Tout cela s’opérera par phases successives à travers des partenariats », note Bernard Vanhemmeseel.
La volonté est de pouvoir avancer vite, « à la fois pour rencontrer les ambitions de Charleroi, qui entend accueillir 20.000 nouveaux habitants endéans la décennie, et pour ne pas plonger ceux qui se seront installés sur le site des Closières dans un interminable chantier. »
L’étude d’incidences de la première phase doit se terminer dans deux mois. Elle débouchera sur l’introduction d’une demande de permis.