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Communes : 33 milliards de DH non utilisés alors que les infrastructures manquent cruellement

9596 Views 25 Replies 12 Participants Last post by  Gadiri
Communes : 25 milliards de DH non utilisés alors que les infrastructures manquent cruellement

A l'excédent des années précédentes, vient s'ajouter celui de l'exercice actuel : déjà 6,56 milliards de DH non utilisés en huit mois.
A fin août, seulement 70 % des ressources disponibles ont été consommées.
Seulement deux milliards de DH consacrés aux nouveaux projets d'investissement n Les frais de fonctionnement ont atteint 8,8 milliards de DH.




Jusqu’où ira l’inertie des collectivités locales en matière de projets d’investissements ? Alors que l’Etat souffre d’une situation financière tendue et que le système bancaire est en manque de ressources, l’excédent des communes, lui, ne cesse de gonfler. A fin 2009, le cumul des ressources non utilisées était de 18,1 milliards de DH (cf. www.lavieeco.com). Huit mois plus tard, c’est un surplus de 6,56 milliards de DH qui est venu gonfler cet excédent. Résultat, à fin août 2010, elles disposaient d’une manne d’environ 24,7 milliards de DH dans les caisses de la Trésorerie générale du Royaume (TGR). A moins de quatre mois de l’expiration de l’exercice budgétaire en cours, ces institutions sont loin d’exploiter ne serait-ce que les recettes qu’elles engrangeront au titre de l’année en cours. Grave défaillance, au vu des besoins colossaux de nos villes et de nos campagnes en termes d’infrastructures et au regard des difficultés que traversent les finances publiques de l’Etat.
Plus concrètement, et contrairement à l’idée largement répandue, les gérants des affaires locales ont à leurs dispositions des fonds conséquents à tel point qu’ils ne savent quoi en faire. Rien que durant les huit premiers mois de 2010, les ressources totales collectées et mises à leur disposition ont atteint 22,36 milliards de DH. A cela s’ajoutent 18,1 milliards de DH d’argent frais qui s’entasse depuis les exercices précédents, soit près de 40,5 milliards de DH.

La baisse de la taxe d'habitation compensée par la nette amélioration des recettes de la TVA

Si les fonds des collectivités locales sont de plus en plus en hausse, c’est grâce notamment aux produits des impôts qui ont atteint à fin août un peu plus de 2,2 milliards de DH, soit 1,1 Mrd DH de plus qu’à la même période de l’année dernière. Elles ont dû même tirer profit du bon comportement des revenus de la TVA, l’un des rares impôts à résister à la crise. Il faut savoir que ces collectivités locales bénéficient de 30 % des recettes de cet impôt, tandis que les 70% alimentent le Budget de l’Etat. A fin août dernier, 10,6 milliards de DH leur ont été transférés. 80% de cette manne sont redistribués par le ministère de tutelle, l’Intérieur, aux différentes composantes des collectivités locales en fonction de leur taille et de leur poids économique et socio-démographique, entre autres. 3,4 milliards de DH ont été alloués aux communes urbaines, 2,7 milliards aux communes rurales et 2,3 milliards aux provinces et préfectures. Quant aux 20 % restants, soit un peu plus de 2,1 milliards de DH, le ministère de l’intérieur les a reversés aux provinces et préfectures (1,2 milliard), communes urbaines (762 MDH), communes rurales (108 MDH) et aux régions (59 MDH). Ces dernières reçoivent ces fonds généralement pour financer les projets d’urgence. Le transfert des produits de la TVA n’est pas la seule source de financement des budgets de nos communes. Les caisses de celles-ci ont été renflouées également par les revenus des taxes qu’elles gèrent directement et qui ne cessent de progresser. Les efforts déployés par la TGR dans le recouvrement de ces impôts et dans l’assistance accordée aux agents chargés de la gestion des finances locales y sont pour beaucoup. Le boom économique que connaissent nos villes, particulièrement dans le domaine de l’immobilier, a contribué également à l’amélioration des recettes des taxes locales.
Ainsi, celles-ci ont rapporté un peu plus de 3 milliards de DH à fin août. Elles comprennent les droits d’occupation temporaire des espaces publics et privés, d’exploitation des cafés, débits de boissons et d’accès aux infrastructures publiques comme les piscines et les salles de spectacles. S’y ajoutent un peu plus de 3,6 milliards de DH des revenus de trois autres impôts, à savoir la taxe d’habitation, la taxe professionnelle et la taxe des services communaux. C’est la Direction des impôts et la TGR qui assurent au profit des communes la mission de l’émission et de la collecte des produits de ces impôts.
Par ailleurs, il est à souligner que la taxe d’habitation ne rapporte plus assez d’argent aux communes urbaines. Les produits de cet impôt se réduisent comme peau de chagrin depuis 2009, l’année où les pouvoirs publics ont réformé le système fiscal local pour assujettir à cette taxe (taxe d’édilité avant la réforme) uniquement les locaux à usage d’habitation. Du coup, les villes qui abritent beaucoup de sièges d’entreprises et d’administrations, désormais soumis à la taxe professionnelle, ont été privées de fonds importants. Première victime de ce changement, Rabat, a vu son budget amputé d’une centaine de millions de dirhams par an.
A fin août, les recettes totales de la taxe d’habitation s’élèvent à environ 232 MDH, alors qu’elles dépassaient largement le milliard de DH avant la réforme. N’empêche que les collectivités locales n’ont pas de quoi s’inquiéter. Car leurs caisses sont si remplies qu’elles n’arrivent jamais à consommer totalement ces ressources.

911 MDH dépensés dans les grands projets communs

Ceci pour le volet recettes. Mais, malgré la simplification des procédures administratives, nos communes et conseils régionaux, provinciaux et préfectoraux n’ont engagé que près de 15,8 milliards de DH, soit un taux d’utilisation d’à peine 71,7% des ressources collectées au titre des huit premiers mois de 2010, et encore ! Une grande partie de cet argent a été affectée à des charges de fonctionnement : environ 8,8 milliards de DH. Un peu plus de 5,2 milliards de DH ont servi à payer les salaires des 140 000 employés, sur une masse annuelle dépassant les 8 milliards de DH. Le reste est affecté au remboursement de la dette et des intérêts (1,23 milliard) et à l’achat de matériel nécessaire au fonctionnement des administrations.
Hormis les frais de fonctionnement, quelque 1,5 milliard de DH ont été débloqués en tant que subventions au profit des associations socio-éducatives, sportives, caritatives et autres. La répartition de ces fonds laisse d’ailleurs beaucoup à désirer tellement les critères de distribution de cet argent restent souvent flous.
Autrement dit, l’essentiel des fonds a été engagé pour assurer le fonctionnement et l’action sociale de la lourde machine administrative de ces institutions. Pire, sur les 5,9 milliards de DH consacrés aux dépenses d’investissement, seulement 1,9 milliard de DH ont été affectés aux projets dits «travaux neufs et grosses réparations», c’est-à-dire ceux qui devront être au coeur de la mission des communes. Heureusement qu’il existe une rubrique dite de projets intégrés et programmes nationaux à travers lesquels les communes sont «contraintes» de s’engager avec d’autres institutions (telles l’ONEP, l’ONE, l’ONCF, l’INDH...) pour réaliser de grands projets communs. A fin août, 911 MDH ont été déboursés dans ce type de programmes. Par ailleurs, quelque 776 MDH ont été investis dans le mobilier et l’immobilier.


ZOOM :178 MDH rien qu'en indemnités




Enfin, pour l'anecdote, les différentes indemnités accordées aux responsables communaux ont totalisé à fin août quelque 178 MDH. Il faut dire que la majeure partie de ces fonds ont servi à payer les frais de déplacement des dirigeants communaux et surtout les indemnités forfaitaires (près de 8 000 DH par mois) au profit des présidents de communes de plus de 500 000 habitants (mairies) ainsi que les salaires des membres de leurs cabinets, une nouveauté introduite depuis les communales de 2009.
vieeco

Tellement nos villes sont parfaites... :D
1 - 20 of 26 Posts
Tadla-Azilal
Approbation du projet d'un plan triennal​


Publié le : 12.02.2011 | 12h05


Le conseil de la région de Tadla-Azilal s'est réuni, en session ordinaire, en présence du wali de la région et des gouverneurs des provinces d'Azilal et de Fquih Ben Salah.




Quatre points inscrits à l'ordre du jour notamment l'étude et l'approbation du projet du plan triennal 2011/2013, du compte administratif 2010 et d'un projet d'accord pour la construction d'un observatoire régional de l'environnement et du développement durable de la région. Après la lecture des rapports d'activités des différentes commissions du conseil de la région, on a l'impression que les rapporteurs semblent se perdre en conjonctures. Au moment où ils sont censés s'arrêter sur les différentes activités et réalisations chiffrées, ils se contentent de les énumérer et d'émettre certaines recommandations.

Certains membres du conseil suivent le topo, lors de leurs interventions qui nous laissent, pour le moins interloqués. Quand on connait tous les problèmes dont pâtit la région, l'on se demande comment on peut disposer d'un excédent de plus de 2 milliards de centimes (26.887.056,41). De deux choses l'une : soit que les préposés à la gestion du conseil n'ont pas le listing des priorités pour certaines communes rurales qui vivent dans la précarité, pour ne citer que Boutfarda, Aghbala, Tilouguit, Ait Abdi, ect., soit, qu'ils ne savent pas quoi faire avec les fonds dont ils peuvent disposer, soit qu'ils optent pour la situation de raser les murs en attendant la fin de leur mandat. Le débat bat son plein quant à la manière la plus judicieuse pour distribuer cette manne excédentaire. Surtout que le conseil vient d'adopter un projet d'un nouveau plan triennal 2011/2013, pour un budget prévisionnel de l'ordre de 1,36 MMDH. Un plan qui est, en définitive, le prolongement du premier plan triennal 2007/2009. La logique aurait voulu que le conseil puisse d'abord faire l'analyse et l'étude des réalisations et des contraintes de ce plan avant d'entériner le second en prévision. Concernant le compte administratif 2010, la gestion détaillée par les chiffres, selon le bilan dont nous disposons, se traduit comme suit :
Les recettes ont été évaluées à plus de 20 milliards de centimes (208.457.871,38dh). Alors que le reliquat des dépenses a été fixé à 98.861.183,51dh. Soit un excédent global pour l'exercice 2010 de 109.596.687,87dh. Avec un transfert de crédit de l'ordre de 82.709.631,46. Soit un excédent définitif de l'ordre de 26.887.056,41dh au titre de l'exercice 2010. Dans la phase des dépenses de gestion, on relève plus particulièrement, le reliquat des salaires et des indemnités des fonctionnaires et autres frais de gestion évalués à quelque 2.787.000,00dh. Alors que les frais généraux du conseil de la région ont été fixés à 2.609.000,00dh dont 444.000,00dh à titre d'indemnités du président et des conseillers ayant droit, en plus de 1.350.000,00dh à titre d'indemnités de déplacement dont 70.000,00dh à titre de couverture d'assurance des membres du conseil.

...

Par Mustapha Chabbak | LE MATIN
http://www.lematin.ma/Actualite/Journal/Article.asp?idr=112&id=146751
vieeco

Tellement nos villes sont parfaites... :D
ils économisent pour les élections du n'importe quoi , ou bien y a une magouille derrière , chabbat sur fes a elle seul a économisé 160m de DH WTH !
ils les mettent en banque et prennent le bénéfice? chais pas c'est stupide
Maroc : où part l’argent des collectivités locales ?​


MARDI 30 AVRIL 2013 / PAR NOTRE PARTENAIRE LIBREAFRIQUE


Au Maroc, au moment où la collectivité nationale est obligée d’emprunter, où le paysage urbain est dégradé et la qualité des infrastructures et des services publics laisse à désirer, la Trésorerie générale nous apprend que les collectivités locales disposent d’un « trésor de guerre » non utilisé qui se chiffrait, à fin novembre dernier, à près 27 milliards de DH. Comment expliquer ce paradoxe ?

Si la qualité de vie des citoyens marocains est dégradée, ce n’est pas parce que les collectivités locales marocaines sont pauvres, mais c’est parce qu’elles, en particulier les communes, sont très frileuses en matière d’investissement. Celui-ci a absorbé, à fin novembre 2012, 10,4 milliards de DH. Insignifiant par rapport à un budget de 53,6 milliards. Sur ce budget d’investissement, les travaux neufs et les grosses réparations dont ont grand besoin les villes n’ont drainé que 3,7 milliards de DH. Et s’il n’y avait pas les projets intégrés, dans lesquels les collectivités locales sont impliquées par des conventions à caractère plus ou moins « obligatoire », avec des organismes comme l’ONEE et le ministère de l’équipement, le montant affecté à l’investissement aurait été beaucoup moins important.

Voilà qui est d’autant plus surprenant que, à la différence des administrations et organismes centraux, la procédure pour engager une dépense dans les communes et provinces est de loin, moins contraignante. Du fait de leur autonomie financière, elles disposent de ressources mobilisables avant le début d’année, et il leur suffit de programmer, selon le calendrier des rentrées prévisionnelles, les projets à financer pour que le Trésor débloque les fonds correspondants. Pourtant, le taux de réalisation des charges de fonctionnement atteint les 71%, alors que celui de la réalisation des investissements, crucial pour le niveau de vie des citoyens, ne dépasse pas les 41%.

En réalité, cette frilosité s’explique par le manque de compétence et de vision chez les élus locaux et les ressources humaines en charge de ces entités. Un secret de polichinelle, quand on sait que ces administrations souffrent de sureffectif, de fonctionnaires fantômes et surtout d’un faible taux d’encadrement : la proportion des cadres supérieurs et techniciens dans l’effectif ne dépasse pas les 10%. Par ailleurs, une partie des élus locaux, particulièrement les communes rurales, est analphabète.

Avec ce manque de ressources humaines capables de planifier et de gérer des projets, les collectivités locales se trouvent depuis un certain temps confrontées à des problèmes majeurs au niveau du respect rigoureux des procédures, la capacité à gérer des projets structurants, et la maîtrise d’ouvrages, surtout en termes de délais et de qualité des prestations. Si l’on ajoute à cela la mauvaise gouvernance de ces collectivités, la corruption et la défaillance organisationnelle, il est aisé de comprendre que peu d’investissements soient entrepris durant l’année. D’autant que les élus locaux, désireux d’être réélus, cherchant à amadouer leurs électeurs, ne lancent les chantiers qu’au moment où leur impact est le plus fort, c’est-à-dire à l’approche des élections. Ainsi, la une synchronisation du cycle d’investissement au cycle électoral local explique le décalage et la faiblesse des investissements entrepris.

La frilosité de la majorité des collectivités locales marocaines, particulièrement les communes, est non seulement inadmissible parce que le gouvernement Benkirane racle les fonds du tiroir, mais également porteuse de risque pour leur pérennité. En effet, les communes n’investissant pas rationnellement, leurs ressources aujourd’hui, peuvent le regretter plus tard. Le déficit d’investissement des collectivités locales en infrastructures et en équipement réduit l’attractivité et la compétitivité de leur territoire, faisant subir à leurs habitants un manque à gagner en termes de richesse et d’emplois à créer. Le cas de Aïn Leuh, dans la province d’Ifrane, autrefois riche et désormais pauvre, en est l’illustration parfaite.

Dans la perspective de la régionalisation avancée, il est temps que les collectivités locales assument leur autonomie financière et investissent dans l’amélioration du quotidien des ménages et des entreprises. Faute de quoi, et sachant que l’essentiel de leurs recettes proviennent de TVA et de taxes locales, payées par les contribuables, les marocains pourraient être tentés de penser qu’ils sont spoliés par leurs collectivités locales.


Hicham El Moussaoui est maître de conférences à l’Université de Beni Mellal et analyste sur Libre.Afrique.org.

Publié en collaboration avec LibreAfrique.org
http://www.afrik.com/maroc-ou-part-l-argent-des-collectivites-locales

27 milliards de dirhams. Ca fait 135km de tramway, des milliers de BHNS, des bus tout neuf, des stades de proximités par centaines, des dispensaires, des écoles, des parcs et jardins ... L'argent est toujours là et croît davantage, le TGV n'aurait donc rien "volé" ? Où n'ont aurait donc mentis avec ces énergumènes de pseudo société civile mais vrais entêtés ? Mais que font les associations à la pointe de la contestation "populaire" ? ;) :lol:

On est 3 sur ce thread, et des centaines qui font diversions ailleurs. Ca doit-être ce que l'on appelle un écran de fumée. ^^
C'est un vrai scandale ! La qualité des administrations communales est un vrai point noir au Maroc. Dans ces circonstances, il faudrait absolument que l'Etat mette en place des mécanismes pour obliger les collectivités locales à supporter davantage la charge de l'investissement public. Ou en obligeant les collectivités à avoir davantage recours à des expertises techniques, à produire davantage de plans de développements sur 5/10 ans, bref, à produire une vision ! Parce que 25 milliards, ça en fait des projets !

PS : Au-delà des mesures contraignantes, notre Cour des Comptes désormais dirigée par Jettou pourrait par exemple publier et rendre publique annuellement un classement des communes par endettement, ou au contraire par niveau de déficit/excédent. Ca motiverait sans doute les collectivités à faire preuve de plus d'imagination !
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Région de Casablanca : à peine un milliard de DH d'investissements publics en dix ans !​


730 millions de DH correspondent à des projets achevés et 267 millions concernent des projets en cours. Les infrastructures et le social représentent environ 80% du total. L'industrie et le tourisme très marginalisés avec des investissements publics de 20 millions de DH à peine.


La région de Casablanca confirme un paradoxe propre aux finances locales : alors que les excédents s’entassent, l’investissement reste structurellement relégué au second plan. Selon la Trésorerie générale du Royaume, les collectivités se sont limitées à investir 10 milliards de DH en 2012 sachant que leurs excédents s’élèvent à 27 milliards. Ne dérogeant guère à la tendance, la métropole a consacré à peine 120 millions de DH pour l’investissement sur des disponibilités de l’ordre de 1 milliard au titre de l’année précédente.

A y regarder de plus près, ce constat peut être élargi aux exercices antérieurs au cours desquels la région n’a pas fait mieux. En effet, en l’espace de dix ans, les investissements définitivement achevés et mis en activité s’établissent à peine à 730 millions de DH pour un total programmé de 1,5 milliard à fin 2012, selon les chiffres du Conseil de la région. Tandis que les projets en cours se montent à 267 millions de DH, alors que ceux en instance en raison de blocages administratifs ou techniques sont de l’ordre de 95 millions.

Heureusement, sur l’ensemble des investissements achevés, les infrastructures comptent pour 394 millions de DH, soit environ 53% du total. En nombre, les projets d’infrastructures représentent 180 sur les 311 projets réalisés au cours de la dernière décennie. Il s’agit principalement de chantiers relatifs à la création et l’aménagement de routes régionales, à l’instar de l’aménagement de l’intersection de l’autoroute d’El Jadida et Dar Bouazza pour 110 millions de DH, du dédoublement et de l’aménagement des voies Casa-Azemmour et Casa-Médiouna qui ont coûté 45 millions de DH, et la route provinciale de Sidi Hejjaj et Tit-Mellil pour 11 millions de DH. Il s’agit également des participations de la région dans le capital des sociétés adjudicataires de grands marchés à l’instar de Casa Transport dont la participation s’élève à 15 millions de DH et Casa Aménagement avec 5 millions de DH ; en plus de dotations complémentaires pour les offices publics siégeant sur le territoire de la région pour les investissements qu’ils réalisent, essentiellement l’ONCF pour la création de gares et l’ONEE pour l’adduction d’eau potable.


Par ailleurs, le domaine social a bénéficié d’une trentaine d’investissements achevés pour des dotations d’un total de 190 millions de DH, soit 25% de l’ensemble réalisé depuis 2003. Les projets sociaux ont concerné la construction et l’aménagement de maisons de jeunesse, de maisons de jeunes filles pour aider à leur scolarisation, d’espaces associatifs et de marchés municipaux dans les zones rurales jouxtant la ville.

Défaut de contrôle, de planification et de gestion efficace des projets

Carrément à l’opposé, les investissements publics en matière d’infrastructures touristiques et industrielles ont été littéralement marginalisés, ne confortant aucunement le positionnement de la région en tant que hub industriel et nouvelle destination pour le tourisme d’affaires. En l’espace de dix ans, les deux secteurs ont été le parent pauvre de la politique d’investissement de la région à travers quatre projets totalisant pas plus de 20 millions de DH, soit 2,5% du total, alors que l’enveloppe consacrée, par exemple, aux études représente 5% du budget de l’investissement sur la dernière décennie. Ce désintérêt des pouvoirs publics vient aggraver la posture des infrastructures industrielles de la région, censées constituer un facteur d’attrait pour l’investissement privé.

Ceci étant, et mis à part ce déséquilibre en matière d’allocation du budget selon la priorité des secteurs, les observateurs s’accordent à dire que l’effort d’investissement reste très timide lorsqu’on le rapporte à la durée, aux disponibilités de la région (qui dépasse le montant des investissements réalisés en dix ans), au volume annuel de ses recettes et surtout à ses besoins de plus en plus importants occasionnés par une urbanisation qui ne cesse d’évoluer. «La raison n’est pas du tout à rechercher du côté des procédures, mais c’est plutôt du ressort des volontés politiques», affirme un spécialiste de la chose locale. Et d’ajouter : «A la différence des administrations et organismes centraux, la procédure pour engager une dépense d’investissement au niveau des communes et collectivités est de loin moins contraignante. Du fait de leur autonomie financière et de leur statut de plus en plus mis en avant par la régionalisation avancée, elles disposent de ressources mobilisables avant le début d’année, et il leur suffit de programmer, selon le calendrier des rentrées prévisionnelles, les projets à financer pour que l’administration centrale débloque les budgets correspondants».

C’est dire que la configuration actuelle des finances locales traduit clairement que les collectivités ont dépassé les soucis liés au manque de ressources et à la difficulté de les mobiliser. Selon les spécialistes du développement territorial, elles se trouvent depuis un certain temps confrontées surtout à des problèmes majeurs au niveau de la planification et du contrôle, de la gestion de projet, du respect des délais, et de la maîtrise d’ouvrages relative à des projets structurants.

1.5 milliard de DH d'investissements programmés à fin 2012

Selon les chiffres de la région, les investissements programmés se montent à 1,5 milliard de DH. Le poids des secteurs dans les investissements programmés change légèrement de leur poids dans les investissements réalisés et ce, à la faveur de secteurs marginalisés. Ainsi, les infrastructures et le social représentent 74% au lieu des 80% qu’ils occupent aujourd’hui dans les projets réalisés. Ceci profite à l’éducation et la culture dont les investissements programmés représentent environ 10% des 1,5 milliard de DH. Aussi, l’agriculture, l’industrie et le tourisme seront plus représentés dans le total une fois les projets en cours finalisés.

Naoufel Darif. La Vie éco
www.lavieeco.com

2013-05-07
http://www.lavieeco.com/news/econom...nvestissements-publics-en-dix-ans--25391.html
Région de Casablanca : 850 millions de DH d'excédent à fin 2012​


Les recettes de fonctionnement ont atteint 190 millions de DH en 2012 pour des dépenses de 26 millions à peine. La région consacre 10% seulement de ses ressources à l'investissement dont 40% pour les infrastructures.


Les finances de la région de Casablanca gardent la forme, bien que la décélération de la croissance des recettes soit de mise. A en croire les derniers chiffres arrêtés à fin 2012, dont La Vie éco a eu l’exclusivité, les recettes de fonctionnement se sont appréciées de 5% pour atteindre 190 MDH contre 181 MDH en 2011. Avec une progression de 19%, la part de la région dans les ressources transférées par l’Etat (TVA, IS, IR), dont le montant est passé de 54 MDH en 2011 à 64 MDH à fin 2012, contribue le plus à cette hausse. Tandis que les autres rubriques, notamment la taxe professionnelle, la taxe urbaine, les revenus des biens et l’impôt des patentes, ont affiché des tendances mitigées ou alors ont tout simplement stagné.

S’agissant des dépenses, elles se sont établies à 26 MDH, soit 14% à peine des recettes. Leur montant a augmenté de 8% par rapport à 2011. L’administration générale et les subventions sociales en concentrent 70%. Il s’agit des dépenses de l’assemblée de la région, du personnel, d’autres charges de fonctionnement, ainsi que les aides octroyées aux différentes associations culturelles et sportives de la région du grand Casablanca.

Ainsi, l’excédent de fonctionnement au titre de 2012 s’est établi à 163 millions de DH, et est venu s’ajouter aux disponibilités antérieures d’un montant de 792 millions de DH, soit une enveloppe disponible globale de 950 millions de DH.

Toutefois, l’effort d’investissement concédé est resté en deçà des montants disponibles. En effet, la région a équipé et financé des projets pour un coût ne dépassant pas 120 MDH, soit environ 10% seulement de l’argent mis à sa disposition. Le chantier des infrastructures et de la lutte contre l’habitat insalubre s’est taillé la part du lion avec 50 MDH, soit 40% de l’ensemble des investissements, destinés à la réhabilitation des zones M’kansa, Bouskoura et Dar Bouazza, l’assainissement liquide de l’arrondissement Chellalate (cascades), l’éclairage public de Nouaceur, et les travaux de la route de Médiouna. Aussi, les investissements dans le domaine de la santé ont totalisé 21 MDH consistant en la mise en place d’un service d’urgences à l’hôpital Ibn Rochd et l’achat d’une flotte de 11 ambulances.

Par ailleurs, les investissements sur le plan social ont bénéficié d’une enveloppe de 23 MDH, soit 20% du total, sous forme d’équipements pour les différentes collectivités de la région. La région a aussi investi dans la construction et l’équipement de la salle omnisports de Ouled Saleh qui a nécessité une enveloppe de 18 MDH.

Les spécialistes proposent des taxes spécifiques à chaque région

In fine, plus de 850 MDH dorment dans les caisses de la région alors que les rapports de cette administration font état de pas moins de 670 MDH de dotations d’investissement programmées mais toujours reportées d’un exercice à l’autre.
Ceci étant, la décélération observée dans le rythme de progression des recettes de la région, conjuguée à l’augmentation soutenue des dépenses de fonctionnement et à la pression des investissements attendus pour la région de Casablanca qui témoignent de besoins de plus en plus importants, posent avec acuité la problématique de l’optimisation des ressources financières. «Face à un déficit de moyens humains et logistiques, qui empêchent de penser à créer de nouveaux impôts, une des alternatives qui s’offrent devant les régions et les collectivités locales consiste à revoir à la hausse leur part dans les droits existants, notamment les ressources transférées. Par exemple, instaurer une part de 35% sur la TVA au lieu de 30% en vigueur aujourd’hui, et 2% sur l’IS au lieu de 1% en vigueur», explique Mohamed Chakiri, professeur universitaire, spécialiste des finances des collectivités locales. De l’avis d’autres experts dans la gestion de la chose locale, il est grand temps pour la migration vers un régime avancé de fiscalité spécialisée qui veut que chaque région dispose de ses propres taxes et impôts selon sa vocation économique. Ainsi, les régions de Marrakech et Agadir, par exemple, auront une taxe touristique, les régions du Sud une taxe minière et éolienne, la région de Casablanca aura pour sa part une taxe industrielle et de services. Dans le même registre, M. Chakiri estime que l’optimisation viendra de l’unification des droits et taxes. «Au lieu de plusieurs impôts dont le recouvrement mobilise de plus en plus de ressources humaines et logistiques, les collectivités gagneront à avoir une ou deux taxes majeures, à l’instar de ce qui se fait en Grande-Bretagne avec la poll tax ou la property tax aux Etats-Unis, qui sont des impôts sur les propriétés immobilières. Encore faut-il disposer d’un fichier de valeurs immobilières vénales et locatives pour qu’il serve de base aux droits à acquitter par les contribuables», conclut-il.

Des dépenses prévues en hausse de 57% en 2013

Pour l’exercice 2013, le projet de budget prévoit des recettes de l’ordre de 182 millions de DH, soit une baisse d’environ 4% par rapport aux recettes de 2012. Les recettes transférées (TVA, Impôt sur les sociétés, impôt sur le revenu) vont totaliser 66 MDH, soit 36% du total, tandis que les taxes locales atteindront 109 MDH, soit 60% des recettes au titre de 2013. Les dépenses prévues dans le budget totalisent, quant elles, 41 MDH, en hausse de 57% par rapport à 2012, notamment en raison de l’ouverture de nouvelles rubriques de dotations destinées aux aides et subventions qui vont représenter 30% des dépenses au titre de l’année en cours.

Naoufel Darif. La Vie éco
www.lavieeco.com

2013-04-29
http://www.lavieeco.com/news/econom...llions-de-dh-d-excedent-a-fin-2012-25325.html
C'est un vrai scandale ! La qualité des administrations communales est un vrai point noir au Maroc. Dans ces circonstances, il faudrait absolument que l'Etat mette en place des mécanismes pour obliger les collectivités locales à supporter davantage la charge de l'investissement public. Ou en obligeant les collectivités à avoir davantage recours à des expertises techniques, à produire davantage de plans de développements sur 5/10 ans, bref, à produire une vision ! Parce que 25 milliards, ça en fait des projets !

PS : Au-delà des mesures contraignantes, notre Cour des Comptes désormais dirigée par Jettou pourrait par exemple publier et rendre publique annuellement un classement des communes par endettement, ou au contraire par niveau de déficit/excédent. Ca motiverait sans doute les collectivités à faire preuve de plus d'imagination !
La parade a déjà été trouvée avec le MI (Ministère de l'Intérieur) qui via la DGCL (Direction Générale des Collectivtés Locales) établit les plans de mise à niveau urbaine (voirie, éclairage, assainissement, VRD, espaces verts ...) mais ça reste insuffisant vu les carences observées. Quand on voir le niveau d'un grand pourcentage de députés qui sont censés être l'élite du corps élus, il faut pas s'étonner du niveau des élus locaux.

Une des solutions seraient d'encourager des membres de la société civile à participer davantage à la vie politique, mais ce sera dur face aux partis politiques.
Le pire dans tout ca, c'est que ces communes ont justement cruellement besoin de cet argent, parfois je me dis que notre pire ennemi, c'est nous meme...:eek:hno:
^^
Je n'y croit pas,trop gros comme salade...

Le gouv se cassent le fion à trouvé des financements pour développé le pays et notre fameuse presse makhzenienne veut me faire croire qu'on dort sur 25 milliards de dirhams :lol:
les communes doivent payer eux même les services de police, pompiers et autres (comme a l’américaine :D ) ... vive la régionalisation !!!!!(pour ne pas dire fédéralisme)
^^
Je n'y croit pas,trop gros comme salade...

Le gouv se cassent le fion à trouvé des financements pour développé le pays et notre fameuse presse makhzenienne veut me faire croire qu'on dort sur 25 milliards de dirhams :lol:
c le processus du projet de décentralisation non finalisé (Fédéralisme !! tawra !! tawra !!! )
31 août 2016
Naoufel Darif


29,5 MILLIARDS DE DH DORMENT DANS LES CAISSES DES COLLECTIVITÉS !​

Les finances des collectivités territoriales se portent très bien.

La situation provisoire des charges et ressources arrêtée à fin 2015 par la Trésorerie générale du royaume (TGR) fait apparaître des ressources en hausse de 11,6%, à 35,6 milliards de DH, pour des dépenses en légère augmentation (+2,5%), à 21,3 milliards, dégageant ainsi un solde ordinaire positif de 14,3 milliards de DH. Au volet de l’investissement, l’année était très porteuse. Les dépenses consacrées à ce poste ont bondi de 34,2% pour s’établir à 14,5 milliards de DH. Selon la TGR, cette hausse s’explique par l’augmentation de 41,2% des émissions au titre des programmes nationaux, de 49,6% des programmes intégrés et de 32% des travaux neufs et grosses réparations qui interviennent pour 1/3 des dépenses d’investissement réalisées en 2015. En prenant en compte un solde positif des comptes spéciaux et des budgets annexes de 4,1 milliards de DH, les collectivités se retrouvent une fois de plus, faut-il le rappeler, avec un excédent global de 3,9 milliards. Montant qui vient s’ajouter aux excédents des exercices antérieurs, constitués pour l’essentiel de reports de crédits. A fin 2015, ce sont quelque 29,5 milliards de DH d’excédents qui dorment dans les caisses des collectivités. 68% de cette manne est logée chez les communes, 20% chez les préfectures et provinces et 12% pour les régions.
En savoir plus sur http://lavieeco.com/news/actualite-...es-des-collectivites.html#bPK7BdUD4uDaZ4OV.99
2010 : 25 milliards
2012 : 27 milliards
2016 : 35 milliards
La mauvaise gouvernance financière des collectivités territoriales

challenge CHALLENGE · 25 AOÛT 2016


Comme beaucoup d’établissements publics et d’administrations centrales, les collectivités territoriales ont du mal à dépenser leurs budgets. En effet, près de 30 milliards de DH n’ont pas été consommés durant l’exercice budgétaire de 2015. Ce constat paradoxal est établi par le bulletin de statistiques des finances locales à fin décembre 2015 que vient de publier la Trésorerie générale du Royaume (TGR). Selon la même source, les budgets des collectivités territoriales ont connu une augmentation substantielle ces dernières années, mais leurs dépenses en investissement, ne sont réalisées qu’à hauteur de 56% par rapport aux prévisions, pour se stabiliser autour de 14,5 milliards à fin de l’exercice 2015.

Cette conclusion de la TGR contredit l’opinion courante qui veut que les collectivités territoriales n’ont pas les moyens pour agir. En fait, comme beaucoup d’autres administrations, elles n’utilisent pas tous les moyens mis à leur disposition. C’est ce que les financiers appellent de la mauvaise gouvernance financière puisqu’une bonne partie du budget de l’Etat dorme dans les caisses des collectivités locales, alors que le même Etat est obligé d’emprunter pour combler le déficit général du Budget global.

Rappelons que selon la TGR, les recettes transférées par l’État (part des collectivités territoriales dans le produit de la TVA et part des régions dans le produit de l’impôt sur les sociétés (IS), de l’impôt sur le revenu (IR) et de la taxe sur les contrats d’assurance) représentent 57,7% des recettes globales des collectivités territoriales.
http://www.challenge.ma/la-mauvaise-gouvernance-financiere-des-collectivites-territoriales-71062/
C'est 1 problème fort handicapant, il faut que le gvt et les collectivités régionales trouvent une solution à cette sous-utilisation des moyens financiers qui dénotent 1 gouvernance faiblarde à améliorer d'urgence.
C'est 1 problème fort handicapant, il faut que le gvt et les collectivités régionales trouvent une solution à cette sous-utilisation des moyens financiers qui dénotent 1 gouvernance faiblarde à améliorer d'urgence.
c'est plutôt une bonne nouvelle, c'est une somme qui a échapper aux requins

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c'est plutôt une bonne nouvelle, c'est une somme qui a échapper aux requins

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Cette argent aurait été bien mieux utiliser dans la santé ou l'éducation, en réalité 1 sous utilisation des ressources dénotent 1 problème grave de gouvernance.
C'est normal chaque dirham dépensé dans les dépenses d'investissement est sévèrement encadré par l'Intérieur qui maintient un pouvoir de nuisance important sur les assemblées élues tout en protégeant certains conseils corrompus.

L'intérieur en est encore à invalider des budgets valables sur des bases politiciennes la assas la8a.

L'intérieur paralyse les instances élues pour discréditer encore plus le principe de l'élection chez le citoyen, avec la complicité de ces médias aux ordres.

L'intérieur est un foyer énorme de corruption qui joue les incorruptibles.
Cette argent aurait été bien mieux utiliser dans la santé ou l'éducation, en réalité 1 sous utilisation des ressources dénotent 1 problème grave de gouvernance.
L'Etat profond a tous les leviers du pouvoir au Maroc et ne fait pourtant rien pour affecter ces sommes à la santé et l'éducation. Pourquoi?

15 milliards pour l'éducation et des 15 autres pour la santé c'est pourtant urgent.
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