Autant la situation que tu décris n'est guère plaisante, autant c'est un vrai, si ce n'est plaisir, tout du moins soulagement, de lire un post, étayé, d'une telle lucidité.
Je ne te rejoins pas sur tout, je pense notamment que tu minimises trop, beaucoup trop, le rôle délétère "de la CGT" (ce qui est un raccourci, je l'admets).
La non fiabilité du port du Havre le tue à petit feu de pneus... Et la "poudrière" du port fait que les politiques de carrière (notamment) font tout pour ne jamais avoir à se mêler des affaires du port dès que cela pourrait devenir sensible (autant dire... Souvent) afin de se preserver/s'épargner tout revers, alors que, comme tu le dis, il faudrait que le port soit porté par l'ensemble des forces locales, politiques en premier lieu.
Que tout le monde tire dans le même sens. Que le port (re) devienne notre fierté commune.
Syndicats compris, effectivement. Sans aucun doute. Au fond, qui peut se réjouir d'être un cancre ? Qui peut se satisfaire de la situation actuelle ? Tant d'atouts (géographiques, Maritimes, humains...) pour de si piètres résultats...
Mais, pour en revenir au début de mon post, ton message ne fait pas plaisir par son contenu, par le sombre tableau qu'il dresse (je te rejoins à 100% sur le risque terrible que fait planer l'ouverture du passage Nord Est; et le canal Seine Nord est l'infrastructure qui doit permettre de débrancher le port du Havre le moment venu... Triste ironie de l'histoire que ce soit un politique élu par les Havrais qui, au sommet de l'Etat, ait débloqué la situation de ce canal, qui était un véritable serpent de mer; serpent de la mer du Nord...), mais ton message est réjouissant dans le sens où il n'y a que quand les Havrais sauront porter un regard lucide sur notre situation que les choses pourront commencer à (re) bouger.
On ne peut rien faire changer quand on se voile la face. Je ne prends aucun plaisir à être pessimiste, à jouer les rabat-joie. Je suis juste convaincu qu'il n'y a qu'en ayant un regard lucide, critique (ce qui n'a rien à voir avec une stérile opposition politique systématique, qui passe quasiment toujours à côté de l'essentiel) que l'on saura se remettre sur la bonne voie.
Le chemin est long. Mais tant qu'on y a pas renoncé...