Le cloître du Mont se livre au fil de sa restauration
Le cloître possède 137 colonnettes et 141 mètres linéaires de sculptures à traiter. La restauration des moulures entre les arcs, appelées écoinçons, demande des soins minutieux. | Ouest-France.
Au Mont Saint-Michel, les visites du cloître permettent de deviner sa splendeur de demain. Petit bémol : l’héliportage des matériaux empêche l’accès des visiteurs à la terrasse de l’abbaye.
La rénovation du cloître du XIIIe siècle de l’abbaye du Mont Saint-Michel a débuté en janvier. Le bon déroulement du chantier laisse présager une fin des travaux, comme prévu, en novembre. Partie intégrante de la « Merveille », les logis abbatiaux abritant également le réfectoire, la salle de travail et l’Aumônerie, le cloître n’avait pas connu pareils travaux depuis 1881.
Amenés à travailler sur le chantier emmené par le Centre des monuments nationaux (CMN), mais aussi en atelier : échafaudeurs, maçons, appareilleurs, sculpteurs, restaurateurs et couvreurs sont tour à tour intervenus à différentes phases du chantier sous la conduite de François Jeanneau, architecte en chef des monuments historiques.
Porteur du projet dans toute son énergie, il a soumis les exigences du devoir de restauration. « Ce projet repose sur un subtil équilibre entre la préservation de l’édifice et de ses éléments remarquables, la consolidation et la conservation de l’intégrité du bâti, commente François Jeanneau. Le sol, qui avait été relevé, se voit ainsi abaissé d’environ 30 cm, notamment pour que les rosaces ne soient plus accessibles aux mains curieuses qui usent la pierre. Cette intervention permet également de retrouver une impression d’élévation de la colonnade et ainsi de mieux apprécier le cloître destiné à l’origine à la méditation. »