La maison Seilhan devint plus tard le siège local de l'Inquisition, une institution créée dans la région à l'occasion de l'éradication du catharisme. Les principes de l'Inquisition furent notamment posés lors du concile de Toulouse de 1229 qui suivait la victoire du roi de France et du pape dans la "croisade des Albigeois".
Au XVIIème siècle le peintre dominicain Balthazar-Thomas Moncornet peignit dans une chapelle attenante, appelée Chapelle de l'Inquisition, un plafond à caissons retraçant l'itinéraire moral de Saint Dominique en 15 tableaux que nous allons détailler.
1 - Le baptême de Dominique. Dominique Guzman, né à Caleruega, en Castille, grandit dans un catholicisme de conquête (Reconquista). Sous la forme d'une colombe, le Saint-Esprit veille sur lui :
2 - Un signe de vocation. Enfant, Dominique quitte son lit pour dormir à la dure, des abeilles (symbole de sagesse) voltigent autour de sa bouche, signes d'une vie austère consacrée à la prédication. On retrouve donc les signes prémonitoires de l'ordre religieux mendiant que formeront les dominicains :
3 - La miséricorde de Dominique. Dominique vend ses livres, pourtant indispensables à ses études, pour donner l'aumône aux pauvres. Il est représenté en chevalier car, alors étudiant, il n'était pas encore clerc. La vente est représentée au premier plan et le don aux pauvres au second plan :
4 - Le retour à l'Evangile. L'hérésie cathare prêche par l'exemple la frugalité et l'austérité, contrairement au clergé catholique qui mène souvent grand train et se compromet avec le pouvoir et la richesse. Dominique veut mener une vie pauvre et exemplaire pour annoncer le Royaume de Dieu et contrecarrer le succès du catharisme dans la région de Toulouse. Lui et ses adeptes vont pieds nus dans la précarité et la pauvreté :
5 - la prière du Rosaire. Retiré dans la forêt de Bouconne, près de Toulouse, pour prier, Dominique reçoit le rosaire des mains de la Vierge pour convertir les populations. Dans ce panneau apparaît un emblème des dominicains : un chien portant une torche. Depuis le haut Moyen-Age les prédicateurs sont comparés aux chiens, chargés de guider le troupeau et de le protéger des bêtes féroces, les hérésies étant souvent représentées par des renards ou des loups. Le chien porte en sa gueule une flamme, pour signifier l'ardeur de la charité et la lumière de la vérité :
6 - Institution de l'ordre des Prêcheurs. Le pape Honorius III reconnaît l'ordre des prêcheurs en 1216, après le concile de Latran :
7 - La vocation apostolique. Les saints Pierre et Paul donnent un bâton à Dominique et lui enjoignent : "Va et prêche". Les frères partent à travers le monde et leur ordre connaît un grand essor :
8 - Protection de la Vierge Marie, de Catherine, patronne des philosophes, et de Cécile, patronne de la liturgie :
9 - Une intervention miraculeuse. D'un signe de croix, Dominique écarte une inondation torrentielle :
10 - La prière de Dominique. Dominique est représenté tenté par le démon, qui cherche à interrompre sa prière :
11 - Une guérison. Par sa prière, Dominique guérit un architecte victime d'une chute. Ce miracle réfute le catharisme qui méprise le corps, car l'attention de Dominique se porte à la totalité de l'homme et pas seulement au salut de son âme :
12 - Une guérison à Rome. Une autre guérison miraculeuse où Dominique ramène à la vie un adolescent (ou un enfant ?) tombé de cheval :
13 - Pureté de Dominique. Dominique se donne la discipline, outre le chien porteur de la torche, on peut voir un lys posé sur le sol (comme dans d'autres panneaux). Cette fleur est un des signes distinctifs de Dominique dans l'iconographie, symbole de la pureté de sa vie :
14 - La fin prochaine. Un ange annonce sa fin prochaine à Dominique et lui remet la couronne de justice :
15 - La mort de Dominique. Dominique meurt le 6 août 1221 à Bologne. Le frère Guala, prieur de Brescia, vit s'ouvrir les cieux et des anges tenir deux échelles vers la vie éternelle :
Il y a une anecdote au sujet de ce plafond : lors de la Révolution les dominicains furent expulsés des lieux. Plus tard, après bien des péripéties, les jésuites prirent possession de l'endroit. Ne se sentant sans doute pas très concernés par la vie de Saint Dominique, il recouvrirent le tout d'un faux plafond de plâtre (vers 1860), puis quittèrent à leur tour les lieux. Le souvenir du plafond peint finit par se perdre, jusqu'à ce que vers la fin des années 1980 des héritiers du peintre Joseph Roques signalent l'existence d'un tableau, peint par ce dernier au début du 19ème siècle, où le plafond était représenté ! Les fils de l'histoire renoués, on dégagea à nouveau le plafond dont les peintures se révélèrent plutôt bien préservées. Un petit miracle, en somme ! Vrai ou pas, c'est en tout cas la version de l'histoire racontée par le Musée du Vieux Toulouse, où on peut voir le tableau en question :
Au XVIIème siècle le peintre dominicain Balthazar-Thomas Moncornet peignit dans une chapelle attenante, appelée Chapelle de l'Inquisition, un plafond à caissons retraçant l'itinéraire moral de Saint Dominique en 15 tableaux que nous allons détailler.

1 - Le baptême de Dominique. Dominique Guzman, né à Caleruega, en Castille, grandit dans un catholicisme de conquête (Reconquista). Sous la forme d'une colombe, le Saint-Esprit veille sur lui :

2 - Un signe de vocation. Enfant, Dominique quitte son lit pour dormir à la dure, des abeilles (symbole de sagesse) voltigent autour de sa bouche, signes d'une vie austère consacrée à la prédication. On retrouve donc les signes prémonitoires de l'ordre religieux mendiant que formeront les dominicains :

3 - La miséricorde de Dominique. Dominique vend ses livres, pourtant indispensables à ses études, pour donner l'aumône aux pauvres. Il est représenté en chevalier car, alors étudiant, il n'était pas encore clerc. La vente est représentée au premier plan et le don aux pauvres au second plan :

4 - Le retour à l'Evangile. L'hérésie cathare prêche par l'exemple la frugalité et l'austérité, contrairement au clergé catholique qui mène souvent grand train et se compromet avec le pouvoir et la richesse. Dominique veut mener une vie pauvre et exemplaire pour annoncer le Royaume de Dieu et contrecarrer le succès du catharisme dans la région de Toulouse. Lui et ses adeptes vont pieds nus dans la précarité et la pauvreté :

5 - la prière du Rosaire. Retiré dans la forêt de Bouconne, près de Toulouse, pour prier, Dominique reçoit le rosaire des mains de la Vierge pour convertir les populations. Dans ce panneau apparaît un emblème des dominicains : un chien portant une torche. Depuis le haut Moyen-Age les prédicateurs sont comparés aux chiens, chargés de guider le troupeau et de le protéger des bêtes féroces, les hérésies étant souvent représentées par des renards ou des loups. Le chien porte en sa gueule une flamme, pour signifier l'ardeur de la charité et la lumière de la vérité :

6 - Institution de l'ordre des Prêcheurs. Le pape Honorius III reconnaît l'ordre des prêcheurs en 1216, après le concile de Latran :

7 - La vocation apostolique. Les saints Pierre et Paul donnent un bâton à Dominique et lui enjoignent : "Va et prêche". Les frères partent à travers le monde et leur ordre connaît un grand essor :

8 - Protection de la Vierge Marie, de Catherine, patronne des philosophes, et de Cécile, patronne de la liturgie :

9 - Une intervention miraculeuse. D'un signe de croix, Dominique écarte une inondation torrentielle :

10 - La prière de Dominique. Dominique est représenté tenté par le démon, qui cherche à interrompre sa prière :

11 - Une guérison. Par sa prière, Dominique guérit un architecte victime d'une chute. Ce miracle réfute le catharisme qui méprise le corps, car l'attention de Dominique se porte à la totalité de l'homme et pas seulement au salut de son âme :

12 - Une guérison à Rome. Une autre guérison miraculeuse où Dominique ramène à la vie un adolescent (ou un enfant ?) tombé de cheval :

13 - Pureté de Dominique. Dominique se donne la discipline, outre le chien porteur de la torche, on peut voir un lys posé sur le sol (comme dans d'autres panneaux). Cette fleur est un des signes distinctifs de Dominique dans l'iconographie, symbole de la pureté de sa vie :

14 - La fin prochaine. Un ange annonce sa fin prochaine à Dominique et lui remet la couronne de justice :

15 - La mort de Dominique. Dominique meurt le 6 août 1221 à Bologne. Le frère Guala, prieur de Brescia, vit s'ouvrir les cieux et des anges tenir deux échelles vers la vie éternelle :



Il y a une anecdote au sujet de ce plafond : lors de la Révolution les dominicains furent expulsés des lieux. Plus tard, après bien des péripéties, les jésuites prirent possession de l'endroit. Ne se sentant sans doute pas très concernés par la vie de Saint Dominique, il recouvrirent le tout d'un faux plafond de plâtre (vers 1860), puis quittèrent à leur tour les lieux. Le souvenir du plafond peint finit par se perdre, jusqu'à ce que vers la fin des années 1980 des héritiers du peintre Joseph Roques signalent l'existence d'un tableau, peint par ce dernier au début du 19ème siècle, où le plafond était représenté ! Les fils de l'histoire renoués, on dégagea à nouveau le plafond dont les peintures se révélèrent plutôt bien préservées. Un petit miracle, en somme ! Vrai ou pas, c'est en tout cas la version de l'histoire racontée par le Musée du Vieux Toulouse, où on peut voir le tableau en question :
