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Arena du Grand Stade: les plus et les moins de la nouvelle salle après le concert de Rihanna
PUBLIÉ LE 22/07/2013 - MIS À JOUR LE 22/07/2013 À 09:03
Par STÉPHANE HUBIN
Le public a enfin découvert samedi soir la boîte à spectacle cachée depuis octobre sous la pelouse du Grand Stade. Après ce premier show à l’américaine qui en a mis plein les yeux aux 27 000 spectateurs venus voir la plantureuse Rihanna, revue de détail sur les qualités et les faiblesses de l’équipement.
Qualité du son, visibilité du spectacle, accueil attentionné, ambiance de feu et belle affiche pour une première : l’Arena a passé son premier test avec succès.
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Transformation du stade en Arena : encore du gras.
L’exploitant du stade s’est donné de la marge en débutant les préparatifs mardi, pour une livraison de l’Arena vendredi matin. Mais Elisa assure que le levage puis le déplacement de la moitié nord de la pelouse vers la moitié sud, l’installation des rideaux noirs et celle des gradins dans la boîte à spectacle ne demandent que 24 heures, délai que ses équipes vont tenter de réduire. L’enjeu : être en mesure de caler entre deux matchs du LOSC un concert n’importe quand dans l’année (sans Ligue des Champions, c’est moins compliqué). La programmation dira si les contraintes techniques l’emportent sur la volonté de faire vivre l’Arena.
Capacités d’accueil : un éventail attractif
Environ 27 500 spectateurs ont assisté au concert de Rihanna. Une capacité maximale en configuration Arena qui équivaut à quatre Zénith de Lille (7 000 places), ou à une fois et demi Bercy (17 000 places), étape régulière des grandes tournées. L’Arena se situe donc dans une belle jauge et Elisa a une carte dans sa manche : six configurations du Grand Stade sont possibles, dont une à 56 000 places avec une scène au centre de la pelouse. De beaux arguments de séduction.
Vraie salle de concert ou demi-stade ?
On le sait depuis samedi : l’Arena n’a rien à envier aux grandes salles de spectacle. Les conditions offertes au public sont qualitativement élevées. L’acoustique d’abord : le concert de Rihanna a rassuré les plus sceptiques sur la qualité du son, même si les premiers rangs ont parfois souffert d’effets de saturation. Autre bonne surprise : malgré la taille imposante de l’enceinte, ce demi-stade transformé en boîte à spectacle laisse un sentiment de proximité avec l’artiste appréciable. Aux points les plus éloignés de la scène, la visibilité du spectacle reste correcte. Pour autant, l’ajout des deux écrans géants sur les côtés ajoute au confort de vision. Un bémol tout de même : pour les spectateurs situés aux deux extrémités du U que forme l’Arena, le champ de vision est limité. Des places à éviter la prochaine fois… Côté pratique enfin, on trouve facilement sa place et l’accueil est attentionné. Important, il n’y a pas d’effet boîte à sardines. Le public a pu se déhancher à son aise.
L’accès : patience de mise.
Il ne fallait pas être trop pressé pour enfin s’installer. Dès 16 h 30, le public a commencé à affluer pour former de longues files d’attente sur le parvis. L’entrée, très filtrée (fouille des sacs) empêchait la fluidité de l’accès aux entrées. Des poubelles étaient encore à disposition pour jeter les sandwiches, interdits d’entrer. Mais la consigne semble avoir mieux circulé qu’en juin : elles ont majoritairement recueilli des bouteilles vides et des emballages.
L’ambiance : chaud devant ! »
Après « Stars 80 », le public du Grand Stade a une nouvelle fois montré son tempérament festif samedi soir. Si les plus jeunes massés dans la fosse n’attendaient que la première note pour se déhancher et crier leur faveur à la diva, le public un peu plus sage des travées n’a pas mis longtemps à les imiter. La chanteuse s’en est trouvée toute émue en fin de concert, y allant de sa petite larme après avoir sacrifié à l’exercice du bain de foule dans la fosse un peu plus tôt. Conquise.
Une première, pas de fausse note
Pour une première dans l’Arena, Elisa s’est lancé directement dans le grand bain en accueillant une star à la réputation difficile. Au final, pas de fausse note (la chanteuse à même commencé avec une demi-heure de retard « seulement »…). La star s’est plutôt muée en bonne fée au-dessus du berceau Arena en offrant un show à l’américaine avec chorégraphies, gros son, jeux de lumière et décors sophistiqués et changements de tenues soutenus, qui a enflammé l’Arena. Un bon début, à rééditer.
