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source: Le Soir d'AlgérieLe lycée Zerouki- Cheikh-Beneddine (ex- René-Basset) trouve son origine depuis l’ère coloniale ; il est situé en plein centre-ville de Mostaganem. A cette époque, la ville de Sidi-Saïd comptait une faible démographie. Cet établissement s’évertue à faire bénéficier sa progéniture d’une solide instruction et possède des vestiges séculaires. Cependant, le bâti laisse à désirer, les plafonds des salles de cours développent un fléchissement inquiétant, les eaux de pluie s’infiltrent, les murs sont fissurés, le lycée ne résiste pas à l’érosion du temps mais essaie d’y faire face.
Pour parer à ce danger, la direction de l’éducation décide l’aménagement du site. Les travaux de construction démarrent aux premiers jours des vacances d’été et tout est pris en compte pour les travaux de couverture, de gros œuvres, ainsi que la fourniture de la boiserie. Cinq entreprises de travaux publics ont été engagées pour la rénovation du lycée en un temps record et le délai accordé est de trois mois. Finalement, à quelques jours de la rentrée scolaire les travaux sont à peu près à 70%. Le directeur de l’éducation, en étroite collaboration avec le proviseur du lycée et le président de l’association des parents d’élèves, ont décidé de ne pas reculer et laisser les travaux continuer. Il a alors été décidé de fermer provisoirement les portes du lycée et les élèves seront transférés au nouveau lycée El- Kanadiss à la cité Djebli- Mohamed le 13 septembre, jour de la rentrée des classes, et ce, en attendant la réception définitive du lycée et tout rentrera dans l’ordre, affirmera un cadre de l’éducation qui suit les travaux de très près.
Source: El WatanLe lycée Zerrouki Ibn Eddine se trouve à la merci de six entreprises auxquelles la wilaya de Mostaganem a confié des travaux de réhabilitation. Les élèves du lycée Zerrouki Ibn Eddine sont perplexes. En effet, leur établissement, construit à la fin du 19ème siècle, - il est l’un des premiers établissements de l’ère coloniale -, se trouve à la merci de six entreprises auxquelles la wilaya de Mostaganem a confié des travaux de réhabilitation. Mais ce qu’apparemment personne n’avait prévu, c’est que ces travaux perdurent au point d’empêcher littéralement le retour en classe des lycéens. Face à cette situation inédite, il incombait au nouveau directeur de l’Éducation de prendre les mesures à même de réduire la tension chez les élèves, le corps enseignant et les parents. Car, avec la rentrée, toutes les rumeurs, des plus folles aux plus invraisemblables, commençaient à se répandre à travers la ville. Pour les uns, il fallait se résoudre à reprendre les cours alors que les travaux étaient inachevés ; pour d’autres, la meilleure formule consistait à répartir les plus de 700 élèves du lycée à travers les autres établissements du centre ville. C’est pour trouver un consensus et surtout pour calmer un tant soit peu les tensions que le directeur de l’Éducation vient de présider une réunion à laquelle ont été conviés, outre les enseignants, l’association des parents d’élèves ainsi que les responsables du lycée. Très vite, il est apparu que l’idée de dispatcher les lycéens à travers d’autres établissements, ainsi que celle d’ouvrir l’établissement concomitamment avec les travaux en cours n’étaient pas réalistes. Tous les présents se rendirent à l’évidence : la meilleure formule était de déplacer l’ensemble des personnels ainsi que les élèves vers le nouvel établissement flambant neuf qui se trouve à la cité Djebli (ex-Mont Plaisir). Ce nomadisme, bien que contraignant, a reçu l’aval de l’ensemble des partenaires. Reste l’avis des lycéens qui vont devoir se résoudre à faire un parcours de plus d’un kilomètre afin de rejoindre leur lycée de secours. Selon des sources proches de la direction de l’Éducation, cette transhumance devrait durer deux mois, le temps nécessaire à la finalisation des travaux. Quand on sait ce que valent les promesses de nos maçons et autres artisans, on ne peut qu’être inquiet pour ces centaines de lycéens dont plus de 350 se trouvent en classe d’examen du baccalauréat. Ensuite il y a le problème du transport des élèves entre l’ancien et le nouveau lycée, sachant que la plupart d’entre eux habitent le centre ville et sa périphérie immédiate. D’autres viennent parfois de très loin, en raison de la notoriété de cet établissement séculaire. Ensuite, il y a l’aspect pédagogique qui sera sacrifié, car il n’est pas aisé, surtout pour les classes d’examen, de trouver la sérénité sans laquelle rien de bon ne peut se faire.
Contraintes des places pédagogiques :
Chez des parents d’élèves «on craint que l’année scolaire ne soit sérieusement perturbée au point où certains envisagent de faire changer d’établissement à leurs enfants». D’autres préconisent, tout simplement, de finir l’année au niveau du nouvel établissement afin d’aider à la nécessaire concentration de leur progéniture. Ce qui donnera le temps aux entreprises engagées de finir leurs travaux sans contrainte ni précipitation. Car, il faut en convenir, il y a au moins trois décennies que le lycée Zerrouki commençait à partir en lambeaux. Les contraintes des places pédagogiques ainsi que l’apathie des responsables en ont décidé autrement. «Si seulement on avait confié les travaux aux Chinois, on en serait pas là !» nous dira, dépité, cet enseignant qui craint le pire pour nos enfants. D’autant que la rallonge de 2 mois que réclament les entreprises afin de livrer l’établissement ne tiennent pas la route, car on ne voit pas comment on annonce que les chantiers sont achevés à 70% en l’espace de deux mois et qu’il faille autant de temps pour parachever les 30% restants ! Il est vrai que nos responsables ne sont pas à une incohérence prête, loin s’en faut. Car personne n’ose imaginer ce qu’il serait advenu des lycéens si le nouvel établissement n’avait pas été là pour leur épargner ce naufrage en terre ferme!