Lors de la campagne pour les élections régionales, la candidate Les Républicains Valérie Pécresse avait affiché sa volonté de réduire les embouteillages en Ile-de-France, tout en apportant son soutien aux automobilistes, victimes, selon elle, de « mesures anti-voitures conduites sous l'impulsion des Verts à Paris et au conseil régional ». Elue au mois de décembre 2015, la nouvelle présidente de l'Ile-de-France passe aux actes.
Dans une interview au « Journal du Dimanche ", l'ancienne ministre du Budget sous Nicolas Sarkozy dévoile son « Plan anti-bouchons », qui sera soumis au vote des conseillers régionaux ce jeudi. Sur quatre ans, elle entend débourser 200 millions d'euros pour réduire les « 250 à 400 kilomètres d'embouteillages se formant chaque jour aux heures de pointes ». Entre autres propositions, la présidente de la région Ile-de-France préconise une réduction de la vitesse autorisée de 130 km/h à 70 km/h aux heures d'affluences afin d'éviter les « effets d'accordéon ». La région a d'ores et déjà ciblé six projets prioritaires : « Une voie rapide Meaux-Roissy (77); la poursuite de l'avenue du Parisis, entre Sarcelles et Gonesse (95); la construction d'un pont sur la Seine à Melun (77); d'un autre franchissement du fleuve dans l'Essonne, du côté de Vigneux (91), pour rejoindre Orly; le doublement de la RD30, entre Plaisir et Elancourt (78); et le traitement du pont de Villeneuve-Saint-Georges (94) ", détaille l'élue.
Alors que les travaux sur les autoroutes A3 et A12 devraient débuter prochainement - pour un budget de 9,7 millions d'euros - la présidente de la région Ile-de-France dévoile son projet de bandes d'arrêt d'urgences aménagées. L'objectif, expliqué dans un rapport exposant les grandes orientations souhaitées par Valérie Pécresse, est d'ouvrir temporairement ces dernières à la circulation en cas d'affluence, ou d'y accueillir taxis, covoiturages de plus de trois personnes et transports en commun ultrarapides. Ces annonces vont de pair avec le lancement par le Syndicat des transports d'Ile-de-France, ce lundi, d'une consultation en ligne sur le réseau de bus franciliens, préfigurant un projet qualifié de « Grand Paris des bus » (lire page 4) : entre 2017 et 2020, la présidente de région s'est engagée à mettre en circulation plus de 1.000 nouveaux véhicules dans Paris et sa région avant un vote définitif prévu le 7 décembre.
Valérie Pécresse a également révélé son souhait de constituer un véritable « réseau routier d'intérêt régional », qui comprendrait les routes, autoroutes, nationales, certaines départementales, ou encore le périphérique ou les voies sur berge à Paris. Une pique à la maire de Paris, Anne Hidalgo, qui souhaite dédier ces dernières aux modes de circulation douces.