Plan to launch first Congolese Satellite??????

Le Premier ministre, Adolphe Muzito, s'est entretenu hier avec une délégation japonaise sur l'épineuse question de la télédétection spatiale au service du développement. D'entrée de jeu, le chef de l'Exécutif national a relevé que cette rencontre était capitale en ce qu'elle porte sur un aspect des nombreuses opportunités de développement de la RDC qui regorge un potentiel économique non exploité et dont les investissements japonais dans divers domaines, notamment la terre, l'eau, l'environnement et les mines, ne peuvent être que les bienvenus.
Yoshikazu Kato, Directeur général adjoint du Bureau de Recherche et Développement au Japon, a fait un exposé sur les activités spatiales japonaises tout en relevant la possibilité d'une coopération entre les deux pays, le Japon jouissant déjà d'une expérience en la matière. En effet, indique un communiqué du service de presse de la Primature, de 1955 à 2010, le Japon a entrepris le lancement d'engins spatiaux (des fusées) pour la recherche scientifique dans divers secteurs de la vie : communication, exploration du gaz à effet de serre, météorologie, radiodiffusion, exploration de la lune et de vénus, etc.
Tout cela visait à expliquer la possibilité de coopération dans le domaine des applications spatiales. L'interlocuteur du Premier ministre congolais a, par ailleurs, souligné l'importance et les avantages des applications satellitaires qui peuvent se résumer comme suit : 1) La communication /radiodiffusion : offrir de vastes possibilités de communication à un coût relativement bas comparé aux infrastructures classiques au sol; 2)l'exploration des ressources dans le cadre minier : réaliser une exploration vaste et simultanée basée sur le spatial et faisant appel à la technologie de télédétection dans des régions riches en ressources minière et naturelles; 3) Gestion des risques de désastres : gérer les désastres comme les fortes pluies ; les inondations, les tempêtes, les tremblements de terre et les éruptions volcaniques, ainsi que leurs dommages et permettre des mesures précises au bon moment; 4) Observation de la Terre et de l'environnement : réaliser une surveillance périodique de la Terre et de l'environnement comme la croissance des cultures, la végétation et la désertification; 5) La télédétection permet aussi l'acquisition de transfert technique dans l'utilisation des données satellitaires. Il convient de citer les technologies liées à la télémédecine, à l'éducation.
Il faut noter qu'en 2008, le Japon a initié une coopération avec les pays d'Afrique australe concernant l'exploration et le développement du pétrole et des ressources minérales grâce à l'imagerie satellitaire, peut-on également lire dans le communiqué de la Primature qui renseigne, par ailleurs, que de ces applications spatiales dans le domaine des ressources naturelles, le Japon a débuté sa première coopération avec le Botswana. Ce pays espère pouvoir étendre ce genre de projets à d'autres pays de la SADC, y compris la République Démocratique du Congo(RDC), à l'avenir. Le contient africain a besoin de tous ses bienfaits favorables à son progrès.
Très intéressé par ces explications, Adolphe Muzito a exprimé sa satisfaction à ses interlocuteurs à qui il a assuré que la RDC occupe une position géocentrique favorable à toutes les recherches et leurs applications pour le développement. Une façon donc d'ouvrir une porte à l'ère de l'aérospatiale pour la RDC grâce à la coopération entre la RDC et le Japon.
La délégation japonaise était conduite par le Dr. Muwete Muluaka, conseiller au ministère japonais de l'Education, des Sports, de la Culture, de la Science et de la Technologie.

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Pius said:

Comme le dit le ministre, c’est une « folie intellectuelle »…Mais l’aventure spatiale en RDC a déjà une longue histoire qui, jusque-là, n’a pas connu le succès escompté. Déjà en 1977, l’entreprise ouest-allemande Orbital Transport und Raketen AG (OTRAG) avait investi dans le lancement de satellites à partir du Zaïre. Cette initiative s’était muée en crise politique internationale sur fond de guerre froide, la RDA reprochant à la RFA de vouloir aider le Zaïre à déstabiliser ses alliés régionaux…
Pour ce qui est de la « folie intellectuelle » d’aujourd’hui, il faut dire que les scientifiques congolais ont le talent nécessaire pour réaliser des grandes choses mais, malheureusement, comme presque partout en Afrique, ils sont les parents pauvres de la République en termes d’allocation budgétaire. La solution serait un partenariat avec des investisseurs étrangers qui, en effet, ne pourraient s’engager que sous la garantie d’une stabilité politique. Celle-ci ne se juge que sur le long terme. C’est pourquoi l’enjeu des prochaines élections dépasse le cadre politique ; l’avenir socio-économique national dépend aussi de l’issue de ces scrutins.

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