Et l'école autrichienne? Je serais tenté de dire que tant qu'on restera sur les concepts de Friedman et de encore plus de Keynes, on ne comprendra pas grand chose à l'éco, mais c'est un début.
Et les autres, il y a bien plus que les écoles de Friedman, de Keynes... nous sommes toujours enferré dans nos idéologies en France, toujours à mettre tout en opposition... tu as raison, il y a une école autrichienne, et de nombreuses autres !
Le pire ! C'est qu'en France on continue de privilégier les théories Keynesiennes, qui pour le coup ont fait preuve d'une véritable innefficacité dans plus de la moitié des pays du monde... Mais la nouvelle équipe dirigeante socialiste, ne voit déjà que par ça :nuts:
Je faisais référence à la façon dont était enseignée l'éco au lycée (pour la suite je n'en sais rien puisque je me suis orienté ver la géo puis l'urbanisme).
Oui sauf que tu as un petit peu trop tendance à t'arreter sur tes bases et considérer qu'on apprend plus rien après... tu t'es orienté vers l'urbanisme, tu t'y connaissais beaucoup avant de commencer ton cursus après le BAC ?
Ceci dit, même si les externalités (positives et négatives) sont enseignées, ne veut pas pour autant qu'elles soient autant prises en compte que ce qu'il faudrait en ce qui concerne les choix privés qui ont un "coût" public. Et je ne parle même pas de ce qui est apparu au grand jour à partir de 2008 où tout le monde a pu constater à quel point les profit étaits privatisé et les déficits nationalisés.
C'est du slogan ca... On peut effectivement faire ce raccourci, et le trouver intelligent. Mais regardons d'un peu plus près... Qui est l'Etat ? l'Etat ce n'est pas que le gouvernement, c'est l'ensemble des citoyens, et en matière d'argent on peut dire l'ensemble des foyers fiscaux plus l'ensemble des personnes morales + une partie du reste du monde en intéraction avec le pays = C'est la somme de tous les contribuables.
Banalité à rappeller, mais les dépenses publiques sont nationalisées. Ces dépenses pubiques ne retombent pas toutes au même endroit, elles sont ciblées, on peut donc avoir d'un côté ceux qui paient sans rien recevoir et ceux qui ne paient rien en recevant beaucoup... (je commence par ça, puisque ca aussi c'est évident et ca fait largement concensus dans la société française, même si là, j'ai tiré à l'extrême la situation).
L'Etat est-il donc si différent ? :dunno:
d'une certaine manière, ne peut-on pas considérer que l'Etat nationalises ses ressources et privatisent ses dépenses ?
La mission de l'administration s'est de péréniser le système, le système économique mais aussi social qu'elle a choisi de mettre en place. D'autre part, l'Etat a une responsabilité auprès du reste du monde en signant des accords tels que ceux du GATT, en se rendant à l'OMC (pour défendre l'exception française) ou en allant signer des partenariats dans un pays étranger, soit global soit pour une entreprise (il y a déjà ici une notion de choix... ).
L'Etat est-il donc si étranger à la situation ? ne fait-il que subir ? L'Etat n'est-il pas aussi responsable des règles applicables sur son sol ? :dunno:
Enfin, le choix que fait l'Etat en payant les dettes de sociétés mal en point, le fait-il réellement au détriment des autres, et au détriment de ses contribuables ? Lorsqu'une banque fait faillite, il ne faut pas juste y voir les équipes dirigeantes (une centaines de personnes tout au plus) ou les actionnaires, il faut y voir aussi le personnel de la structure, les particuliers clients de cette banque, la multitude d'entreprises et il faut y voir aussi les répercussions sur les autres établissements financiers. Bref tout ca ressemble à de l'interet franco-français, et tout ça c'est du contribuable pour l'Etat. Je rajoute que Le système bancaire fait que toutes les banques sont imbriquées, imagine un jeu de domino, tu pousses le premier, vas-tu vraiment laisser tous les dominos tomber et attendre de voir celui qui ne va seulement que vasciller ? Je te laisse imaginer les répércussions économiques mais aussi sociétales...
L'Etat en se portant au secours d'une de ses banques, finalement, ne protège t-elle pas non plus une très très grande part de ses propres contribuables ? :dunno:
Donc résumons, nous avons un Etat fait pour consolider le choix du sytème dans lequel nous évoluons, qui doit prendre toutes les décisions au nom du bien être de sa population. Ce même état nationalise les dépenses en collectant des recettes sur les masses créant des distortions (au nom de l'équité). Cet Etat passe des accords et a une reponsabilité sur l'ensemble des règles internationales qui régissent l'économie du monde et une résponsabilité sur les règles s'appliquant sur son sol, et il le fait en notre nom et pour notre bien-être et pour notre économie. Ces règles nous rapportent à tous.
De l'autre nous avons des établissments bancaires (déjà contribuables) regroupant une multitude d'interets (particuliers, entreprisess + structures internes + financiers) utilisant les règles cautionnées par l'Etat...
Ca me parait être un jeu plutot équilibré, surtout lorsque ce jeu permets à des millions de français de vivre tranquillement et de dormir sur leurs deux oreilles.
Pour finir, je rappellerai aussi que les actionnaires d'une banque sont pour leur très très grandes majorités des petits porteurs, des gens issus de la classe moyenne qui essaient aussi de s'enrichir par le biais de la bourse (nous sommes tous un peu responsables).
En ce qui nous concerne, notre Etat n'a fait que prêter de l'argent aux banques en difficultés, ce qui nous a enrichi et pas l'inverse, que ceux que tu dénonces ne sont qu'une petite poignée et pour la plupart étrangers (les établissements bancaire français ont été largement moins exposés aux emprunts toxiques) et qu'au nom de cette poignée on laisse penser aux gens grâce à des phrases telles que "tout le monde a pu constater à quel point les profits étaits privatisés et les déficits nationalisés." que les banques sont nos ennemies et qu'on peut éluder au nom de ce principe toutes les répercussions qui découleraient d'une faillite, des répercussions économiques graves (voir US) et sociétales (il suffit de jeter un oeil à la Grèce). Ce type de phrase en fait, distille l'idée qu'il y a deux camps en opposition, ceux qui paient et ceux qui recoivent, alors que c'est tout bonnement faux et ca l'est particulièrement en France.
Bref, cette phrase pourrait avoir été inventé par les communistes que ca ne m'étonnerait pas, on est dans la caricature la plus profonde, et elle fait largement référence à la lutte des classes... principe tout de même bien mort aujourd'hui.
Cela aura d'ailleurs eu pour effet à la fois de ne pas faire la selection naturelle (quitte à amplifier considérablement la crise à un instant T) mais aussi de ne pas avoir permis de nettoyer le merdier et faire le tri.
Et l'autre effet, pas des moindres étant de valider les pratiques considérées par tous comme intolérables et irresponsables en permettant la remise sur pied de ceux qui auraient du légitimement disparaître.
En faisant ça on a certes réduit considérablement les effets de la crise (mais est-ce un bien d'empêcher la sélection naturelle ?), mais on a mis à genou les finances publiques, rendu encore un peu plus grand le fossé entre le citoyen lambda (à qui on demande toujours plus d'efforts pour sauver un système qu'il méprise de plus en plus) et mis en place tout ce qu'il faut pour préparer une prochaine crise encore plus forte celle-là : aucun des problèmes engendrés par cette crise n'a été sérieusement réglé (pire on a redonné une virginité à des groupes qui auraient dû couler), les Etats ne sont plus en état de subvenir en cas de pépin (sauf à faire jouer à fond la planche à billet, ce qu'il est possible de faire partout sauf dans l'UE...).
Bref, on ne remet absoluement pas en cause un système en fin de vie, on se contente de le maintenir en vie avec des perfusions. Après on se demande pourquoi les partis extrêmistes se renforcent en Europe voire même ailleurs dans le monde.
Aux USA et un peu partout on remplace peu à peu la perte du pouvoir d'achat par la montée des crédits, autant dire que les subprimes ne sont pas finies (d'ailleurs Sarkozy a un peu tenté le coup sans trop de succès avec sa politique débile de vouloir faire de la France un pays de propriétaires).
Mais tout va bien, rendez-vous dans moins de 10 ans pour la suite (cette fois j'ai pris le soin d'écrire un post clair, concis et précis, histoire de ne pas me prendre des remarques sur le fait que la derniere crise ni son ampleur n'étaient pas prévisibles alors que c'était bien le cas, hein caserass

).
Lol je ne remets pas le couvert sur cette question des subprimes
Bon sinon, pour la sélection naturelle, j'avoue que je suis vraiment bluffé, c'est un discours hallucinant. Pas hallucinant en soi, mais parce que soit tu oublies toutes les implications que ca entraine sur la société soit tu es devenu le pire capitalise que je connais ? :lol:
Ce que tu appelles le merdier et faire le tri, pour moi c'est les banques et leurs clients... mais malheureusement, ici, il s'agit du peuple en son entier, tu ne peux tout simplement pas désolidariser les banques de leurs clients, d'ailleurs les banques n'existent et ne sont puissantes qu'au travers de leurs clients.
Tu veux punir ceux qui ont fauté ? il va falloir donc s'en prendre à tous les gvts qui ont permis autant de dérégulations, de la mise en place de produits toujours plus toxiques, mais aussi, aux gens qui boursicottent, à ceux qui profitent d'emprunts bancaires, etc... bref tout le monde à bouffer à ce ratelier, si tu veux punir les gens, il ne te faudra pas que prendre les équipes dirigeants et les traders... ca, c'est du raccourci, même si leur part de réponsabilité est énorme du fait de leur petit nombre.
PS : la politique qui voulait que les français soient propriétaires n'a rien à voir avec pousser les gens à surconsommer, cette politique était avant tout sociétale et elle offrait deux choses : faire profiter au maximum de gens d'interet bas et en plus de se voir defiscaliser ses interets sur ses impôts, et aussi de rendre plus efficace la politique du logement en France.. la France étant en grandes difficultés sur la question du logement. Si en plus ca avait pu pousser le batiment dans le même temps... ca ne s'est pas passé parce que la pression sur les établissements bancaires et sur les ménages aura été trop forte, on sait pourquoi, mais sinon l'idée n'était pas trop mauvaise...